Un père sans cœur viole sa fille lesbienne pour « la remettre sur le droit chemin »

Publié le 31 octobre 2019

Aujourd’hui encore, les personnes homosexuelles souffrent de discrimination, y compris au sein de leur foyer. En 2017, SOS homophobie a recueilli 160 témoignages de jeunes homosexuels évoquant des discriminations de la part de leur propre entourage, 80% d’entre eux affirment avoir été rejetés par leurs proches, la moitié signalent avoir subi des insultes et 17% assurent avoir été victimes d’agressions physiques par un ou plusieurs membres de leur famille. Des chiffres glaçants qui témoignent d’une situation toujours aussi critique pour la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres). Violée par son père à cause de son orientation sexuelle, une jeune fille de 16 ans en a malheureusement fait les frais. Son histoire a été relayée par The Independent.

Au moment du « coming out », la première réaction des proches est généralement la surprise. Pour certains, et à cause de leur sensibilité culturelle, cette nouvelle peut être dure à encaisser. Les réactions hostiles envers les individus attirés par les personnes du même sexe sont encore nombreuses, l’homophobie sévissant encore dans nos sociétés. 

Pourtant, il y a encore quelques siècles, le désir d’un homme pour un autre était une forme d’amour acceptable voire vénérée dans les cultures anciennes. En réalité, l’intolérance envers les comportements homosexuels ne n’est accrue qu’au Moyen Age. Aujourd’hui, les comportements homophobes se manifestent partout dans le monde, y compris dans les pays dits progressistes. 

Violée par son père parce qu’elle préfère les filles 

L’affaire a eu lieu dans le comté de Warwickshire, dans le nord de Londres. Un père âgé de 54 ans, dont l’identité n’a pas été révélée pour protéger la victime, a été accusé d’avoir violé sa fille, une adolescente de 16 ans, après que cette dernière lui ait annoncée qu’elle était lesbienne. 

Résumant les faits, le juge s’est adressé à l’homme qui a justifié son acte par « une colère incontrôlée », en déclarant : « Donc, en réponse à une jeune fille de 16 ans qui a réalisé qu’elle était homosexuelle, et dans la recherche de son identité, a voulu en parler à son père, vous avez décidé de la violer pour lui montrer qu’il valait mieux avoir des relations sexuelles avec des hommes qu’avec des femmes ». 

Le juge a également mis en avant le caractère « dégradant et humiliant » du viol, surtout que cette agression n’est pas un cas isolé pour l’accusé. L’homme a en effet déjà abusé de deux autres filles. Il a été reconnu coupable de trois charges de viols, et de neuf attentats à la pudeur. 

Homophobie : un fléau qui subsiste 

Les actes de violences à l’encontre des personnes homosexuelles sont malheureusement encore très répandus. Dans son livre, Inside the Mind of People Who Hate Gays, la psychologue Karen Franklin explique que les auteurs de ce genre d’agressions sont généralement des jeunes hommes faisant preuve d’une « rage et une haine énormes ». 

L’homophobie est définie en sociologie comme « des attitudes négatives et un ressentiment envers l’homosexualité ou les personnes perçues comme homosexuelles ». A l’image du racisme ou du sexisme, ces comportements discriminatoires ciblent une population spécifique d’individus présentant certains traits particuliers. 

Après avoir longtemps fait l’erreur de considérer l’homosexualité comme une maladie mentale, la psychologie apporte la preuve qu’il existe un large éventail de préférences sexuelles intermédiaires, au-delà de l’hétérosexualité, la bisexualité ou encore l’homosexualité. En d’autres termes, l’orientation sexuelle est un produit de la biologie et de facteurs sociaux et environnementaux, la différence des orientations sexuelles étant proportionnelle à la diversité de ces paramètres. 

La science n’apporte pas encore toutes les réponses à l’identité sexuelle et aux orientations de chacun, mais la compréhension passe d’abord par l’acceptation et la tolérance. Dans l’amour de son prochain, nous pouvons transcender tous les préjugés et les idées préconçues.