Une maman mange son placenta dans un sandwich après avoir accouché

Publié le 12 février 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Mère de deux enfants, Ketrina Hill est une adepte de la placentophagie. Le principe de cette pratique ? Manger son propre placenta après l’accouchement. Et cette femme ne fait pas les choses à moitié. Pour consommer cet organe, elle décide même de se mettre aux fourneaux pour préparer sa propre recette.

Relayé par le site australien Kidspot, le récit surprenant de cette maman n’est pas si atypique au Royaume-Uni, d’où elle est originaire. En effet, en dépit des mises en garde des professionnels de santé, quelques femmes n’hésitent pas à consommer leur placenta après la naissance de leurs enfants pour ses supposés bienfaits pour la santé. Une conviction partagée par Ketrina qui en a fait un repas complet.

Katerina après la naissance de son fils – Source : Ladbible

Elle ne pouvait pas se permettre d’acheter des capsules

Après avoir donné naissance à son premier fils Finley, Ketrina souhaitait consommer son placenta sous forme de capsules, un procédé qui consiste à le sécher pour l’ingestion. Seulement, cette pratique était coûteuse pour la jeune femme qui a donc opté pour une alternative maison. Sa solution : un chili con carne revisité sauce placenta. Une idée qui lui ouvre la voie pour de nouvelles préparations culinaires, notamment après la naissance de son deuxième enfant.

Katerina a mangé son placenta – Source : Ladbible

Un burrito au placenta, au fromage et à la sauce aigre-douce

Lorsque son deuxième fils est né, Ketrina a encore une fois laissé parler sa créativité. Cette fois-ci, elle a préparé son placenta sous forme de burrito pour une tortilla hors du commun. Pour commencer, elle a découpé l’organe et l’a ajouté à des morceaux de boeuf, en privilégiant une cuisson lente pour laisser le tout mijoter. 

Elle l’a utilisé pour faire un burrito – Source : Ladbible

Une fois la garniture prête, elle a étalé le tout sur sa tortilla en y ajoutant du fromage et de la sauce aigre-douce. Une recette dont elle s’avoue très satisfaite. “Je n’étais pas très sûre du goût au début, mais c’était vraiment juste comme du bœuf très riche en fer”, explique-t-elle. “C’était un peu plus dur dans le chili, c’est pour cela que j’ai préféré une cuisson lente la deuxième fois, vous ne pouviez même pas faire la différence entre le boeuf et le placenta” poursuit Ketrina. 

Elle a cuisiné son placenta avec du boeuf – Source : Ladbible

Elle a reproduit l’expérience pour évaluer la différence

Après avoir mangé son placenta lors de la naissance de Finley, la femme de 27 ans révèle qu’elle s’est sentie en pleine forme. “Je me suis remise très rapidement avec mon premier, j’avais de l’énergie et j’ai pu faire les mêmes activités qu’avant mon accouchement très vite”, indique-t-elle. Seulement, elle admet qu’elle ne savait pas si c’était un effet placebo ou si cela était réellement lié à la consommation de son placenta. Pour cette raison, elle a décidé de reproduire l’expérience avec Luna, son deuxième fils, et les bienfaits se sont avérés bénéfiques à nouveau pour cette maman. 

Préparation du repas – Source : Ladbible

“Je n’ai eu qu’un repas après chaque accouchement car je devais le congeler dès mon retour à la maison de l’hôpital, et je devais tout utiliser une fois que je l’avais décongelé”, explique-t-elle. Mais elle ne regrette pas sa décision et va même jusqu’à la conseiller à toutes les mamans, insistant sur le fait que manger son placenta l’a aidée à se remettre de son accouchement rapidement et a boosté son énergie. “J’y ai trouvé de nombreux bienfaits, notamment une récupération rapide, moins de risques de dépression post-partum et une augmentation de la production de lait”, raconte Ketrina. Elle indique également avoir allaité ses deux enfants au sein, et vante les vertus de cette pratique qu’elle considère responsable de son bien-être. 

Ketrina et ses deux enfants – Source : Ladbible

Qu’est-ce que la placentophagie ?

La placentophagie ou encore le fait de manger son propre placenta est une tendance prônée par de nombreuses célébrités outre-Atlantique et ce, depuis les années 1970. Les raisons évoquées ? Cela permettrait de stimuler la lactation, de prévenir la dépression post-partum, ou encore de récupérer plus vite après son accouchement. En 2006, une Américaine du nom de Jodi Sealander a même élaboré des capsules de placenta, convaincue que cet organe influe sur l’humeur après la naissance d’un bébé. Mais cette pratique est loin de faire l’unanimité car les preuves scientifiques pour attester de ses vertus manquent à l’appel. D’autant plus que certains chercheurs mettent en avant les risques de conservation et de préparation de cet organe, ainsi que la présence potentielle d’agents infectieux lorsque le placenta est transformé en capsules. 

Selon Ouest-France, ce phénomène serait calqué sur les mammifères du monde animal qui mangent pratiquement tous leur placenta après la mise au monde de leurs petits. Et vu que l’Homme est également considéré en tant que tel, certaines femmes y voient un modèle à répliquer. Une pratique inutile pour le Pr Deruelle, gynécologue-obstétricien qui explique que le placenta perd toute vertu nutritive dès lors qu’on le retire de l’utérus. Mais cela n’empêche pas de nombreux adeptes de revendiquer ses bienfaits en le cuisinant sous plusieurs formes ou pour les plus téméraires, en l’avalant cru juste après l’accouchement ! 

En France, il est toutefois interdit de récupérer son placenta après la mise au monde d’un enfant, ce dernier étant généralement détruit ou dans de rares cas, collecté pour des raisons scientifiques ou thérapeutiques.