Un laboratoire de biotechnologie affirme avoir découvert un anticorps capable de bloquer le coronavirus

Publié le 18 mai 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Avec la pandémie du coronavirus, on assiste aujourd’hui à une course contre la montre pour trouver un traitement ou un vaccin. Actuellement, il y a plus de 100 vaccins en phase de développement à des stades différents dans le monde entier et des dizaines de milliards de dollars sont mobilisés pour trouver le traitement efficace, tel que cité dans RTL.  Dans ce contexte, des scientifiques d’une société de biotechnologie californienne affirment avoir découvert un anticorps qui serait à même de bloquer le coronavirus comme le rapportent nos confrères de Fox New.

C’est une information exclusive provenant de Fox News et l’interviewé n’est autre que le Docteur Henry Ji, fondateur et PDG de Sorrento Therapeutics. Cette société biopharmaceutique aurait découvert un anticorps STI-1499, pouvant induire une « inhibition à 100% » du virus Covid-19. Ce traitement considéré comme le Saint Graal des anticorps Covid-19, pourrait être disponible bien avant la commercialisation d’un vaccin.

Un anticorps neutralisant selon les dires du PDG de Sorrento

Laboratoire Sorrento

D’après le docteur Henry Ji « il existe un remède et il s’agit d’une solution qui fonctionne à 100% ». Et il a rajouté qu’avec un anticorps neutralisant dans le corps, on n’aura plus besoin de distanciation sociale.

Cette découverte viendrait à point nommé alors que de nombreux chercheurs se pressent et s’efforcent de trouver un remède à ce virus mortel. Sachant que les traitements par anticorps sont utilisés depuis longtemps pour éviter les infections, même si les résultats demeurent peu probants. Aussi, trouver un remède contre cette infection due à ce nouveau coronavirus reste un défi de taille à relever.

Et comme a déclaré Scott Gottlieb, ancien commissaire à la Food and Drug Administration dans le Wall Street Journal : « Les médecins prélèvent du plasma sanguin sur des patients guéris du virus Covid-19 et le perfusent à ceux qui en sont gravement atteints. Ce dernier est chargé d’anticorps et l’approche est prometteuse. Sauf qu’il n’y a pas assez de plasma provenant de personnes guéries pour faire le tour ».

Le professeur d’immunologie et des maladies infectieuses, Phyllis Kanki, a déclaré à son tour que les anticorps sont en général très efficaces pour réduire le niveau du virus. Et d’ajouter : « Il y a des limites à ce que vous pouvez donner et pour combien de temps ».

Laboratoire Sorrento 1

Sorrento a pu donc analyser des centaines de candidats anticorps potentiels, pouvant venir à bout des protéines de pointe du coronavirus. Les chercheurs ont donc découvert une douzaine d’anticorps ayant la capacité de bloquer les protéines de pointe et se fixer à l’enzyme humaine ACE2. Le STI-1499 est de ce fait l’anticorps découvert qui empêcherait le virus de pénétrer dans une cellule humaine, ainsi le virus ne pourra pas survivre comme le déclare le docteur Ji. Il ajoute: « S’il ne peut pas entrer dans la cellule, il ne peut pas se répliquer. Cela signifierait que si nous empêchons le virus de contracter la cellule, ce dernier finira par disparaître ».

Un traitement plus efficace que le vaccin ?

Laboratoire Sorrento 2

Le docteur Ji affirme par ailleurs, que l’anticorps STI-1499 pourrait être utilisé comme traitement préventif sans effets secondaires, sauver des vies et qu’il pourrait être plus efficace que le vaccin. Le Docteur Mark Brunswick, vice-président directeur de Sorrento affirme à son tour que le développement du traitement par anticorps serait plus efficace et qu’il pourrait être disponible en moins de temps avec un plus haut pourcentage de réussite.

Cependant, une approbation de la Food and Drug Administration est requise pour rendre le traitement par anticorps commercialisable. Et selon les déclarations du docteur Brunswick à Fox News « Dès que l’anticorps est perfusé, le patient pourrait être immunisé contre la maladie. Si la FDA approuve ce traitement, tout le monde pourra retourner au travail, sans peur d’attraper le virus mortel ».