Une petite fille de 13 ans tombe enceinte d’un garçon de 10 ans
La puberté est l’étape séparatrice entre le passage de l’enfance à celui de l’adolescence. Mais il arrive que celle-ci se manifeste de manière précoce. C’est ainsi que l’on constate les dangers du manque d’information autour de la question, comme le confirme ce fait divers étrange d’une petite fille de 13 ans qui affirme être enceinte d’un garçon de 10 ans. L’information a été relayée par les médias britanniques Dailymail et The Sun.
Une histoire insolite qui a secoué les médias concerne une affaire de grossesse entre des futurs parents encore « enfants » eux-mêmes. En effet, en Russie, et plus exactement dans la ville de Zheleznogorsk, Darya, une jeune écolière de 13 ans affirme être tombée enceinte d’Ivan, un garçon de 10 ans à peine, selon les médias locaux.
Un fait divers insolite
Les concernés auraient étudié dans différents établissements scolaires mais se fréquentaient déjà depuis un certain temps. Ils se seraient même affichés sur le réseau social Facebook avec la mention du statut « mariés ».
Face à cette nouvelle, la famille de la jeune fille s’est montrée solidaire et a assuré souhaiter soutenir sa décision de garder le bébé. Les deux enfants seraient même apparu à la télévision pour parler de cette grossesse.
Vu l’incongruité du cas, la police a décidé de l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de l’événement et s’est rendue pour cela à l’école des concernés pour vérifier les faits.
Dans un communiqué, la police locale a déclaré avoir reçu l’information le 13 janvier 2020.
Des tests de paternité révélateurs
Depuis l’annonce de cette grossesse assumée par les deux enfants impliqués, les médecins ont découvert via un test de paternité que le jeune garçon de 10 ans ne pouvait pas être le père de ce futur enfant, n’ayant pas encore franchi le cap de la puberté. Darya aurait ensuite révélé avoir menti pour dissimuler un viol dont elle a été victime.
D’après les rapports recueillis, la jeune fille aurait identifié Ivan comme futur père de son enfant parce qu’elle aurait, en réalité, été violée par un adolescent de 15 ans. Sa famille aurait porté plainte contre ce dernier et selon les médias locaux, le suspect aurait été assigné à résidence.
The Sun souligne toutefois que le comité d’investigation russe n’aurait fourni aucune information sur cette affaire, et qu’aucune enquête criminelle n’aurait été annoncée.
L’importance d’accompagner une puberté précoce
La puberté précoce est un phénomène de plus en récurrent dans notre société. Il existe différents facteurs qui contribuent à la précipitation du processus pubère incluant : le patrimoine génétique familial, l’environnement de vie, la qualité du régime alimentaire, le degré de sédentarité ou encore le poids corporel.
La spécialiste Karinne Gueniche, psychanalyste et psychologue à l’hôpital Necker souligne son impact au niveau parental, en expliquant que « Cela génère de l’angoisse. Une fois le diagnostic posé, ils passent d’une phase rassurante (‘notre enfant n’a pas une maladie grave’) à une phase inquiétante (‘notre enfant est sexué’).” En effet, lorsque l’enfant a encore 7 ou 8 ans, ce dernier est encore perçu comme être asexué, et ce changement entraîne de multiples questions concernant la fertilité, la sexualité et la fécondité. Des sujets que “la plupart des parents n’ont jamais évoqué” avec leur enfant.
Pour être à même d’apporter de l’aide et du soutien à votre enfant dans les chemins sinueux de l’adolescence, Alain Scheimann, endocrinologue, fournit quelques conseils et recommandations:
- Nouer le dialogue autour de la puberté dès l’âge de 7-8 ans et répondre en toute franchise et bienveillance aux questions des enfants
- Réduire au maximum leur exposition aux matières et produits chimiques
- Encourager l’activité physique régulière et l’implication dans des activités extra-scolaires
- Être à l’écoute de son pré-ado en cas de besoin et le soutenir
- Placer l’enfant sous un régime alimentaire sain, varié et équilibré à base d’aliments d’origine biologique
- Consulter un médecin en cas d’inquiétude pour un diagnostic vérifié
- Impliquer des personnes tierces dans la gestion de la puberté précoce de votre enfant (l’infirmière scolaire, un psychologue…)