Une maman exprime « un dernier au revoir » pour son fils de 13 ans qui a été abattu alors qu’il faisait du vélo à proximité de chez lui
C’est un événement qui fait froid dans le dos. Un dimanche matin au sud de Chicago, un garçon de 13 ans a été abattu alors qu’il était sorti faire du vélo. Ses parents font face à une douleur indescriptible à la hauteur du sentiment d’injustice qu’ils doivent ressentir. Une histoire profondément tragique, relayée par le journal WTTC, principale station de télévision du Public Broadcasting Service.
Alors qu’il était sorti faire du vélo un dimanche matin, l’adolescent de 13 ans nommé Eric Crawford, a reçu une balle dans la tête. Sa mère relate s’être rendue à l’établissement hospitalier pour lui exprimer un « dernier au revoir ».
L’expression d’un deuil profondément douloureux et qui a été malheureusement le lot d’autres comme Fyodor. La fille de ce dernier ayant été abattue par un voisin avant de mourir dans les bras de son père torturé par le chagrin.
La mère de la victime exprime son chagrin
Sur Facebook, Patricia Deates, la mère, s’est exprimée avec les mots suivants : « Mon petit garçon, je ne peux pas croire que tu sois parti. Mon cœur est tellement brisé que ma vie ne sera plus jamais la même sans toi, ici, pour toujours dans mon cœur. Vole haut mon ange. Je ne te dis pas au revoir, mais à plus tard ». Il s’agissait d’un garçon passionné par le vélo et les jeux vidéo.
Hommage de la mère à son fils dans une publication sur Facebook – Source : WTTW
Traduction : Mon petit garçon, je ne peux pas croire que tu sois parti. Mon cœur est tellement brisé que ma vie ne sera plus jamais la même sans toi, ici, pour toujours dans mon cœur. Vole haut mon ange. Je ne te dis pas au revoir, mais à plus tard 11/07/2007 – 05/18/2021
D’après la WTTC, l’incident a eu lieu dans le sud de Chicago à 7h54. C’est à ce moment que le garçon a été accosté par une voiture inconnue depuis laquelle un homme lui a tiré dessus en le touchant au cou et à la tête.
Selon le Chicago Sun Times, quand Eric a été transporté d’urgence à l’hôpital, il a été placé sous assistance respiratoire. Malheureusement, les médecins ont été contraints d’éteindre les machines.
Une fusillade qui découle supposément des représailles d’un gang
D’après Brendan Deenihan, chef des détectives du CPD, les enquêteurs recherchaient un véhicule spécifique. En outre, il pense que le jeune adolescent a dû être pris au cœur d’une rixe entre membres rivaux.
Patricia a déclaré que son fils était « au mauvais endroit au mauvais moment » dans une page GoFundMe, une plateforme de financement participatif. La famille d’Eric y a créé un compte pour espérer amasser assez de fonds et payer les frais médicaux et funéraires de leur fils.
Sur la page de collecte de fonds, on peut lire les mots écrits par la famille du défunt : « Vous pouvez poser des questions ou simplement souhaiter vos condoléances. Veuillez nous donner un peu de temps pour faire notre deuil en cette période très difficile ».
Le couple endeuillé a par ailleurs indiqué qu’Eric n’avait jamais intégré de gang. Quant au contexte global, il semble que le garçon faisait partie de six autres enfants à avoir été assassinés le week-end du drame.
Faire le deuil d’un enfant. Est-ce une tâche impossible ?
L’injustice ressentie quant à la perte d’un enfant est étroitement liée à l’impression qu’il s’agit d’un décès qui « ne suit pas l’ordre des choses » pour reprendre les mots d’Ambre Pelletier, coach maternelle et thérapeute familiale. C’est un long travail intérieur que les parents devront effectuer et ce, tout au long de leur vie. Mais est-ce pour autant un deuil impossible ?
Il est vrai que la perte d’un enfant peut changer pour toujours un parent. Toutefois, comme le déclare la spécialiste, après plusieurs étapes assurément pénibles, la phase d’acceptation surviendra tôt ou tard.
À la question « la douleur peut-elle s’estomper avec le temps ? », Ambre Pelletier explique que le deuil est un processus vécu de manière individuelle. En effet, cela dépendra de la relation qu’ils entretenaient personnellement avec le défunt, de leurs expériences de deuils et les pertes qui ont eu lieu dans leur vie.
Fragilisés, les parents seront susceptibles d’être perturbés pendant qu’ils effectuent ce travail intérieur. Pour autant, celui-ci devrait mener à un apaisement et un nouvel équilibre malgré toutes les épreuves passibles de freiner leur cheminement vers un meilleur état d’âme.
Dans l’optique de s’ouvrir aux futurs bonheurs que pourra offrir la vie, tout en gardant le défunt dans son cœur, la thérapeute conseille de se faire aider. Ne pas hésiter à chercher l’aide de l’entourage familial ou amical, celui d’un groupe de parole pour parents ayant vécu la même expérience, voire la communauté religieuse à laquelle ils appartiennent. Un soutien psychologique peut d’ailleurs être important s’il s’avère que la douleur est insurmontable. Autant d’alternatives et de moyens pour réussir à dompter une exacerbation d’émotions.
Comme évoqué par la thérapeute familiale, chaque personne vivra individuellement une expérience de deuil. Pour des parents comme l’animateur télé Patrick Sébastien, « la perte d’un enfant est une blessure qui ne cicatrise jamais ».