Un médicament a été découvert qui pourrait arrêter complètement la transmission du Covid-19 en 24 heures
C’est une annonce porteuse d’espoir pour les chercheurs de la Georgia State University. Selon leur étude parue dans la revue Nature Microbiology, un médicament administré par voie orale pourrait empêcher la transmission du nouveau coronavirus en 24 à 36 heures. Les tests n’ont, pour l’heure, été menés que sur des modèles animaux, révèle Business Insider. L’efficacité sur l’Homme reste donc à prouver. On vous en dit plus.
Mobilisée face à la pandémie de Covid-19, la communauté scientifique explore continuellement de nouvelles voies d’enrayer la transmission du virus. Pour l’équipe de chercheurs de l’université d’État de Géorgie, un médicament antiviral, le MK-4482/EIDD-2801, également connu sous le nom de Molnupiravir, serait un candidat prometteur dans la lutte contre le virus. Voici leurs observations relayées par Business Insider.
Des furets comme modèles d’étude
D’après cette publication parue dans Nature Microbiology, l’objectif des chercheurs était d’explorer l’efficacité d’un médicament antiviral, le Molnupiravir, à des fins thérapeutiques pour atténuer l’infection par le virus Sars-CoV-2 et bloquer sa transmission. L’expérimentation a porté sur des furets, choisis comme modèles d’étude pour évaluer cette hypothèse. Une pratique nécessaire à la phase préclinique de lutte contre le Covid-19, comme l’expliquent nos confrères du Monde, qui permet de tester “in vivo” des traitements potentiels avant de passer aux essais sur l’homme.
Par ailleurs, les scientifiques révèlent que les furets transmettent le virus de manière efficace avec un minimum de signes cliniques, ce qui ressemblerait à la propagation du virus Sars-CoV-2 chez les jeunes adultes dans la population humaine.
Des résultats positifs sur les animaux
Après avoir administré le médicament antiviral aux furets à raison de deux fois par jour, les chercheurs indiquent que ce traitement a permis de réduire significativement la charge du virus dans les voies respiratoires supérieures. Il aurait également permis d’empêcher sa propagation aux animaux de contact n’ayant pas reçu le médicament. De ce fait, ils écrivent : “Cette étude a identifié le MK-4482 / EIDD-2801 oral comme une contre-mesure antivirale prometteuse pour briser les chaînes de transmission communautaires du SRAS-CoV-2”.
Une efficacité qui n’a pas été démontrée chez l’Homme
Si ces résultats semblent prometteurs et peuvent ouvrir la voie à des recherches supplémentaires, il est trop tôt pour se prononcer sur leur efficacité chez la population humaine. Les scientifiques admettent d’ailleurs que “l’efficacité antivirale du MK-4482 / EIDD-2801 chez l’homme est encore inconnue”. Pour autant et si les données obtenues sur le furet sont prédictives de l’effet chez l’Homme, “les patients atteints de COVID-19 pourraient devenir non infectieux dans les 24 à 36h suivant le début du traitement oral”, écrivent-ils dans l’étude. Ainsi et si les résultats venaient à s’appliquer au modèle humain, ces derniers estiment que le médicament pourrait potentiellement offrir trois avantages : atténuer le risque d’infection grave et accélérer la guérison, alléger le bilan émotionnel et socio-économique associé à l’isolement prolongé obligatoire, et contribuer à freiner rapidement les épidémies locales. Des hypothèses qui restent donc à confirmer, par le biais de tests et de recherches supplémentaires.
Quid des traitements contre le Covid-19?
Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment déconseillé l’utilisation du Remdesivir dans la lutte contre le Covid-19, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) révèle dans un point sur le Sars-CoV-2 qu’ “Il n’existe pas encore de traitement antiviral efficace contre le SARS-CoV-2”. En d’autres termes, le traitement actuel de la maladie consiste essentiellement à soulager les symptômes de l’infection.
En ce qui concerne la recherche clinique pour développer des médicaments contre le Covid-19, l’Inserm révèle qu’il y aurait plus de 1500 essais cliniques en cours dans le monde. Dans ce sens, deux stratégies sont appliquées, explique Capital. La première implique le repositionnement de médicaments qui existent déjà et dont l’on connaît les règles de posologie et les effets secondaires. La seconde, quant à elle, peut prendre plus de temps, car elle implique le développement de nouveaux médicaments. Ces derniers doivent faire l’objet d’essais cliniques et d’une identification de potentiels effets secondaires avant d’être soumis à une demande d’autorisation de mise sur le marché.