Une jeune femme se suicide après avoir échoué à surmonter le traumatisme de l’avortement
Si l’avortement n’est pas une pratique anodine, ses répercussions diffèrent d’une femme à l’autre, une variété de facteurs pouvant intervenir dans ce processus. Pour Jade Rees, une jeune femme de 21 ans, cette épreuve laissera des séquelles dévastatrices. Selon le Manchester Evening News, elle se serait suicidée trois semaines après l’interruption de sa grossesse.
D’après le média local, cette décision serait liée à sa rupture avec le père du futur bébé. Dans une lettre adressée à sa famille, la jeune femme a révélé qu’elle n’arrivait pas à surmonter le traumatisme lié à son avortement.
Victime de dépression depuis ses 14 ans
Au cours de l’enquête, il a été révélé que Jade Rees était « bouleversée et affligée » par cette décision. La nuit de son suicide, elle aurait laissé en musique de fond, ‘Small Bump’ de Ed Sheeran, avant de commettre l’irréparable. Un choix loin d’être anodin car la chanson fait référence à cette épreuve qui peut s’avérer difficile à surmonter pour une femme.
D’après l’article du Manchester Evening News, la jeune maman a également laissé une note manuscrite à ses parents ainsi qu’à son fils de deux ans pour expliquer toutes les difficultés auxquelles elle a été confrontée depuis la procédure. La jeune femme souffrait également de troubles du comportement alimentaire et luttait contre la dépression depuis l’âge de 14 ans.
Jade a eu son premier fils lors d’une précédente relation. Elle s’était séparée de son compagnon à 4 mois de grossesse, mais avait décidé de devenir mère célibataire. C’est à ce moment-là qu’elle aurait commencé à prendre des antidépresseurs.
Deux ans plus tard, elle a rencontré son dernier petit ami, mais leur relation de 5 mois s’est soldée par une rupture alors qu’elle était à nouveau enceinte. Elle aurait cette fois-ci opté pour un avortement. Une décision qu’elle aurait eu beaucoup de mal à accepter, puisqu’elle a également été deux fois victime d’overdose.
« Elle ne montrait pas de tendances suicidaires »
Le Dr Easodhavidhya Elango qui a pu faire sa connaissance lors de sa prise en charge à l’hôpital a révélé : « Elle m’a parlé de l’avortement qu’elle avait subi il y a trois semaines, et comment la rupture avec son ex compagnon avait été difficille à surmonter. Elle m’a également confié qu’elle pensait qu’il avait une nouvelle petite amie et qu’elle avait du mal à s’y faire ». Le médecin n’a toutefois observé aucune tendance suicidaire chez la jeune femme. Jade aurait par ailleurs dissimulé ses antécédents médicaux et sa dépression, mais le Dr Elango a néanmoins perçu une forme d’impulsivité inquiétante chez sa patiente.
La veille de sa mort, Jade a annoncé à ses parents qu’elle se rendait à un feu de camp. A son retour, elle a évoqué son ex-compagnon, avant de se rendre dans sa chambre. Son corps sera retrouvé le lendemain matin par sa mère. La jeune femme se serait pendue pour mettre fin à ses jours. Une décision dont elle était consciente au moment des faits, selon le médecin légiste, qui a exprimé ses condoléances à toute la famille après avoir confirmé que la cause du décès était bien un suicide.
Suicide : comment identifier les signes ?
S’il n’est pas toujours facile de reconnaître les étapes précédant une tentative de suicide, certains signes d’alerte peuvent mettre en lumière ce mal-être profond. Selon le site du Ministère des Solidarités et de la Santé, ces derniers impliquent :
L’expression d’intentions ou d’idées suicidaires
L’individu en crise verbalise sa souffrance de manière directe ou indirecte à travers des messages d’alerte tels que : « je n’en peux plus », « je voudrais disparaître » ou « je veux mourir ».
Des signes de crise psychique
Fatigue, tristesse, agressivité, troubles du sommeil, boulimie, perte d’appétit, sentiment de dévalorisation, irritabilité, sont autant de signes pouvant indiquer un mal-être chez l’individu en souffrance.
Un contexte de vulnérabilité
Certains terrains fragiles tels que la dépression, la toxicomanie, l’impulsivité ou l’alcoolisme peuvent précipiter la crise suicidaire. Il en va de même pour l’histoire familiale de l’individu ou des événements de vie difficiles à surmonter tels que le décès d’un être cher.
Pour toute personne confrontée au suicide ou présentant des envies suicidaires, Suicide Ecoute est une ligne nationale disponible 24 heures sur 24 au 01 45 39 40 00.