Le parcours de découverte de soi d’une femme vers l’abrosexualité

Publié le 25 décembre 2024
MAJ le 8 avril 2025

Découvrez l'histoire d'Emma Flint, une journaliste britannique qui a enfin trouvé son identité en tant qu'abrosexuelle après des décennies de questionnements. Plongez dans le monde de l'abrosexualité et explorez les nuances de cette identité souvent mal comprise.

Une évolution constante de l’identité sexuelle

Imaginez que votre orientation sexuelle soit semblable à un paysage en perpétuelle transformation, où vos préférences et désirs évoluent au fil du temps. C’est ainsi que l’abrosexualité est décrite par Emma. Un jour, elle se sent attirée par des femmes, puis, quelques semaines plus tard, elle se sent plus en phase avec une forme de bisexualité différente. Cette fluctuation, bien qu’authentique, a engendré de la confusion tant pour elle que pour son entourage.

Lorsqu’elle a tenté d’exprimer ses sentiments à ses amis, les réactions qu’elle a reçues l’ont déconcertée : « Mais tu affirmes être lesbienne depuis la semaine dernière ! » Ces commentaires ont renforcé son impression de ne pas être réellement comprise. Pourtant, Emma insiste sur le fait que cette fluidité constitue un aspect essentiel de l’abrosexualité, et non pas une incertitude passagère ou une simple « phase ».

La découverte tardive d’un terme identitaire

Ce n’est qu’à l’âge de 30 ans, en tombant sur une publication Instagram de Zoe Stoller, militante LGBTQ+, qu’Emma a enfin trouvé le mot qui correspondait à sa réalité. « C’était comme si une lumière s’allumait dans ma tête », se souvient-elle. Ce terme a donné un sens à des années de questionnements et de malentendus.

Elle déplore le fait que cette identité demeure encore largement méconnue, même au sein des communautés LGBTQ+. « Dans les années 90, la société se limitait à définir les orientations comme hétérosexuelle, gay ou lesbienne. Tout ce qui sortait de ces catégories était perçu comme inventé », explique-t-elle.

Des stéréotypes persistants

Malgré le soutien de certains amis et membres de sa famille, Emma continue de devoir faire face à des commentaires dévalorisants. « Pourquoi ne pas simplement dire que tu es bisexuelle ? » ou encore « Tu es perdue », sont des phrases qu’elle entend régulièrement. Pourtant, elle refuse de simplifier ou de renier son identité pour se conformer à des attentes étroites.

Pour Emma, l’abrosexualité met en lumière la complexité et la diversité de l’être humain. « Le fait de ne pas connaître une identité ne la rend pas moins légitime », affirme-t-elle. Elle encourage chacun à élargir sa perception des orientations sexuelles au-delà des schémas traditionnels.

Un appel à la tolérance et à l’éducation

Emma conclut son récit en lançant un appel à la tolérance et à l’éducation. Selon elle, apprendre à mieux appréhender les diversités sexuelles est un pas essentiel vers la construction d’une société inclusive. « Nous sommes constamment en train de nous découvrir, et cela témoigne d’une belle évolution », ajoute-t-elle.

L’importance de parler de l’abrosexualité

Malgré sa méconnaissance, l’abrosexualité permet à de nombreuses personnes de mieux se comprendre et de s’accepter. En partageant son histoire, Emma Flint ouvre la voie à une reconnaissance et à une acceptation plus grandes des sexualités fluides. Soyons à l’écoute et prêts à apprendre : le chemin vers l’inclusion commence par la compréhension.