Un petit garçon saute du 9ème étage à cause de ses parents
Contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser, tous les foyers ne sont pas un havre de paix où il fait bon vivre pour un enfant. L’histoire de ce petit garçon ukrainien, rapportée par nos confrères du Dailymail, en est la parfaite illustration.
Le drame a eu lieu à Enerhodar, au sud de l’Ukraine, lorsque le petit Anton, âgé de seulement 8 ans, est rentré de l’école et s’est fait sévèrement battre par ses parents. Les témoignages des voisins ont révélé que les parents avaient grondé leur fils pour avoir déchiré ses vêtements avant de le battre. Sauf que le pire est arrivé, lorsque la victime s’est jetée du neuvième étage, se donnant ainsi la mort.
Lorsque la souffrance d’un enfant dépasse les limites
Les coups subis par Anton étaient tellement violents qu’on pouvait les entendre dans tout le voisinage. Zhanna, une voisine du dessous, affirme avoir entendu des coups sourds provenant de l’appartement ainsi que les pas précipités d’enfant, jusqu’à ce qu’il y ait eu un court moment de silence qui a précédé « un horrible bruit d’impact de corps sur le sol ».
Le point de non-retour
Zhanna a poursuivi son témoignage : « J’ai regardé par la fenêtre de ma cuisine et j’ai aperçu le petit couché par terre, j’ai alors immédiatement appelé la police et les secours».
Andrey, un autre voisin dit avoir vu la famille monter à l’étage, sauf que dix minutes plus tard, le corps du pauvre garçon était à même le sol tandis que les parents se précipitaient dans la rue.
A leur arrivée, les ambulanciers n’y pouvaient malheureusement plus rien, ils ont par conséquent fait le constat que l’impact du corps d’Anton a été fatal, surtout pour une chute d’une hauteur pareille. Les médecins légistes ont, quant à eux, déduit que le décès était immédiat en raison du fait que l’enfant a atterri sur la tête.
Une enquête pour violences domestiques
La police ukrainienne n’a pas hésité à ouvrir une enquête pénale à l’encontre des deux suspects, ces derniers avoueront avoir maltraité le pauvre garçon pendant des années et que son suicide était survenu suite aux coups qu’ils lui avaient asséné. Ils risquent une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Oksana Zelenska, la directrice d’école du petit garçon, affirme que ce dernier avait une scolarité instable, ce qui laissait transparaître la négligence dont ses parents faisaient preuve à son égard.
Une histoire terrible qui illustre pleinement les conséquences irréparables que peut avoir la violence parentale. Tout ce que l’on peut espérer, c’est que les parents soient punis et que les enfants se trouvant dans des situations similaires soient aidés et soutenus.
Toutes les familles ne sont malheureusement pas bienveillantes
Aussi choquant que cela puisse paraître, un enfant n’est pas nécessairement en sécurité chez lui, auprès de ses parents ou autres proches. Les incidents de violence parentale sont une réalité et ils prennent diverses formes. Par exemple, en 2016, on a pu recenser en France jusqu’à 131 infanticides dont plus de la moitié sont commis dans le cercle familial. Il est d’ailleurs utile de rappeler qu’il s’agit de chiffres officiels basés uniquement sur les cas déclarés, de quoi susciter une véritable inquiétude vis-à-vis de ces crimes odieux .
Aujourd’hui, en France, la maltraitance d’un enfant, qu’elle soit physique, sexuelle ou psychologique, est considérée comme un grave délit et est sévèrement punie par la loi. Cela dit, la négligence rentre aussi dans cette catégorie de dérives parentales, puisqu’il n’est pas nécessaire de frapper ou de dénigrer son enfant pour être considéré comme responsable d’une violence. Le fait de ne pas subvenir aux besoins fondamentaux d’un enfant est donc également considéré comme étant un délit passible d’une peine d’emprisonnement et d’une amende s’élevant à plusieurs milliers d’euros.
Si de telles mesures juridiques sont prises, c’est pour la simple et bonne raison que la moindre de ses maltraitances peut avoir des conséquences pernicieuses sur le développement personnel d’un enfant, tant sur le plan physique, psychologique et social, sachant qu’elles peuvent malencontreusement mener vers un décès.