Un père au cœur brisé révèle que son fils s’est suicidé quelques jours avant son 13ème anniversaire à cause du coronavirus

Publié le 8 juin 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Depuis le début de la pandémie de coronavirus qui bouleverse la planète, nombreux sont ceux qui vivent dans un climat de panique. Parti de Chine, le virus s’est propagé dans les quatre coins du monde, faisant de plus en plus de victimes. La maladie liée au virus Covid-19 peut aller d’un simple rhume à une infection sévère des voies respiratoires. En sus, la diversité des symptômes associés à cette pathologie peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Dans un témoignage publié dans Paris Match, un père au cœur brisé révèle que son fils s'est suicidé quelques jours avant son 13ème anniversaire à cause du coronavirus. 

Depuis plusieurs mois, la crainte du virus rythme le quotidien de certains. En dépit des gestes barrières qu’ils suivent et respectent au quotidien, ils subissent une anxiété persistante. Pour ne rien arranger, le flot d’informations véhiculées sur les réseaux sociaux vient accentuer cette peur. Le coronavirus peut avoir des effets délétères sur la psychologie d’une personne. Si cette dernière est sujette à une fragilité exacerbée, elle peut avoir recours à une issue fatale en vue d’alléger ses souffrances.

Un enfant met fin à sa vie pour son 13ème anniversaire

Brad Hunstable, un père résidant au Texas, a été dévasté lorsqu’il a appris le décès de son fils de 12 ans.

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Ce dernier, prénommé Hayden, n’était pourtant pas dépressif avant cette crise sanitaire qui a touché le monde. Il avait la joie de vivre et profitait de cette insouciance qui berce l’enfance pour partager des ondes positives avec son entourage.

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Pourtant, Hayden n’a pas supporté le déroulement de l’état d’urgence. Confiné chez lui, avec l’impossibilité d’aller à l’école et de rencontrer ses amis, il se sentait terriblement anxieux.

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Si certains enfants voyaient la fermeture de leurs écoles comme une sorte de “vacances d’été”, ce n’était pas le cas de Hayden, a expliqué Brad dans une vidéo sur Youtube.

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Pour lui, le coronavirus a tué son fils d’une manière très particulière. “Nous avons une bulle sociale et émotionnelle qui est sur le point d’éclater”, s’est exprimé le père endeuillé. Trois jours avant le treizième anniversaire de son fils, Brad a appris qu’il s’était pendu dans sa chambre.

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C’est sa petite fille de huit ans qui lui a annoncé cette terrible nouvelle le 17 avril. Pour le père, le virus est incontestablement responsable de cette tragédie. “Je crois que mon fils serait en vie aujourd’hui s’il avait été à l’école, il n’aimait pas être à la maison, il n’aimait pas l’isolation”, a déclaré Brad.

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Néanmoins, l’homme souhaite que les gens qui ont connu son fils se rappellent de “son sourire, son cœur, son dévouement et sa ténacité”, et pas de ce suicide qui reste “la dernière erreur qu’il ait faite”.

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Pour rendre hommage à son fils, le père a ouvert une page sur Facebook, “Hayden’s Corner”, afin de collecter des fonds pour participer à une campagne de sensibilisation à la santé mentale.

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Il espère inciter les écoles à fournir un contenu d’apprentissage comprenant le développement social et émotionnel des jeunes.

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Survivre après la mort d’un enfant

Le décès d’un enfant est souvent vécu comme une épreuve terriblement douloureuse pour un parent. L’impression d’avoir perdu une partie de soi peut contraindre à ne plus envisager de vivre comme avant. Ce deuil est particulièrement difficile à surmonter, mais reste possible. “La perte d’un enfant transforme un parent à tout jamais. Elle le blesse au plus profond de lui-même. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne pourra pas s’en remettre”, déclare le psychiatre Christophe Fauré. En réalité, l’accompagnement et le soutien sont nécessaires pour aider un parent à surmonter ce deuil.

Souvent, la rage et la culpabilité peuvent prendre le dessus dans un premier temps, contraignant le parent à remettre en question ses décisions et ses actions, comme s’il aurait pu faire basculer le cours des événements. S’ajoute à cela la peur d’oublier le défunt, le besoin de mettre sa vie à l’arrêt pour se consacrer à cette douleur atroce. Pour surmonter le deuil, la patience sera un précieux allié. En sus, il va falloir écouter et accepter ses émotions, mais aussi les exprimer haut et fort. Faire appel à un proche de confiance ou encore à un groupe de soutien peuvent s’avérer d’une grande aide pour un parent endeuillé.