Un beau moment : un bébé né à 22 semaines diplômé des soins intensifs

Publié le 18 septembre 2018
MAJ le 19 novembre 2024

Il arrive parfois qu’une grossesse ne se déroule pas comme on l’aurait espéré. Des complications, une fausse couche ou encore l’arrivée prématurée du bébé sont des risques bien réels auxquels les professionnels de santé et les futures mamans doivent faire face. En France, ce sont soixante mille bébés qui naissent prématurément chaque année. Un phénomène en hausse mais heureusement concomitant à une augmentation du taux de survie de ces prématurés à la naissance, ainsi que de leur proportion à avoir un bon développement.

Le miracle de la survie de Cullen Potter, né à 22 semaines

Selon les estimations des médecins, le petit Cullen Potter n’avait que 2 % de chances de survivre à sa naissance, après 22 semaines de gestation seulement.

Cullen pesait alors un peu moins de 400 grammes. Son pronostic vital était engagé et sa survie ne tenait qu’à un fil. D’autre part, selon les avis des spécialistes, sa survie éventuelle n’irait de pair qu’avec des lésions cérébrales, des séquelles et le handicap.

Pendant les mois qui suivirent sa naissance, Cullen fut maintenu au sein de l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) de l’hôpital pour enfants et pour femmes de l’université de South Alabama, aux Etats-Unis. Là, au milieu des tribulations, il a dû affronter la mort et les équipes de soins ont dû tout faire pour lui permettre de survivre. Mais après plus de cinq mois passés entre les mains des experts, un miracle avait eu lieu. Ces derniers déclarèrent Cullen hors de danger et ses parents, Molli et Robert, et son frère aîné Kayden pouvaient désormais l’emmener dans sa nouvelle maison.

La sortie de Cullen de l’USIN a été célébrée comme un grand événement. En effet, à l’image de la très solennelle cérémonie de remise des diplômes qui marque habituellement un cap important franchi dans la vie des étudiants américains, le fait que Cullen ait survécu à toutes les complications et les épreuves difficiles dues à sa naissance prématurée est une étape importante de sa vie, passée avec succès.

Cullen mène désormais une vie d’enfant comme les autres au sein d’une famille aimante et dévouée qui dès le départ s’est battue et a tout fait pour qu’il soit sauvé.

Un beau moment

La prématurité chez les bébés

En France, 7 % de toutes les naissances sont prématurées. Les bébés nés prématurément sont exposés à de nombreux risques. Ils risquent en particulier de souffrir de sévères séquelles et d’un mauvais développement. En outre, plus ils naissent tôt avant terme

(le terme est de 40 semaines environ), plus ces risques sont élevés et plus ils sont atteints de problèmes de santé et subissent des complications. La survie des plus grands prématurés notamment, ceux qui sont nés avant la 28ème semaine, dépend en immense partie des soins qui leur sont prodigués à l’hôpital.

Etant donné que la proportion des naissances prématurées a augmenté ces dernières décennies, on peut se demander quels sont les facteurs en cause. Y-a-t-il d’autre part pour une mère des moyens d’éviter de donner naissance à son bébé avant terme ?

Voici quelques éléments de réponse pour tenter d’expliquer la survenue des naissances prématurées. 

Eviter les situations et les conditions citées ci-dessous pourrait ainsi, selon les médecins, permettre aux femmes de diminuer leurs risques de donner naissance à un enfant prématurément.

Les facteurs de risque de la prématurité selon les professionnels de santé

Les facteurs de risque liés au fœtus 

– la conception par fécondation in vitro

– une grossesse multiple : jumeaux, triplés, etc.

– des anomalies génétiques chez le fœtus ou une souffrance de ce dernier dans le ventre de sa mère

Les facteurs de risque liés à la mère 

Antécédents

– avoir déjà vécu des fausses couches, des accouchements prématurés ou des avortements

– avoir deux grossesses à moins de six mois d’écart

Etat de santé et condition physique

– être âgée de moins de dix-huit ans ou de plus de 35 ans

– être en sous poids ou en surpoids avant la grossesse

– souffrir de maladies chroniques (obésité, diabète, hypertension artérielle, etc.)

– avoir des malformations utérines

– être atteinte de fièvre et d’autres affections au cours de la grossesse : infection urinaire, chorioamniotite (infection du placenta et du liquide amniotique), pré-éclampsie (mauvaise vascularisation du placenta entraînant diverses complications), etc.

Environnement et activité

– subir un choc physique tel qu’une chute ou un coup

– l’anxiété, la dépression et les situations de stress

– avoir un travail éprouvant physiquement, effectuer des efforts intenses tels que soulever de lourdes charges et rester debout de longues heures

Hygiène de vie

– prendre certains médicaments

– fumer et consommer de l’alcool et d’autres drogues

– consommer quotidiennement de l’aspartame

– avoir une alimentation pauvre en fruits et légumes frais et riche en sucres et en céréales raffinés