Une femme de 51 ans donnera naissance à son propre petit fils pour que sa fille puisse fonder une famille
Dépendamment des paramètres qui échappent au contrôle de certaines femmes, enfanter peut-être un véritable défi, voire un doux rêve. L’infertilité fait indéniablement partie de ces freins à la maternité. En sus, ces problèmes de stérilité sont une réalité au sein de plusieurs couples. Néanmoins, les progrès scientifiques ont permis de créer des alternatives salutaires. Dans ce témoignage, Julie Loving, une femme de 51 ans, a décidé de porter l’enfant de sa fille infertile.
Le bébé sera l’enfant biologique de Breanna Lockwood et de son mari, Aaron. Cependant, Julie Loving, la mère de Breanna, sera la porteuse du nouveau-né. « J’ai l’impression que ma mère reste ce qui s’approche le plus de moi plutôt que mon propre corps. Ma mère veut être une grand-mère tout autant que je veux être une mère, alors elle fait tout ce qu’elle peut. » a déclaré Breanna à Good Morning America.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle d’une mère qui a accouché du bébé de son fils.
Des tentatives d’enfantement échouées
Aaron et Lockwood, hygiéniste dentaire, ont tenté d’avoir un bébé juste après s’être mariés en 2016. Le grand-père de la femme était fatalement malade et voulait donc faire en sorte qu’il puisse rencontrer l’enfant.
Malheureusement, après une année de vains effort, la jeune femme avait alors commencé à consulter un spécialiste de la fertilité. À son actif, plusieurs cycles de fécondation in vitro, plusieurs chirurgies et autant de fausses couches.
Au vu de ses nombreuses tentatives, son médecin lui a suggéré d’envisager d’enfanter d’une autre manière. Ses embryons étaient en bonne santé mais son utérus était par contre, incapable de résister à une grossesse.
Breanna a déclaré à ce propos : « Lutter contre l’infertilité a été la chose la plus difficile que je n’ai jamais eu à traverser. Quand tu as un plan pour ta vie et que quelque chose comme l’infertilité se met en travers du chemin, j’ai eu l’impression que je ne pouvais plus voir ce que j’imaginais, que cela pouvait m’être enlevé ».
La mère porteuse n’est autre que sa propre mère
Le prix d’une mère porteuse par l’intermédiaire d’une agence étant particulièrement coûteux, le médecin de Lockwood, Brian Kaplan, lui a suggéré de trouver un membre de la famille ou une amie en tant que mère porteuse.
Sa mère était toute prête à l’aider bien que ça ait paru impensable pour elle au départ. La future mère porteuse a déclaré : « J’ai couru 19 marathons et fait de nombreux triathlons. J’avais l’impression que je pouvais le faire sur le plan de la santé et j’ai eu des grossesses vraiment faciles avec mes deux enfants. »
Quand le médecin a rencontré Mme Loving, il avait alors commencé à sérieusement envisager la procédure. En effet, il l’estimait en bonne santé. Suffisamment pour qu’elle puisse prétendre à porter le bébé de sa fille.
Suite à cette visite, la femme a enchaîné les tests, en étant examinée par une poignée de spécialistes, dont Mr Kaplan ainsi qu’une obstétricienne à haut risque. Le médecin a d’ailleurs déclaré à la Good Morning America que la situation était « unique ».
La crainte d’un nouvel « échec »
Après les nombreuses tentatives infructueuses, la famille était en droit de retenir son souffle, et ce, malgré le fait que Loving ait eu un transfert d’embryon réussi du premier coup. Un mois plus tard, la femme est tombée enceinte.
Loving avait eu une grossesse relativement douce au gré des mois et avait bénéficié des visites régulières de Lockwood. En effet, cette dernière a déclaré avoir même enveloppé sa mère « dans du papier bulle ». Ainsi, rien ne pouvait aller de travers en cette période exceptionnelle du coronavirus.
La famille planifie de montrer au futur bébé tout l’amour qu’elles lui vouent
Loving a décidé de créer un petit livre pour son futur bébé comme une façon de lui vouer son amour et le dévouement qui l’ont amené dans ce monde.
Le médecin a de son côté, déclaré que c’était sa première expérience de faire naitre un bébé par substitution mère-fille. Il déclare : « Après 29 ans, on m’a donné une leçon. On m’a enseigné la force de la famille. Vous pouvez voir l’intensité de leur famille, leur unité et leur amour. »
La gestation pour autrui, qu’est-ce que c’est ?
Pour des raisons médicales, lorsque la femme ne peut être en mesure d’assurer une grossesse, La GPA ou gestation pour autrui, peut être considérée. Il s’agit du « fait pour une femme de porter un enfant pour le compte d’un couple qui en a assuré le projet et la conception et à qui il sera remis après sa naissance » comme rapporté par Passeport Santé.
Cette méthode implique de trouver une femme en âge de procréer pour porter l’enfant à la place du couple, d’avoir recours à une procréation médicalement assistée, faire un don de gamètes et d’abandonner par la mère porteuse, l’enfant à sa naissance.