Une femme finit paralysée après s’être fait craquer le cou

Publié le 18 avril 2021
MAJ le 15 novembre 2024

C’est une soirée qui a viré au cauchemar. A 23 ans, Natalie Kunicki était loin de se douter qu’un mouvement anodin l'entraînerait aux urgences. Après s’être étirée le cou, elle s’est retrouvée partiellement paralysée. En cause : une rupture au niveau des artères qui lui a presque coûté la vie.

Loin de s’attendre à des répercussions aussi dramatiques, Natalie venait de se mettre au lit et regardait un film en compagnie d’un ami. La jeune femme qui exerce le métier d’ambulancière s’est étirée le cou, avant d’entendre un craquement bruyant. Quinze minutes plus tard, elle était incapable de bouger sa jambe gauche, indique le New York Post

Natalie a fini aux urgences – Source : NYPost

Son ami pensait qu’elle était ivre

Tout a commencé lorsque Natalie s’est rendue dans sa salle de bain. N’ayant pas été alertée par le bruit émis lorsqu’elle a bougé le cou, elle ne s’attendait pas à se retrouver par terre. “Mon ami est venu me chercher. Il pensait que j’avais trop bu. Mais je savais que ce n’était pas ça. Je pensais qu’on m’avait drogué”, raconte la jeune femme. Légèrement ivre, elle confie avoir eu honte d’appeler les secours en raison de son état d’ébriété. 

Natalie est ambulancière – Source : The Sun

Une accumulation de facteurs qui a provoqué un AVC

Après avoir finalement appelé une ambulance, Natalie a appris que sa paralysie était en réalité liée à un accident vasculaire cérébral. Pourtant, elle se considérait bien trop jeune et en bonne santé pour que cela lui arrive et n’a donc pas prêté attention aux signes avant-coureurs. En réalité, le fait de s’étirer le cou aurait entraîné la rupture d’une artère vertébrale provoquant la formation d’un caillot sanguin dans son cerveau. Combinés, ces facteurs auraient donné lieu à cet événement imprévisible.

Après une intervention chirurgicale, les médecins ont finalement pu réparer l’artère endommagée de Natalie à l’aide d’un stent. En revanche, le caillot dans son cerveau n’a pu être retiré. D’après les médecins, il faudra attendre qu’il se dissolve avec le temps. 

Elle a retrouvé l’usage du côté gauche  – Source : The Sun

Les gestes du quotidien sont plus difficiles 

Après avoir passé près d’un mois à l’hôpital à essayer de retrouver l’usage de sa jambe, son bras et sa main, l’ambulancière a pratiquement surmonté sa paralysie. Les défis restent toutefois nombreux. “J’ai retrouvé le mouvement du côté gauche. Je peux marcher mais pas plus de 5 minutes”, confie-t-elle. “Je suis très maladroite. Je ne peux pas fermer des boutons. Je trouve ça trop difficile. Je peux sentir le froid et la chaleur maintenant mais je me sens encore un peu engourdie”, détaille l’ambulancière. 

Ses premiers pas après l’AVC  – Source : The Sun

Par ailleurs, elle confie avoir le plus grand mal à comprendre qu’un événement aussi anodin ait pu donner lieu à des répercussions aussi graves, à l’instar de cet homme victime d’un AVC pour avoir trop penché le cou en arrière chez son coiffeur. Interrogée par The Sun, elle raconte même avoir attendu 10 minutes pour contacter les secours car elle pensait qu’il était trop peu probable qu’elle ait souffert d’un AVC. “Je n’essayais même pas de faire craquer mon cou. J’ai juste bougé et c’est arrivé”, poursuit la jeune femme. 

“Je ne fume pas. Je ne bois pas vraiment. Je n’ai pas d’antécédents familiaux d’AVC donc c’est assez étrange que cela me soit arrivé alors que je bougeais simplement dans mon lit”, raconte Natalie. “C’était juste spontané et il y a une chance sur un million que cela se produise”, a-t-elle conclu. 

Quels sont les signes précurseurs d’un AVC ?

Bien que le cas de Natalie reste relativement rare, cet exemple n’en demeure pas moins essentiel pour sensibiliser quant aux signes d’alerte en cas d’AVC. Relayés par une publication du Ministère des Solidarités et de la Santé, ces derniers sont à prendre très au sérieux pour éviter des conséquences potentiellement mortelles. Parmi eux :

  • Une faiblesse au niveau d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps (la personne ne parvient pas à lever les 2 bras devant elle)
  • Une déformation de la bouche (asymétrie du sourire)
  • Des problèmes d’élocution et de parole (la personne ne parvient pas à répéter ou à comprendre une phrase)

En présence de l’un de ces 3 signes, il est impératif de réagir rapidement et de contacter immédiatement le SAMU. D’autres symptômes soudains peuvent également les accompagner et vous alerter, notamment des troubles de l’équilibre, une baisse de la vision ou encore des maux de tête violents.