Une médecin perd son droit d’exercer après avoir eu des relations sexuelles avec un patient cancéreux sur son lit de mort

Publié le 27 novembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Depuis 2019, les relations sexuelles entre les médecins et leurs patients ont été définitivement considérées comme des abus de faiblesse en France. Suite à une pétition, l'ajout a pu être appliqué dans le Code de déontologie médicale. Une mesure indispensable pour protéger les personnes qui peuvent pâtir de ces relations, comme le démontre un cas illustré par nos confrères de CBC. À Toronto, une oncologue a perdu son droit d’exercer après avoir couché avec un patient atteint d’un cancer. Elle aurait refusé de le voir ou de le soigner après leur rupture. 

Theepa Sundaralingam, un médecin de Toronto a perdu son droit d’exercer après qu’elle ait admis avoir eu des relations sexuelles avec un patient atteint d’un cancer. La femme de 37 ans a aussi été condamnée à payer près de 13 500 euros pour la thérapie de l’homme en question, indique CBC.

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Le Dr Theepa Sundaralingam comparait à une audience disciplinaire – Source : The Bright

Une relation sexuelle avec son patient

Theepa Sundaralingam, ancienne oncologue a comparu devant une audience disciplinaire au sein de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario en raison d’allégations de faute professionnelle.

Tout a commencé par un flirt avec le patient atteint d’un cancer, avant d’évoluer vers des attouchements puis des rapports sexuels. Cela a parfois eu lieu au sein de l’établissement hospitalier mais aussi au domicile familial du patient, selon les informations révélées lors du comité disciplinaire.

La femme a continué à traiter l’homme dont l’identité n’a pas été révélée tout en maintenant leur relation. Seulement, elle finit par rompre avec lui après sept mois de relation en expliquant qu’elle était tombée amoureuse d’un collègue. Puis un peu plus tard, elle aurait refusé de le soigner ou même de le voir.

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Le Dr Theepa Sundaralingam – Source : Toronto Sun

Un patient « maltraité » émotionnellement

À l’occasion d’un exposé des faits, le comportement de Theepa Sundaralingam a été considéré comme « abus sexuel et conduite honteuse, déshonorante et non professionnelle ». Quant à ce que pense le patient de la femme, il la voit comme étant la personne ayant géré sa santé en lui offrant « un soutien émotionnel » pendant le traitement du cancer.

« C’est la même personne qui m’a abandonné à mon point le plus vulnérable » avait-il exprimé dans une déclaration lue à haute voix par un avocat. « J’étais physiquement émacié et émotionnellement exposé. Et la perte d’une relation critique m’a vaincu » a-t-il déploré, ajoutant que cet aveu est d’autant plus difficile à admettre car il fait référence à un abus perpétré par une femme.

Suite à la délibération, l’oncologue a perdu son droit d’exercer la médecine et a été ordonnée de payer une somme de près de 13 500 euros pour tout éventuel besoin thérapeutique du patient. Ses actions ont été jugées « odieuses et répréhensibles » par l’un des membres du panel.

Les relations sexuelles avec des patients, un acte désormais interdit

Déclaré comme « abus de faiblesse », un rapport sexuel entre un médecin et son patient est désormais proscrit et passible de sanctions depuis 2019, révèle le 20 Minutes.  Une victoire pour les membres de l’opération « serment d’Hippocrate » qui demandaient à ajouter l’interdiction explicite de toute forme d’acte sexuel entre un médecin et son patient dans le Code de déontologie médicale.

Une initiative légitime pour protéger les personnes en état de vulnérabilité, puisque malheureusement, les cas d’abus sexuels entre un médecin et un patient sont bel et bien une réalité, comme le démontre le cas terrifiant de l’affaire Joël Le Scouarnec, un ex-chirurgien qui aurait supposément violé plus de 250 enfants.