Une femme enceinte refuse d’écouter les médecins qui pensent que ses jumelles vont mourir
Malgré le progrès médical, la grossesse n’est pas dénuée de risques. Alors qu’un médecin a révélé à Kate Lucas que ses jumelles n’avaient que très peu de chances de survivre, cette maman australienne a décidé de se battre pour les mettre au monde. Son témoignage inspirant a été relayé par le Mirror.
Pour Kate Lucas, l’épreuve de la grossesse n’a pas été de tout repos. Lorsque la femme a appris qu’elle était enceinte, elle s’est sentie terriblement excitée. Mais rapidement, cette exaltation s’est transformée en horreur lorsque les médecins ont déclaré que ses jumelles étaient “monoamniotiques” et qu’il y avait peu de chances pour qu’elles survivent.
Une grossesse qui comporte plusieurs risques
Lorsque Kate Lucas a appris que sa grossesse était à haut risque, elle a ressenti une douleur lancinante. La femme traversait ce que l’on appelle une grossesse gémellaire monoamniotique, ce qui signifie que les foetus se développent dans une seule et même cavité amniotique.
Les médecins savent que cette grossesse comprend de nombreux risques. Mortalité périnatale, malformations, prématurité ou encore morbimortalité sont autant de menaces qui subsistent jusqu’au moment de l’accouchement. Mais la future maman enceinte de jumelles ne souhaitait qu’une chose : accueillir ses deux bébés en bonne santé.
Ainsi, même si son gynécologue l’a encouragée à interrompre sa grossesse, Kate a formellement refusé, indique l’article du Mirror. Quelques mois plus tard, la mère a été ravie de pouvoir accueillir d’adorables jumelles, Harper et Cleo.
Les jumelles sont nées prématurément
Lors de l’accouchement, les petites ne pesaient pas plus de 1,3 kilo et 1,8 kilo chacune. “Quand les bébés monoamniotiques survivent, ils sont connus pour être les jumeaux les plus proches de tous, car ils sont en contact physique depuis la conception, ils ont été vus se tenant la main et dormant front contre front”, a souligné Kate. Par ailleurs, la mère, heureuse d’avoir pu accueillir ses filles en bonne santé a indiqué que des images attendrissantes ont pu être observées lors de l’échographie.
“Deux petits corps enroulés l’un contre l’autre dans un câlin serré, deux visages se regardant dans les yeux … Nous avions hâte de voir nos filles partager ce lien”, a indiqué la mère.
En réalité, la femme a été suivie de près chaque semaine par son médecin traitant à partir de 24 semaines de grossesse. En sus, dès 28 semaines, elle a été admise à l’hôpital pour faire une série d’examens avant de procéder à une césarienne à 32 semaines de grossesse. Même si les jumelles de Kate sont nées prématurément, elles ont pu s’en sortir saines et sauves et grandir auprès de leur famille aimante.
“Pendant que les cordons étaient examinés, un silence insoutenable est tombé dans la pièce. Les filles avaient survécu à un enchevêtrement horrible, avec un vrai noeud”, a confié la mère.
Aujourd’hui, l’histoire d’Harper et Cleo a fait le tour des réseaux sociaux. Kate espère que son témoignage pourra inspirer les futures mères et atténuer leurs peurs si elles vivent une grossesse complexe.
Les risques des grossesses gémellaires
De nombreuses femmes tentent d’augmenter leurs chances de tomber enceintes de jumeaux pour accueillir non pas un, mais deux merveilleux bébés au sein de leur foyer. Toutefois, cette grossesse reste relativement rare est comprend certains risques.
D’après le Pr Yves Ville, chef du service de gynécologie-obstétrique à la maternité Necker Brune cité par Doctissimo, le risque principal est celui d’un accouchement prématuré. En effet, 80% des jumeaux naissent prématurément et 40% naissent très prématurément. Ainsi, les grossesses gémellaires représentent 20% des admissions en réanimation néonatale.
Par ailleurs, le second risque est celui du retard de croissance ou d’hypotrophie d’un jumeau. En outre, lorsque les bébés sont monochoriaux, c’est à dire qu’ils n’ont qu’un seul placenta, le risque peut être particulièrement élevé. En effet, le flux sanguin peut ne pas être partagé en proportions équivalentes. Dans ce cas, on parle du syndrome de transfuseur-transfusé, qui peut contraindre l’un des jumeaux à ne pas recevoir assez de liquide amniotique, ce qui l’empêche de se développer correctement.
La grossesse gémellaire étant à risque, un suivi médical est requis tout au long de cette période.