Un enfant de 3 ans meurt tragiquement après avoir mangé un sandwich à l’école

Publié le 15 juin 2021
MAJ le 17 novembre 2024

Un petit garçon de 3 ans a trouvé la mort dans son école à la suite d' une réaction allergique en mangeant un sandwich grillé au fromage, reçu par un surveillant de l’établissement scolaire. Le petit enfant avait une grave allergie aux produits laitiers et n’a pas pu être sauvé à temps.

Relayé par abcNEWS, le décès tragique du petit   accable ses parents qui ne comprennent pas comment l’école maternelle de Harlem ait pu être aussi négligente.

Le petit Elijah Silvera est décédé des suites d’une grave allergie. Source : abcnews

L’école n’a pas appelé le service d’urgence

S’adressant à abcNEWS, le père du petit garçon, Thomas Silvera, a déclaré que l’école maternelle « n’avait pas fourni le protocole approprié » en ajoutant que l’allergie de son fils était quelque chose de simple qui aurait pu être évitée.

L’école a été d’autant plus négligente lorsqu’au lieu d’appeler le service d’urgence afin de secourir l’enfant, a plutôt prévenu la maman d’Elijah qui l’a emmené à l’hôpital. Le petit a subi un choc anaphylactique suite à son ingestion d’un sandwich au fromage, une allergie qui lui a coûté la vie. Le petit est décédé aux urgences pédiatriques du centre hospitalier de Harlem.

Thomas Silvera se bat pour son fils. Source : abcnews

Le père d’Elijah estime que les allergies de ce dernier ont été mises de côté. De ce fait, il insiste sur l’importance que doivent accorder les établissements scolaires aux mesures nécessaires pour assurer la sécurité des enfants et prendre conscience de leurs allergies et de leurs problèmes de santé. Il ajoute que sa femme avait fait le nécessaire en tant que parent pour informer l’école des problèmes d’allergie de son enfant, incluant aussi les médicaments et les documents appropriés. Thomas Silvera, a déclaré que la mort d’un enfant est la plus dure et que rien ne pouvait le préparer au chagrin qu’il éprouvait suite à la perte de son fils.

Le père d’Elijah a décidé de se battre jusqu’au bout. Il a déclaré : « Je suis énervé que cela ait dû arriver à mon fils mais la prochaine chose que je ne veux pas, c’est que cela arrive au fils ou à la fille de quelqu’un d’autre ».

L’école a été fermée afin que l’enquête suive son cours sur le décès du petit Elijah. A la suite de cette tragédie, une page GoFundMe a été créée, pour aider la famille à traverser cette période particulièrement difficile.

Qu’est-ce que le choc anaphylactique ?

Il s’agit d’une réaction allergique grave qui peut engendrer le décès par arrêt respiratoire ou cardiaque de la personne touchée, comme l’explique le Pr Anne-Denis Monneret-Vautrin, allergologue au CHU de Nancy. Ainsi tous les allergènes sont susceptibles de provoquer un choc anaphylactique mais ceux les plus connus dans les faits sont les venins d’hyménoptères comme les abeilles, les guêpes, les frelons et les bourdons  observés chez l’adulte. On assiste également à une allergie alimentaire notamment chez l’enfant qui peut être due aux œufs, au lait de vache et de soja. Selon la spécialiste, les allergies alimentaires sont constatées de plus en plus chez les enfants de moins de 4 ans ou encore chez les nourrissons de moins de 13 mois.

Les symptômes du choc anaphylactique peuvent faire l’objet d’une simple réaction ou être plus sévères. La spécialiste précise que dans la majorité des cas, des signes cutanés apparaissent comme l’urticaire, les démangeaisons, l’éruption cutanée, le gonflement des paupières, des lèvres, de la langue, de la gorge et des mains. Toutefois des symptômes plus sévères peuvent survenir et concernent l’appareil digestif et respiratoire avec l’apparition d’une diarrhée ou un asthme, vingt minutes après avoir ingéré l’aliment allergène. Par ailleurs, le symptôme le plus grave est la chute de la pression artérielle en-dessous de 6 qui peut engendrer une perte de connaissance ; un œdème au niveau de la muqueuse laryngée peut aboutir à l’asphyxie. Un retard ou un défaut d’une injection d’adrénaline peut avoir des conséquences dramatiques, insiste le Dr Bertrand Delaisi, pneumologue à l’hôpital Robert-Debré à Paris. Les raisons à cela se résument à un retard de diagnostic, une crainte du stylo auto-injecteur ou encore à un manque de formation.