Vaccin AstraZeneca : les symptômes à signaler au médecin

Publié le 16 avril 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Alors qu’il faisait l’objet d’une défiance accrue suite aux rares cas de thrombose identifiés, le vaccin d’AstraZeneca semble reprendre progressivement sa place parmi les vaccins anti-Covid-19 utilisés en France. Quels sont ses effets secondaires ? Faut-il signaler des symptômes particuliers à son médecin ? Faisons le point.

A l’heure où la campagne de vaccination se poursuit sur le territoire français et aux quatre coins du monde, de nombreuses personnes souhaitent en savoir plus sur les effets secondaires dits “indésirables” des sérums proposés. Parmi eux, AstraZeneca, récemment renommé Vaxzevria, développé par le groupe anglo-suédois en partenariat avec l’université d’Oxford. Pour y voir plus clair, le Pr Marie-Antoinette Sevestre-Pietri, présidente de la Société française de médecine vasculaire passe en revue les symptômes à signaler à son médecin après la vaccination. 

Quelles évolutions pour le vaccin d’AstraZeneca en France ?

Alors qu’il faisait l’objet de doutes et de soupçons en raison des quelques cas de thrombose recensés en France et en Europe, le vaccin suédo-britannique contre le Covid-19 semble désormais moins boudé dans le pays. Selon la Direction générale de la santé citée par nos confrères de Ouest-France le 14 avril, le taux d’utilisation a récemment augmenté avec des “des signaux très positifs de la reprise de la vaccination avec AstraZeneca”. Depuis le 12 avril, le sérum peut par ailleurs être injecté à toutes les personnes âgées de 55 à 59 ans. En dessous de ce seuil, les personnes déjà vaccinées avec l’injection suédo-britannique pourront recevoir une deuxième dose d’un vaccin à ARN messager, soit Moderna ou Pfizer, comme l’a indiqué la Haute autorité de santé (HAS). 

Le vaccin suédo-britannique – Source : Justin Tallis / AFP

Quels sont les effets secondaires du vaccin d’AstraZeneca ? 

Dans une fiche sur le vaccin Vaxzevria d’AstraZeneca mise à jour le 13 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique que les effets secondaires se manifestent à des fréquences différentes selon leur type. Les plus fréquents (≥1/10) impliquent :

  • Des céphalées
  • Des myalgies (douleurs musculaires)
  • Des arthralgies (douleurs articulaires)
  • Des nausées
  • Une fatigue ou un malaise
  • Un état fébrile
  • Des frissons
  • Une réaction locale à la zone d’injection (douleur, sensibilité, prurit, chaleur ou ecchymoses)

Les effets considérés fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) sont les suivants : 

  • Des vomissements
  • Une fièvre
  • Des diarrhées
  • Une thrombocytopénie (diminution des plaquettes sanguines)
  • Réactions locales au site d’injection telles qu’un érythème ou un gonflement

Quant aux effets peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100), l’ANSM cite : 

  • Des étourdissements
  • Une baisse de l’appétit
  • Un prurit
  • Une hyperhidrose (sudation excessive)
  • Une somnolence
  • Une lympadénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques)
  • Une éruption cutanée

Enfin, il y a les réaction considérées très rares ( ≤ 1/10 000). Il s’agit de thrombose en association avec une thrombocytopénie. 

Quels sont les symptômes à signaler à son médecin ? 

Par précaution, le Pr Sevestre-Pietri recommande de prêter attention à l’apparition de certains symptômes jusqu’à un mois après s’être fait vacciné par le sérum anglo-suédois. Après la vaccination, elle explique qu’il est possible qu’une réaction inflammatoire légère se produise, entraînant un mal de tête et de la fièvre, bien que cela ne soit pas systématique.  “Cette réaction ne doit pas durer plus de 48 à 72 heures”, précise-t-elle. Si l’on observe la persistance de certains symptômes, la consultation d’un médecin est essentielle, signale la spécialiste. L’objectif étant de bénéficier d’une prise en charge rapide, comme pour cet homme ayant souffert d’une réaction très rare, à savoir des éruptions cutanées étendues après s’être fait vacciné par Johnson & Johnson. Ces derniers impliquent :

  • Des difficultés à marcher ou à parler
  • Des troubles de la vision
  • Un mal de tête
  • Une douleur dans la poitrine ou l’abdomen
  • Des difficultés respiratoires comme un essoufflement
  • Des saignements inhabituels
  • Des douleurs au niveau des membres supérieurs ou inférieurs
  • Des pétéchies (petites ecchymoses)

Un conseil partagé par l’ANSM qui ajoute également à la liste des vertiges, des nausées et des vomissements.