Un “homme bébé” a du mal à trouver un nouveau job car il veut porter des couches pour travailler

Publié le 8 septembre 2020

Dans un climat très concurrentiel, certaines personnes ont du mal à se faire une place dans le marché du travail. Alors que les recruteurs recherchent des profils qui s'accommodent parfaitement aux besoins de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, les demandeurs d’emploi peuvent se heurter à bien des difficultés. Damien Turner, un homme de 29 ans originaire de Virginie-Occidentale a un style de vie très particulier qui l’empêche de trouver du travail. Selon le média Metro, le jeune homme a tendance à porter des couches au travail, un choix qui ne convient pas à ses employeurs.

Chaque personne peut choisir de vivre sa vie à sa manière. Afin de balayer les normes régies par la société, certains décident de sortir des sentiers battus et d’opter pour un mode de vie singulier. Faisant fi des jugements et moqueries d’autrui, ils peuvent afficher un style extravagant. C’est le cas de Damien Turner, 29 ans, qui se considère comme un “bébé adulte”. Dans un témoignage relayé par Metro, l’homme manifeste son attrait particulier pour les couches.

Un bébé “adulte” qui ne parvient pas à décrocher un travail

Après avoir été licencié de plusieurs emplois, Damien Turner réalise que son choix de vie l’empêche de trouver un travail. Qualifié d’enfantin, l’homme n’a pas seulement perdu son job, mais aussi ses amis. Toutefois, il a pu rejoindre la communauté Adult Baby Diaper Lover ou ABDL (Bébés Adultes Amoureux des Couches). Dans cette communauté, les adultes peuvent se procurer des accessoires et des couches pour bébé adaptés à leur taille. “Les couches sont très pratiques, confortables et mignonnes. C’est un style de vie très agréable et je ne voudrais rien faire d’autre”, confie Damien Turner au média Metro.

Les personnes qui font partie de ce cercle peuvent dépenser des centaines d’euros en couches et vivre comme de véritables enfants en bas âge. “S’habiller et agir comme un bébé dégage une ambiance très calme, relaxante et sécurisante. C’est presque comme si vous retourniez à l’école maternelle sans vous soucier du monde”, affirme Damien Turner. Toutefois, l’homme explique avoir du mal à trouver un emploi en raison de ce mode de vie. “Parfois, mes employeurs trouvent mes photos en ligne ou ne supportent tout simplement pas le fait que je porte une couche et que je sois enfantin sur mon lieu de travail”, explique-t-il.

De nos jours, l’image dégagée sur les réseaux sociaux comme Instagram peut impacter le choix d’un employeur. Depuis qu’il a été licencié, Damien subvient à ses besoins grâce à ses économies. Mais aujourd’hui, il cherche activement du travail et dépose ses candidatures en espérant qu’on puisse l’accepter malgré son style de vie souvent incompris.

Une lubie qui a débuté à l’adolescence

Quand Damien a découvert son penchant pour les couches pour bébé, il avait 16 ans. “J’ai menti et j’ai dit à mes parents que j’avais un problème (d’incontinence) à l’époque pour qu’ils m’en achètent. Finalement, je leur ai dit la vérité”, révèle-t-il. Depuis qu’il a fait le choix de porter des couches, le jeune homme a perdu quelques amis d’enfance et a été la cible des mauvaises langues. Il a été victime d’intimidation sur les réseaux sociaux et a subi les moqueries de certains individus.

“Dans la rue, tout le monde me lance des regards bizarres. Je porte toujours une couche partout où je vais et parfois je ne porte qu’une combinaison ou juste une chemise. Parfois, les gens prennent des photos ou marchent simplement dans l’autre sens”, confie-t-il. Malgré son penchant incompréhensif, il a trouvé du soutien auprès de la communauté ABDL.

Le syndrome de Peter Pan

Appelé le syndrome de Peter Pan, la quête d’une enfance éternelle caractérise ceux qui ont du mal à se voir grandir. Dans un livre écrit par Dan Kiley, psychologue américain qui a mis en exergue ce syndrome, on découvre un véritable décalage entre la vie réelle et l’imaginaire de ceux qui en souffrent. Les adultes qui font face à ce syndrome ont une immaturité émotionnelle et ne parviennent pas à prendre leurs responsabilités. Ils entretiennent alors le besoin de rester dans l’enfance et s’isolent dans leur bulle. Jean-Pierre Boutinet, auteur de L’immaturité de la vie adulte, explique la vision de ces adultes qui stagnent dans l’enfance.

“À la vie adulte, très souvent connotée négativement, on préfère l’enfance et l’adolescence, d’où l’on vient et dont on espère garder encore quelques traits”. Souvent, ce comportement empêche d’avoir un emploi ou encore une vie personnelle stable. Ces adultes ont terriblement peur de devoir se prendre en charge et ont un besoin permanent d’attention. Pour sortir de ce cercle infernal, un suivi psychologique peut être de mise afin de comprendre les mécanismes inconscients et d’abolir ces barrières qui empêchent de grandir.