Une femme disparue il y’a deux ans a été découverte vivante en mer
Disparaître pour changer son quotidien ou pour échapper à une situation douloureuse ? Une pratique que certaines personnes ont expérimenté, et qui leur a permis de se volatiliser pendant une durée donnée. Souvent, des dettes, des problèmes familiaux ou professionnels sont les raisons pour lesquelles elles décident, du jour au lendemain, de disparaître. Dans cet acticle, découvrez l’histoire époustouflante d’une femme qui a disparu pendant deux ans, avant d’être retrouvée vivante flottant dans l'eau de mer. Ce témoignage a été relayé par le New York Post.
Angelica Gaitan, 46 ans, a été retrouvée par des pêcheurs en pleine mer. La femme avait été recherchée pendant deux longues années durant lesquelles certains la croyaient morte. Rapidement, ce sauvetage étonnant est devenu viral, rapporte le New York Post.
Une découverte inhabituelle
Dans des images stupéfiantes qui ont fait le tour des réseaux sociaux, on peut voir Roland Visbal et Gustavo, deux amis qui naviguaient en pleine mer, secourir une femme qui flottait dans l’eau. Le duo a d’abord pensé qu’il s’agissait d’un morceau de bois qui vacillait dans l’eau, avant que la femme ne lève les bras en l’air pour demander de l’aide. “Dieu merci, j’étais en vie”, a déclaré Angelica Gaitan après avoir été sauvée.
Alors que les pêcheurs tentaient d’attirer l’attention de la victime en prononçant des mots en espagnol puis en anglais, cette dernière ne répondait pas. Selon des rapports ultérieurs, elle souffrait d’épuisement et d’hypothermie, après avoir passé plus de huit heures à la dérive. Non sans difficultés, les pêcheurs ont finalement pu secourir la naufragée en lui jetant un gilet de sauvetage à l’aide d’une corde accrochée au navire. “Je suis née de nouveau. Dieu ne voulait pas que je meure”, a déclaré la victime.
Submergée par ses émotions, la femme s’est effondrée en larmes devant la caméra. Elle a rapidement été transportée à l’hôpital pour recevoir les soins appropriés.
Une femme qui a souffert de violence conjugale
Certaines expériences sont susceptibles de bouleverser notre existence toute entière. Après avoir été identifiée, Angelica Gaitan a révélé sa sombre histoire. Victime de violence conjugale, elle a vécu un calvaire insoutenable qui l’a poussé à vouloir disparaître. Dans une interview accordée à RCN, elle a confié avoir souffert de violence pendant 20 ans. “L’abus a commencé lors de ma première grossesse, il m’a battu, il m’a violemment maltraité”, a-t-elle révélé.
Lors de sa deuxième grossesse, les abus se sont accentués mais elle ne pouvait fuir et laisser ses petites filles seules. Même si la femme a dénoncé ce comportement à la police, son agresseur a été mis en garde à vue pendant 24 heures, avant d’être relâché de nouveau. Une fois à la maison, il continuait à la violenter. D’après Angelica Gaitan, le jour où elle a pris la décision de s’en aller, son conjoint l’a frappé au visage et a essayé de la tuer.
Désemparée, elle a quitté son domicile avant de tomber dans une profonde dépression. “Je ne voulais pas continuer ma vie”, a-t-elle déclaré. Pour mettre fin à ses jours, elle “a décidé de sauter dans la mer” et a perdu conscience. Aujourd’hui, la police enquête sur les circonstances de sa disparition. Ses filles ont été retrouvées et souhaitent amener leur mère près d’elles.
Se délivrer de l’emprise d’un partenaire violent
Malgré les coups, les gifles, les insultes, les humiliations et les agressions sexuelles, certaines victimes restent avec un conjoint violent. Selon Marie France-Hirigoyen, psychiatre, s’il est si difficile de quitter un environnement conjugal toxique, c’est souvent parce que des mécanismes d’emprise s’installent au fil du temps, contraignant les victimes à minimiser ou à banaliser la situation.
Parfois, le partenaires violent met en place des techniques de manipulation psychologiques qui passent inaperçues aux yeux de l’autre. La victime perd confiance en elle et se sent impuissante face à cette situation. Elle vit dans l’angoisse et subit les passages à l’acte de son conjoint. Toutefois, lorsqu’elle bénéficie d’un élan de lucidité qui lui permet de se rendre compte que ses actes ne sont pas normaux, l’agresseur va tenter d’influencer sa perception des choses et de la faire culpabiliser.
Ensuite, ce dernier se montrera doux et agréable, pour regagner la confiance de sa compagne. “Des personnes viennent nous voir à la suite d’une agression, puis retirent leur plainte le lendemain, après avoir cédé aux supplications de leur mari”, raconte Mathilde Delespine, sage-femme à la maison des femmes de Saint-Denis. Mais en réalité ce cercle vicieux ne peut être brisé que si la victime accepte de quitter définitivement son conjoint pour reprendre sa vie en main. Pour ce faire, il est nécessaire de faire appel à des associations pour recevoir le soutien nécessaire dans cette épreuve. En sus, un suivi psychologique peut être de rigueur si la souffrance endurée semble insoutenable.