« Pourquoi je reçois des publicités de ce dont je viens de parler sur Facebook ? »
La théorie selon laquelle Facebook nous espionne. Cette journaliste a vécu la même expérience que la plupart d’entre nous et reçoit des publicités de ce dont elle vient de parler. Elle obtient une réponse du réseau social.
Relayée par nos confrères du site Wales Online, l’expérience de cette femme répond à la légende urbaine selon laquelle Facebook nous entend, une idée que le réseau social ne cesse de nier. Mark Zuckerberg a qualifié cette dernière de « théorie du complot ».
Facebook n’accéderait pas au microphone
Interrogé par Gary Peters lors du Congrès, Mark Zuckerberg nie mordicus. Il affirme devant le sénateur que Facebook n’utilise pas l’audio pour obtenir des informations personnelles des utilisateurs de Facebook. Seule condition, le réseau social a accès au microphone seulement lorsque l’on enregistre des vidéos. Une déclaration officielle qui fait des sceptiques. La journaliste Tyler Mears a expérimenté ce phénomène courant. « J’ai parlé de quelque chose avec quelqu’un et j’ai eu des publicités pour ces deux choses » assure-t-elle. Parfois, ce que l’on publie sur Facebook peut avoir d’importantes conséquences. Cela a été le cas pour cette jeune fille.
Des publicités pour des appareils urinaires féminins
Pour prouver cette technologie qu’utilise Facebook, la journaliste parle d’une anecdote alors qu’elle était au toilettes. Tyler Mears raconte qu’avec son partenaire, ils ont acheté un camping-car et qu’elle lui a dit qu’il serait pratique d’avoir un appareil urinaire féminin, afin d’uriner debout. « C’était complètement anodin comme conversation et, pour être honnête, nous avons un fou rire à propos de cette idée » s’amuse-t-elle. Le lendemain de cette conversation, elle a commencé à voir des publicités pour appareil urinaire féminin pour la modique somme d’1,15 euros.
« Les choses sont devenues plus bizarres »
Suite à cette histoire d’appareil urinaire, Tyler pensait simplement qu’il ne s’agissait que d’une pure coïncidence. La journaliste raconte que lorsqu’elle en a parlé à ses collègues, ils ont ri et haussé les épaules. « Je devenais soudainement la théoricienne du complot dont Zuckerberg se moquait » raconte-t-elle. Avant d’ajouter : « Les choses sont devenues plus bizarres ensuite ». Et pour cause, lorsqu’elle a parlé de cette histoire à la mère d’un ami de son fils, cette dernière a reçu les mêmes publicités sur son téléphone. La maman a assuré ne pas avoir fait de recherches sur l’appareil urinaire.
« Les choses ont vraiment commencé à me faire peur »
Cette expérience troublante s’est renouvelée, cette fois avec une vidéo choquante envoyée par mail par la police galloise. Sur ces images, elle pouvait voir un homme en train d’essayer de poignarder un policier. Lorsqu’elle les a montrées à son partenaire, elle lui a dit que l’officier a eu de la chance de porter un gilet sinon il aurait pu être gravement blessé. C’était sans compter une nouvelle publicité sur Facebook du gilet. Ni une ni deux, la journaliste décide d’envoyer des captures d’écran de ces expériences étonnantes.
« Ce n’est pas vrai »
Après avoir fait part de ces expériences, Facebook a répondu via un lien sur leur site web. Sur ce dernier, nous pouvons lire que le réseau social n’utilise pas le micro des téléphones pour faire part des données aux annonceurs. « Ce n’est pas vrai » est-il écrit sur le site répondant aux interrogations de la journaliste. « Nous diffusons des publicités en fonction des intérêts des gens et d’autres informations de profil – pas de ce dont vous parlez à voix haute » se justifie le réseau aux millions d’utilisateurs. D’ailleurs, ce que nous publions sur Facebook en dit long sur notre personnalité. Ce dernier ajoute qu’il n’utilise la fonctionnalité audio que lorsque l’on utilise « activement » un élément qui nécessite de l’audio. Il est aussi possible de voir et de modifier les annonces que l’on est susceptible de recevoir.
Il est possible de limiter les annonces que l’on voit
Si lorsque nous faisons défiler notre fil d’actualités, il est très probable que nous voyions des annonces, nous pouvons agir sur ces dernières. Via l’application, dans la rubrique « Annonces », nous pouvons savoir quelles sont les marques avec lesquelles nous avons partagé nos informations. Il est aussi possible de modifier les informations, de masquer des publicités et de changer les paramètres de l’annonce.
Comment protéger sa confidentialité sur les réseaux sociaux ?
Alors que nous choisissons de rendre certaines informations publiques sur les réseaux sociaux, il existe des précautions à prendre pour que nos données ne soient pas exploitées par les marques et d’autres applications. En ce qui concerne Facebook, il est recommandé de ne pas indiquer votre adresse, vos opinions politiques, votre religion ou encore des photos de vos enfants. Sur la rubrique confidentialité, vous pouvez également décider quelles données vous souhaitez rendre publiques.