Pet vaginal : Pourquoi les femmes en ont lorsqu’elles font l’amour ?
Cela peut être une particularité de l’appareil génital féminin. Après les rapports sexuels, un pet vaginal peut survenir mais cela ne veut pas dire que les parties génitales sont altérés. Découvrez la raison qui se cache derrière ce bruit qui peut être gênant pour une femme mais est au contraire tout à fait naturel.
Si le pet vaginal peut être antinomique de l’excitation pour le couple, il ne traduit pas un problème d’hygiène féminine ou une infection sexuellement transmissible telle que le trichomonas ou le signe d’une mycose vaginale. Il existe plusieurs causes qui peuvent provoquer ce bruit qui survient souvent lors de la pénétration et constitue une gêne dans la vie sexuelle.
Qu’est-ce qui cause ce bruit chez la femme ?
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, il ne s’agit pas de flatulences issues de la voie vaginale. Citées par Passeport Santé, les causes du pet qui provient de la cavité vaginale sont simplement un relâchement des muscles de ces tissus. S’il s’agit d’un bruit qui peut être gênant pour la partenaire, il n’est pas caractérisé par des mauvaises odeurs ou un élargissement de l’orifice vaginal ou d’autres troubles gynécologiques. Expliqué par un article de Healthline et revu par le docteur Stacy Sampson, médecin généraliste, ce phénomène naturel provient d’air emprisonné dans la muqueuse vaginale. Cette quantité de gaz finit par s’évacuer et provoquer un son similaire à celui d’un pet. Si dans la majorité des cas les pets vaginaux sont bénins, ils peuvent être plus rarement symptomatiques d’un problème de santé et il sera indispensable de consulter un médecin. Alors que les pets vaginaux peuvent être anodins, un manque de relations sexuelles peut impacter le vagin.
Les relations sexuelles peuvent provoquer des pets vaginaux
Si les pets vaginaux ne sont ni un signe de mycoses vaginales tels que le candida albican, d’une perturbation du cycle menstruel, d’un dérèglement hormonal, d’une sécheresse vaginale, d’un déséquilibre de la flore vaginale ou encore d’une trop importante lubrification, il existe certains facteurs qui peuvent enclencher leur apparition. Un rapport sexuel peut les entraîner car pendant la pénétration, le pénis peut provoquer l’entrée d’air dans le vagin. Lors d’une contraction des muscles pendant l’orgasme et après le retrait, l’air peut s’évacuer de la paroi vaginale. Cela se manifeste par un bruit semblable à un pet. La pénétration vaginale n’est pas la seule à pouvoir être une cause de pets vaginaux. Les relations sexuelles orales telles que le cunnilingus ou la stimulation avec les doigts peuvent aussi enclencher cette réaction qui peut être gênante pour la femme et son partenaire. Si elle se déclenche, c’est essentiellement parce que l’air s’accumule sous le diaphragme.
Un dysfonctionnement du plancher pelvien peut rendre cette gêne fréquente
Les relations sexuelles peuvent être à l’origine de ces bruits qui manifestent une évacuation de l’air du vagin, mais pas seulement. Un dysfonctionnement des muscles du plancher pelvien, qui permettent de maintenir en place les structures en bas de l’abdomen, peut provoquer des pets vaginaux fréquents. Cette étude démontre que le bruit qui émane du vagin peut être issu de cette anomalie chez les femmes entre 45 et 85 ans.
Une fistule vaginale peut provoquer ce relâchement d’air issu des parties intimes
Vous l’aurez compris, les pets vaginaux sont dans la grande majorité bénins et peuvent être provoqués par un rapport naturel. Pour autant, il peut arriver que cette évacuation d’air issue des parois vaginales, soit due à une fistule vaginale, à savoir une communication anormale entre le vagin et un autre organe interne. Ce dernier peut être lié à l’appareil abdominal ou pelvien et n’est pas toujours provoqué par le rapport sexuel. Cette connexion entre deux organes internes doit être soignée par un médecin. Lorsqu’il y’a une récidive de pets vaginaux, il est indispensable de se rendre chez un gynécologue. Il existe plusieurs catégories de fistules. Parmi elles, la fistule vaginale qui se caractérise par un trou entre la vessie et le vagin. Une déchirure peut également apparaître entre l’urètre et le vagin ou encore entre le rectum et le vagin. Ces formations anormales peuvent être provoquées pendant l’accouchement mais aussi après une chirurgie pelvienne, un cancer du plancher pelvien, la maladie de Crohn, une colite ulcéreuse mais aussi une radiothérapie menée sur la zone du bassin. Ces affections peuvent se manifester par des pets vaginaux. D’autres fistules peuvent être responsables de ces derniers tels que la fistule colo-vaginale [ndlr : entre le côlon et le vagin], la fistule entre le vagin et l’urètre mais aussi la fistule entéro-vaginale qui est localisée entre l’intestin grêle et le vagin. La fistule anale peut quant à elle se manifester par des démangeaisons.
Quels sont les symptômes d’une fistule vaginale ?
Parfois, les pets vaginaux peuvent être une conséquence d’une fistule vaginale. Cette communication anormale entre deux organes peut se caractériser par plusieurs signes tels que des selles qui fuient dans l’urine, des pertes vaginales malodorantes, une urine qui peut présenter une forte odeur, une infection urinaire récidivante. Une fistule vaginale peut également se manifester par une incontinence fécale ou urinaire. Les douleurs sont potentiellement présentes autour du vagin, de l’abdomen et de la zone rectale. Un inconfort peut également se produire pendant les rapports sexuels. Cette liaison anormale entre le vagin et un autre organe tel que le côlon peut aussi être à l’origine de nausées. Lorsque la fistule est traitée, potentiellement par une chirurgie, les pets vaginaux ne surviennent plus. Si vous êtes atteinte par ces derniers, il est important de déceler leur origine afin de pouvoir établir un traitement rapide.
Comment empêcher les pets vaginaux ?
Ce phénomène naturel après les rapports sexuels oraux ou avec pénétration peut être prévenu. C’est ce qu’explique Sylvain Mimoun, gynécologue et andrologue interrogé par Marie France. Le spécialiste indique que c’est souvent une femme avec un vagin distendu qui risque d’être atteinte par cette modification du corps qui se manifeste par ce qu’on appelle communément les pets vaginaux. « L’objectif est alors de voir s’il est possible d’agir sur les muscles et les muqueuses du vagin pour éviter ces appels d’air », recommande l’expert. Pour prévenir cette gêne potentielle pendant les rapports sexuels, le gynécologue pourra prescrire des séances de rééducation périnéales pour que l’air ne soit pas évacué du vagin après une relation sexuelle. Il existe une grande variété de ces organes génitaux féminins à connaître.