Un petit bébé né sans crâne après que sa mère ait refusé l’avortement

Publié le 7 novembre 2019
MAJ le 19 novembre 2024

Parfois, certaines situations nous font peur et nous poussent à remettre en question nos actions. Mais malgré les échos qui nous assaillent et nous tourmentent, seules nos propres décisions sont à même d’avoir un impact sur le déroulement des événements. Dans un témoignage relayé par le Daily Mail, on peut lire l’histoire troublante d’une femme qui a refusé de se faire avorter alors qu’elle était enceinte d’un bébé sans crâne.

Maria Santa Maria était une femme au foyer âgée de 30 ans. Alors qu’elle était enceinte de dix semaines, elle s’est rendue à l’hôpital pour passer une échographie.

Grossesse

C’est ainsi que Maria apprit que son bébé souffrait d’anencéphalie, une maladie rare caractérisée par une malformation congénitale du système nerveux. Alors, les médecins lui ont recommandé d’interrompre sa grossesse. « J’ai appris qu’il mourrait probablement dans mon utérus ou à la naissance » révèle la femme.

Dévastée par cette atroce nouvelle, Maria n’arrivait pas à se faire à l’idée de se faire avorter. « Je n’avais jamais pensé à un avortement auparavant, mais nous avons été obligés de prendre en considération cette éventualité à cause des circonstances » dit-elle avant d’ajouter « c’est quelque chose que je ne pouvais pas me résoudre à faire ».

En outre, les médecins ont conseillé à Maria et à son mari, Augusto, de prendre leurs dispositions dans le cas où le bébé ne survit pas. Ainsi, ils ont remis à la famille une liste de salons funéraires. Cependant, la femme sentait que son bébé bougeait dans son ventre et savait qu’il était toujours en vie.

De ce fait, la mère, déterminée, a décidé de poursuivre sa grossesse à terme. Elle effectuait régulièrement des bilans de santé et surveillait l’état de santé de son bébé en lui faisant passer une série d’examens médicaux dont l’électrocardiographie et les tests d’anatomie.

Finalement, sous la surprise générale, Maria a mis au monde un garçon à 35 semaines. Le petit pesait 2 kilos 800 et était né avec une grande partie du cerveau qui manquait. De plus, un sac de liquide céphalo-rachidien était présent sur son cerveau.

Bébé Sans Crâne

« Dès sa naissance, j’ai entendu le médecin dire que ce n’était pas à ça qu’il s’attendait, alors j’ai su qu’il était en vie, mais je ne savais pas pour combien de temps », révèle la mère.

En effet, les médecins pensaient que le bébé, prénommé Lucas, ne vivrait pas plus de quelques heures après la naissance.

Les parents Et Leur bébé

Les parents ont également informé leurs trois filles qu’à tout moment, le nouveau-né pouvait mourir.

Quatre jours seulement après la naissance, les médecins ont déclaré que Lucas devait subir une opération chirurgicale pour retirer des parties de son cerveau qui étaient endommagées et retirer le sac de liquide. Même si cette intervention présentait un risque, c’était la seule chance pour que le bébé survive.

Le Bébé Dans La Cuvette

Fort heureusement, malgré toute la peur qui tiraillait les parents, l’opération fût un succès.

Les parents ont emmené leur bébé à la maison une semaine plus tard tout en continuant à faire suivre son état de santé régulièrement.

Le Papa En Compagnie De Son Bébé

Qu’est-ce que l’anencéphalie ?

L’anencéphalie représente une malformation congénitale du système nerveux. Elle est caractérisée par une anomalie de fermeture du tube neuronale en raison de l’absence totale ou partielle d’encéphale. Cette dernière représente la partie supérieure du système nerveux qui comprend le tronc cérébral, le cervelet et le cerveau. En outre, le fœtus ne disposera ni de cuir chevelu ni de crâne. Selon les scientifiques, cette pathologie est extrêmement rare puisqu’elle ne concerne que 3 grossesses sur 10 000.

En outre, cette maladie est généralement détectée chez le bébé à partir de la 13ème semaine de grossesse grâce à une échographie. Les médecins considèrent que la plupart des bébés atteints d’anencéphalie meurent dans le ventre de leur mère. D’autres peuvent poursuivre leur vie intra-utérine et décéder à la naissance.  De ce fait, les médecins peuvent conseiller à la mère d’interrompre la grossesse au plus vite.

Quel avenir pour les bébés qui survivent à l’anencéphalie ?

Très rares sont ceux qui ne succombent pas à cette maladie. Néanmoins, ils existent. Malheureusement, ils connaissent rapidement des complications qui altèrent considérablement leur qualité de vie. Leur cerveau, protégé uniquement par une couche de peau, reste très fragile. Parfois, ces survivants ne parviennent pas à coordonner leurs idées et leurs mouvements. Ils peuvent également être atteints de surdité ou de cécité. Pour l’instant, il n’existe aucun traitement efficace contre la maladie.