Un médecin recommande de ne travailler que 4 jours par semaine, c’est meilleur pour la santé

Publié le 18 octobre 2018
MAJ le 18 novembre 2024

Entre fatigue, manque de sommeil, et parfois burn-out, nos semaines de travail exigent de nous une énergie qui nous épuise à la longue et crée parfois une certaine forme de lassitude. Et le stress en est la première manifestation, mettant en péril notre santé physique et mentale. Selon un éminent médecin Britannique, John Ashton, la semaine de cinq jours devrait être supprimée au profit d’une semaine de quatre jours afin de lutter contre le stress lié au travail et ses conséquences sur la santé.

Notre société actuelle nous impose en général, d’assumer un rythme de vie et une productivité professionnelle pouvant nous contraindre à moyen ou àlong terme, à endosser une charge mentale et physique non sans conséquences sur notre santé.

En effet, réveil très matinal pour certains, journées interminables, exigence de performance, démotivation, perte d’attention et d’efficacité,irritabilité et par la même occasion altération générale du système immunitaire peuvent parfois inévitablement s’installer.

Un éminent médecin Britannique préconise de réduire la semaine de travail

Comme le rapporte le Guardian, selon le Docteur John Ashton, médecin et président de la Faculté de la Santé publique au Royaume Uni, afin de pallier aux conséquences mentales et physiques contraintes par des semaines de travail trop chargées et au stress qui peut y être lié, il serait nécessaire, voire fondamental de réduire celles-ci à 4 jours au lieu de 5, ce rythme représentant un problème majeur pour la santé surtout lorsque l’on prend acte que le travail trop intense ou durant de trop longues périodes peut avoir des retombées néfastes sur la santé mentale et physique, celles-ci pouvant conduire jusqu’au « burn-out ».

Et en effet, réduire une semaine de travail d’une journée pourrait aisément contribuer à des améliorations significatives de la santé physique et mentale de quiconque et concourir à une stabilité saine entre la vie personnelle et professionnelle tout en garantissant une amélioration de la productivité nécessaire à l’essor d’une entreprise.

Le Docteur Ashton va même jusqu’à déclarer que tout être a besoin d’une semaine de quatre jours pour pouvoir profiter de la vie, passer plus de temps avec la famille et peut-être réduire l’hypertension artérielle, parce qu’il pourrait commencer à faire de l’exercice ce jour-là.

D’autres professionnels de la santé vont dans le même sens

Le Docteur Ashton, n’est pas le seul professionnel de la santé qui met l’accent sur les risques liés à la « surcharge » professionnelle. Sous un registre similaire, le Docteur Paul Kelley Docteur en neurosciences et professeur chercheur au sein de l’Université d’Oxford à Londres, avait dirigé et mené une étude mettant clairement en exergue les effets néfastes de commencer une journée de travail ou d’études avant 10 heures du matin.

Les résultats de celle-ci ont clairement démontré que l’organisme humain serait en totale incompatibilité avec un réveil trop matinal et des semaines de travail trop chargées, ce qui affecterait de manière significative la productivité  mais aurait aussi des incidences préjudiciables sur la santé en interférant de manière anormale avec le rythme circadien humain, en déséquilibrant les différents fonctionnements de l’organisme humain.

Impact environnemental d’une semaine de travail réduite

Une semaine de travail de cinq jours réduite à quatre jours n’aurait pas qu’un impact positif sur la santé mais en aurait un également sur le respect de l’environnement.

En effet, The Conversation rapporte pour sa part, qu’une réduction du temps de travail est généralement liée à une réduction de la consommation d’énergie. Les trajets aller-retour au travail pourraient ainsi être dispensés, ainsi que la production d’énergie des lieux de travail en cours d’exploitation ; ce qui réduirait manifestement et par la même occasion l’empreinte carbone.

Surcharge de travail : problème de santé publique alarmant ?

En France, la surcharge de travail intervient comme la principale source de stress. On note que 43% des salariés citent la surcharge de travail commefacteur principal de stress. Leur part atteint même 45% pour les hommes, 46% dans le public et 50% chez les cadres et le lien de cause à effet entre surcharge et stress, maladies professionnelles ou absentéisme, n’est plus à démontrer.

En Suède, un des pays scandinaves connus pour être favorables à une semaine de travail plus courte, à des congés payés et à un partage du travail, une expérimentation liée aux conséquences sur la surcharge de travail a mis en évidence que les travailleurs qui bénéficiaient d’horaires réduits étaient moins sujet au stress et moins malades et avaient même fini par être plus productifs dans leur environnement professionnel.

Pourquoi ne prendrions-nous pas exemple sur ce genre d’expérimentation à mettre en pratique dans la réalité et qui contribuerait aisément à notre forme physique et mentale tout en prévenant tout risque de burn out et de manifestations physiques néfastes pour la santé de tous ? Incontestablement, et pour le bien-être de tous, il va être nécessaire de mettre en pratique un changement sociétal significatif qui pourrait aller dans ce sens.