Pour accoucher, la maman de ce bébé a menti aux médecins
La joie intrinsèque à naissance d’un bébé est sans doute l’un des épisodes les plus marquants dans la vie d’un couple. Cependant, les choses ne se passent pas toujours comme prévu et il peut arriver aux futurs parents d’être confrontés <à des risques qui nécessitent le recours à l’interruption volontaire de la grossesse. Quand la vie de l’enfant est impliquée, une telle décision est souvent complexe. Pour la petite Amillia Taylor, sa naissance prématurée relève d’un véritable miracle. Retour sur cette histoire relayée par nos confrères du Dailymail.
Amillia est né de manière précoce après seulement 21 semaines et 6 jours de gestation et pesait moins de 300 grammes. Elle fait partie des bébés les plus prématurés au monde à avoir survécu malgré sa grande fragilité.
Conçue in-vitro
Sa maman, Sonja, n’avait jamais « ovulé correctement » et le recours à un traitement de fertilité paraissait évident. Après une première tentative ratée de fécondation in-vitro, le couple est retourné à l’hôpital afin d’utiliser les embryons restants.
Une lueur d’espoir se manifestait pour les futurs parents. Toutefois, la grossesse a entraîné de nombreuses complications. En effet, à 19 semaines seulement, les médecins ont annoncé à Sonja que sa dilatation était complète et qu’un risque d’infection pouvait mettre sa santé ainsi que celle de son enfant en danger.
Le mensonge salvateur
Terrifié par un énième échec, le couple savait qu’en Floride, l’état où les faits se sont déroulés en 2006, les professionnels de santé ne tenteraient pas de mettre au monde un enfant avant 24 semaines de grossesse, durée pendant laquelle l’avortement est toujours possible.
Ainsi, lorsque le médecin a estimé par erreur que Sonja en était à sa 21ème semaine de grossesse, alors qu’elle avait pourtant indiqué qu’elle n’en était qu’à 19, le couple a compris par un échange furtif de regards, que c’était leur chance de laisser les médecins se battre pour sauver le bébé.
En effet, Sonja se savait incapable de retenir son bébé pendant 5 semaines mais était déterminée à se battre si les médecins pensaient qu’elle n’avait en réalité que 3 semaines supplémentaires avant de donner naissance.
C’est ainsi que cette mère courage a dû endurer 9 jours d’infection qu’elle s’acharnait à passer sous silence pour se focaliser sur l’espoir de la naissance de son enfant. Entre temps, elle prenait de l’Ibuprofène qu’elle a elle-même décidé de s’administrer pour sa fièvre et se forçait à rire et à plaisanter dès qu’une personne entrait dans la salle pour les rassurer sur son état de santé.
Lorsque le jour fatidique est arrivé, Sonja était, selon les notes du médecin, à 23 semaines et six jours de grossesse.
Une naissance surprenante
L’effarement des médecins a fait écho à un fait inattendu. La césarienne choisie pour faciliter l’accouchement a mené à la naissance d’un enfant minuscule mais dont le rythme cardiaque était stable. Le médecin a compris qu’il fallait absolument la garder en vie. De son côté, Sonja était gravement malade en raison de son infection et a dû être soignée à l’aide d’antibiotiques sans pouvoir quitter son lit.
Une enfant miraculée
Amillia s’accrochait encore à la vie quand sa maman a enfin pu la découvrir après une longue semaine d’attente. Ce qu’elle a vu était incroyable. « La main d’Amilia avait la taille de l’ongle de mon pouce et sa jambe était de la même longueur que mon petit doigt » a déclaré Sonja qui croyait en sa fille en dépit des complications.
Contrairement à d’autres cas, Amillia réagissait différemment. C’est alors qu’après sa naissance, les médecins ont remis son âge en question. Sonja leur a enfin tout dit et a admis que si elle n’avait pas menti, ils ne l’auraient probablement pas sauvée, ce qu’ils ont effectivement confirmé.
Ainsi et contre toute attente, Amallia a grandi et a continué à se développer malgré de nombreuses complications. A 13 mois, sa mère raconte qu’elle pouvait s’asseoir, faire ses premiers pas et même émettre quelques sons.
Ramener un bébé prématuré à la maison
Les conditions pour retourner à la maison avec son bébé prématuré sont estimées par une équipe médicale qui considère des facteurs très précis, à savoir:
– Le poids du bébé qui devrait se situer entre 1800 et 3000 g selon son état de santé
– Sa maturité respiratoire, qui doit être atteinte
– Sa capacité à boire au sein ou au biberon
– Sa capacité à prendre entre 15 à 30 grammes par jour
Après la naissance, le suivi médical permet de s’assurer de l’état de santé de l’enfant. Pour une minorité de cas, celui-ci peut durer plusieurs années.