Reconfinement avant Noël : la mise au point d’Olivier Véran
À l’approche des fêtes de fin d’année, certains redoutent une recrudescence des cas de contamination au coronavirus et un engorgement rapide des hôpitaux. Parmi eux: Abhijit Banerjee et Esther Duflo, prix Nobel d'économie en 2019, qui ont appelé à un reconfinement général avant Noël. A cet effet, Olivier Véran fait le point sur le plateau du “Grand Jury”. Ses propos ont été relayés par nos confrères de France Info.
Face à l’hypothèse d’un reconfinement, le ministre de la Santé s’est montré très clair. Interrogé le 27 septembre sur le sujet, ce dernier a écarté un reconfinement préventif avant Noël. Pour Olivier Véran, il est trop tôt pour se projeter. Par ailleurs, il soutient que les mesures mises en place devront être spécifiques à chaque territoire.
“Une scénario de l’ordre de la prédiction”
C’est dans une tribune publiée par le journal Le Monde que les deux prix Nobel ont partagé leurs inquiétudes quant à la situation en France. Appelant à un “effort collectif pour sauver Noël”, Abhijit Banerjee et Esther Duflo ont proposé un reconfinement général du 1er au 20 décembre, pour permettre aux citoyens de se retrouver lors des fêtes. Mais pour Olivier Véran, ce scénario relève plus de “la prédiction”.
Sur le plateau du Grand Jury, le ministre de la Santé a donc écarté l’idée d’un reconfinement national à titre “préventif”. “Je ne me projette pas à dans deux mois pour faire des plans sur la comète”, a annoncé Olivier Véran, ajoutant se fier plutôt à ses batteries de chiffres et aux retours de terrain “afin de proposer aux Français le chemin le plus sûr pour éviter le confinement et qu’ils puissent passer des fêtes de famille dans de bonnes conditions”.
Tout dépendra des prochaines semaines
En faisant référence à la fin du mois d’octobre, qui coïncide avec les vacances de la Toussaint, le ministre indique que cela dépendra des mesures entreprises et de la situation “dans les prochains jours et les prochaines semaines », révèle un article de France Info. Durant le mois d’août, Olivier Véran estimait que la France était “dans une situation à risque”.
« Si la circulation du virus augmente et qu’elle n’est pas freinée, si nous ne mettons pas tous les moyens nécessaires pour freiner sa circulation, eh bien cela met en danger notre système sanitaire et les Français eux-mêmes », a déclaré le ministre, soulignant vouloir préserver la vie sociale, économique, familiale, sportive et culturelle des citoyens. Dans ce sens, il défend la mise en place de mesures “territorialisées”, adaptées à la situation dans chaque zone du pays.
Selon Le Parisien, Olivier Véran ne regrette pas non plus d’avoir laissé les Français “retrouver une vie normale cet été” et ce, en dépit des nombreux professionnels de santé qui ont pointé du doigt un relâchement des gestes barrière.
Le rassemblement d’une centaine de personnes dans un parc d’attractions avait d’ailleurs suscité de nombreuses critiques, notamment celles de Christophe Dechavanne qui n’a pas mâché ses mots suite à une vidéo de l’événement circulant sur la Toile.
Paris placée en alerte maximale
Après la Guadeloupe et Aix-Marseille, c’est au tour de la capitale d’être placée en alerte maximale. Face à des indicateurs sanitaires jugés mauvais, Paris et ses départements limitrophes devront également subir certaines restrictions. La décision a été annoncée ce dimanche 4 octobre et ce, pour une durée d’au moins 15 jours, révèle un article du Monde.
Si les restaurants pourront rester ouverts avec un protocole sanitaire renforcé, les bars de la ville devront fermer leurs portes dès ce mardi 6 octobre. Les universités seront quant à elle limitées dans leur capacité d’accueil. Le quotidien indique que ces dernières devront “réduire de moitié le nombre d’étudiants accueillis simultanément”.
Un nouveau point devrait être établi par le gouvernement dans une quinzaine de jours pour réévaluer les mesures prises jusqu’à présent.