Un jeune garçon se donne la mort à cause de ses camarades à l’école
La stigmatisation dans le milieu scolaire n’est pas nouvelle. Elle peut prendre des formes aussi variées que nombreuses. A cause de leurs différences, nombreux sont ceux à souffrir quotidiennement des sévices qui leurs sont infligés. Cette cruauté peut entrainer des séquelles psychologiques parfois irréversibles et mener la personne qui en souffre à une détresse absolue. Le cas présent est celui de Cameron Warwick, un adolescent de 16 ans qui s’est donné la mort suite à une maltraitance quotidienne à l’école. Récit relaté par le Dailymail.
Ce jour-là, Cameron n’était pas parti à l’université. Le corps pendu de Cameron Warwick a été découvert dans la forêt de Fort Fareham près de la région sud du Hampshire d’après un enquêteur.
Un rejet de la différence
Son homosexualité découverte à l’âge de 12 ans, le jeune homme était également atteint d’autisme et avait connu des épisodes de dépression.
Sa mère dévastée, explique que ses camarades lui avaient jeté de la nourriture pendant les pauses déjeuner. Cameron s’était d’ailleurs blessé en essayant de se défendre face à ses bourreaux.
Les élèves ajoute-t-elle, faisaient en sorte de le bousculer dans les couloirs en se moquant de son autisme. Sa douleur était d’autant plus palpable que sa maladie et son orientation sexuelle ont été prises pour cible, ce qui a donné lieu a des moqueries incessantes de la part de ses camarades.
Les raisons du suicide se succèdent
Les raisons du suicide ont été révélé par l’officier de police judiciaire Jason Pegg. Ce dernier révèle que « Cameron avait un background d’autisme qui a entraîné le harcèlement. Son suicide était intentionnel »
A noter que selon la même enquête, Cameron entretenait une relation virtuelle avec Christopher Robertson, un adolescent de 18 ans qui avait aboutie à une séparation. Une péripétie survenue juste avant sa mort.
Christopher a déclaré dans une audience : « Je crois que Cameron a été harcelé sans merci à l’école par ses camarades pour avoir volontairement annoncé son orientation sexuelle »
Autre facteur qui a contribué à aggraver sa dépression : son examen de fin d’année s’est soldé par un échec notamment à cause du stress que le jeune homme subissait au quotidien.
« Son humeur ne s’est pas améliorée pendant le reste des vacances scolaires » informe la mère du défunt à l’audience. Puis d’ajouter : « J’ai tenté de le réconforter car il avait tout de même des résultats plutôt bons mais il ne pouvait se concentrer que sur la note des mathématiques qui le minait ».
En rendant hommage à leur fils, Mme Warwick et son père Alan ont déclaré : « Cameron était un jeune homme très apprécié, doux et gentil »
« Notre fils ne pouvait que manifester son incompréhension vis-à-vis d’un monde qui n’essayait que très peu de le comprendre. Ses maladies l’ont pour cause empêché d’avoir la force de continuer à vivre dans ce monde. » expliquent les parents endeuillés. Et d’ajouter : « Il nous manque de tout notre cœur, et nous exhortons de vive voix les personnes d’être compatissantes envers les faiblesses d’autrui, ou bien de partager les leurs afin d’éviter les tragédies de la sorte. »
D’autre part, il a été précisé par le directeur de la Farham Academy, Chris Prankerd, qu’il ne pouvait s’exprimer sur les tiraillements dont Cameron avait fait l’objet. Il tenait également à préciser que son école bénéficiait d’une politique ne tolérant absolument pas de telles brimades. Il ajoute : « Parallèlement à cela, notre but est d’inculquer à nos élèves d’être compréhensifs, réfléchis et bons avec les autres »
Le harcèlement peut avoir des répercussions sur les victimes
La stigmatisation de l’homosexualité relève d’un refus de la différence et de l’intolérance. Si le harcèlement n’est pas pointé du doigt avant qu’il ne dégénère, il pourra avoir des conséquences délétères sur les victimes, affectant leur bien-être et leur épanouissement sur le plan scolaire et personnel. A terme, les comportements délinquants seraient des possibilités à ne pas ignorer.
Quelle que soit la nature du harcèlement subi par un élève, le devoir régulateur d’un établissement scolaire subsiste et est nécessaire. Il convient alors, d’appuyer l’importance d’avertir, voire de sanctionner les comportements de ce type par des autorités en mesure de recadrer les adolescents afin de promouvoir l’acceptation de l’autre, en dépit de ses différences.