Une mère sans coeur tue sa petite fille en frottant de l’héroïne sur sa gencive
La maternité associée à une addiction aux drogues dures peut créer des scénarios catastrophiques, voire fatals. Le témoignage suivant atteste de cet état de fait. En voulant aider son enfant à dormir, une mère lui a frotté des résidus d’héroïne sur la gencive, entraînant son décès tragique. Ce récit sordide a été relayé par ABC 10.
Kimberly Nelligan aurait plaidé non coupable à cette accusation. Mais selon les documents présentés devant la cour, la femme aurait frotté de l’héroïne sur la gencive de sa fille, Jordynn, afin de l’aider à trouver le sommeil. Un cas qui n’est malheureusement pas isolé. En Pennsylvanie, une femme a mis de la drogue dans le biberon de son bébé pour pouvoir se “relaxer et fumer”.
Droguée et tuée par sa propre mère
La mère de 33 ans a plaidé non coupable de mise en danger du bien-être d’un enfant ainsi que de possession de drogue, selon ABC 10. La police et les pompiers de la ville se sont précipités à leur domicile après le signalement d’un enfant en bas âge inerte. Les premiers intervenants ont pratiqué une réanimation cardiorespiratoire sur la fillette avant de l’emmener dans un centre médical. Malheureusement, l’enfant avait déjà été déclaré morte sur les lieux.
Le père de Jordynn, Shane Smith, a déclaré à la police que sa femme avait frotté de l’héroïne sur la gencive de leur fille pour l’aider à dormir, sous prétexte que cette dernière souffrait de maux d’estomac. Selon lui, sa femme aurait eu recours à cette “technique” pendant deux mois avant le décès de la fillette et il en aurait été témoin “15 fois”. Un cas tragique qui rappelle l’histoire d’un bébé mort en Russie après que sa mère lui ait donné de la vodka pour dormir.
La mère a eu un comportement obscène au tribunal
Le jour du procès, l’accusée n’a pas hésité à effectuer des gestes obscènes devant l’audience. Elle a toutefois été libérée sous caution, dans l’attente d’une deuxième apparition devant la cour, à condition qu’elle n’ait aucun contact non supervisé avec des mineurs et aucun contact avec le père de sa fille. Elle a également reçu l’ordre de ne plus consommer de drogue, à l’exception de la marijuana, entre autres conditions.
Marianne Lynch, procureure du district affilié au tribunal, a déclaré : “Elle doit se soumettre à des perquisitions et à des tests aléatoires ainsi qu’à une évaluation de la santé mentale”. Kimberly Nelligan a deux autres enfants et vivait avec sa mère et son beau-père au moment de la mort de Jordynn.
Une enquête est en cours
Les détectives de la division des enquêtes criminelles de la police locale travaillent sur l’affaire depuis près d’un an. Selon leurs propos, l’examen post-mortem a montré que la cause probable du décès était liée aux effets toxiques du fentanyl, un analgésique opioïde puissant.
Aussi, c’est le premier décès de ce type répertorié à Bangor, au Pays de Galles. “Ce sont des cas très graves et très difficiles. Dans certains cas, la loi n’est pas vraiment conçue pour résoudre des problèmes comme celui-ci”, a confié Marianne Lynch.
Mères toxicomanes et danger pour l’enfant
Dès lors que l’enfant est exposé à la toxicomanie de sa mère, il court un réel danger. La toxicomanie est en effet, un facteur de risque qui peut mener à une négligence ou une maltraitance de ce dernier, sans oublier le syndrome de sevrage.
Lorsqu’il s’agit d’héroïne consommée en fin de grossesse ou avant l’accouchement, Sylvie Wieviorka, psychiatre spécialisée en toxicomanie, explique cela peut entraîner une hypertonie, (un trouble du tonus musculaire, ndlr), une hyperexcitabilité ou encore des troubles respiratoires et digestifs chez l’enfant. Par ailleurs, l’interaction précoce entre la mère et son bébé se construira généralement dans un contexte difficile, la femme étant psychiquement peu disponible pour le nouveau-né. Et ce dernier étant souvent irritable en raison du syndrome de sevrage, comme en atteste l’histoire d’un couple héroïnomane qui a donné des stupéfiants à leur bébé.