Une bactérie mangeuse de chair déforme les jambes d’une femme après une chirurgie esthétique
Dans certaines cliniques, les patientes doivent signer une décharge avant une opération afin de décliner la responsabilité du médecin en cas de risque encouru. Et pour cause, une telle intervention n’est pas dénuée de dangers et ce, notamment lors de l’anesthésie. Cela a été le cas pour cette femme qui a subi une liposuccion des jambes. Après cette opération, la patiente a contracté une bactérie mangeuse de chair qui lui a valu de plonger dans le coma. Ce témoignage effrayant nous est relayé par nos confrères du site britannique The Daily Mail.
Si la chirurgie esthétique est désormais banalisée, nous sommes encore peu au fait des risques de cette intervention lourde. Et pour cause, certaines opérations peuvent comporter des dangers liés à l’anesthésie ou encore être à l’origine d’infections. Malheureusement, cette femme qui a subi une liposuccion des jambes en a fait les frais. Après avoir contracté une bactérie mangeuse de chair, elle a manqué de se faire amputer. Récit d’une intervention dont elle a un souvenir amer.
Frôler la mort
Une mère a frôlé la mort à cause d’une bactérie logée dans ses jambes après une liposuccion. Jarney Nascimento, une femme de 48 ans, a emprunté 20 000 livres (23 410 euros) afin de venir à bout d’un terrible complexe dans l’espoir d’avoir un corps plus svelte. Mais après son intervention dans une clinique privée britannique, la patiente a contracté une fasciite nécrosante, une infection rare de la peau et des tissus sous-cutanés, avant de plonger dans le coma. Cette intervention a failli lui causer une amputation des jambes.
Un complexe définitif
Suite à ces conséquences, Jarney a regretté ce qui aurait pu être la solution à son complexe. « J’ai payé pour une procédure coûteuse et je pensais que je me sentirais à l’aise avec mes jambes. Au lieu de cela, je les ai presque perdues et je les déteste plus qu’avant maintenant » explique-t-elle. Puis d’ajouter : « La chirurgie est mon plus grand regret car j’ai failli mourir et j’ai été laissée avec des cicatrices à vie. »
Un lipoedème sévère
Le complexe de Jarney est issu d’un lipoedème sévère, une affection caractérisée par l’accumulation de graisse dans les jambes qui ont ainsi gagné significativement en volume. « Pendant 12 ans je me suis sentie ridicule. Je suis passée du 38 au 44 alors que je faisais du M » se souvient-elle. Pour venir à bout de ce complexe, la femme a alors emprunté 20 000 livres (23 410 euros) à sa mère afin de recourir à une liposuccion.
Des conséquences post-opératoires
C’est seulement deux heures après l’opération que les médecins l’ont autorisée à sortir de l’établissement. A son retour chez elle, la femme a été témoin de conséquences post-opératoires douloureuses et effrayantes trois jours après son opération. Sa fille l’a retrouvée inconsciente dans son lit. « Un médecin m’a expliqué que j’étais dans un coma induit depuis deux jours. Il a dit que j’avais une fasciite nécrosante qui avait rongé mes jambes » raconte-t-elle. Avant de continuer : « Il a également dit que j’avais frôlé la mort et que j’avais de la chance d’être en vie »
La fasciite nécrosante, ce qu’il faut savoir
Egalement connue sous le nom de “maladie dévoreuse de chair”, la fasciite nécrosante se caractérise par une inflammation généralement causée par un streptocoque. Celui-ci ne dévore pas la chair à proprement parler mais entraîne la libération de toxines qui s’avèrent mortelles pour les cellules, entraînant une production excessive de radicaux libres.
S’attaquant au fascia qui recouvre nos organes, la fasciite nécrosante entraîne de fortes fièvres, des douleurs, un rougissement ou un oedème au niveau de la peau pouvant gangrener la zone en l’absence de traitement rapide.
Opération chirurgicale : des risques à mesurer
Dans le cas d’une opération chirurgicale, il est essentiel de prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’une intervention anodine. Cette décision doit être mûrement réfléchie et plusieurs consultations seront nécessaires avant de sauter le pas. Dans certains établissements, des psychologues sont mis à disposition afin de jauger les réelles motivations du patient afin de sonder le bien-fondé de la démarche.