Une tache noire sur la main est un code détresse utilisée par les femmes

Publié le 24 septembre 2017

Que vous soyez victime, proche d’une victime ou témoin d’une quelconque violence, il est de votre devoir de dénoncer la situation. Si vous croisez une personne avec un point noir dessiné au creux de la paume, comprenez qu’il s’agit là d’un cri de détresse ! Alertez les autorités sans plus attendre !

En France, une femme décède tous les 3 jours, victime de violences conjugales de la part d’un compagnon ou d’un ex. Les hommes ne sont pas en reste non plus, un décès est dénombré tous les 14,5 jours. Des voix s’élèvent contre ce mal qui ronge la société et prend une ampleur exponentielle. Selon un rapport du Conseil de l’Europe, ce qui commence toujours par « une simple chicane de couple » occasionnerait plus de morts que les accidents de route, la guerre et le cancer !

La violence conjugale revêt plusieurs formes : elle peut être psychologique, par ces « violences verbales ordinaires » que l’on déverse dans le but de réduire et d’humilier l’autre. Les insultes, chantage, menaces, humiliation, dédain, sont aussi dévastateurs que les violences sexuelles ou physiques.

L’emprise d’un conjoint violent peut également s’exercer par le biais d’une domination financière et émotive. Il exerce main mise sur sa victime, la privant de toute autonomie ou lui imposant des interdits, allant jusqu’à s’immiscer dans ses fréquentations, ses goûts, sa façon de s’habiller et ses moindres faits et gestes. Souvent la victime sans ressources ou coupée de sa famille n’a pas d’autre choix que de rester avec son bourreau. La mobilisation des victimes comme des témoins est essentielle. Bien qu’en réalité, beaucoup se murent dans la honte, se sentent coupables ou responsables de ce qui leur arrive.

Une ex victime sort de l’ombre et trouve un début de solution

Comment se mettre à l’abri de la violence conjugale ? Telle est la question que se posent les personnes concernées. En France, des dispositifs pour fuir les violences conjugales ont été mis en place, mais ils ne sont pas toujours suffisants. Sortir de ce cercle infernal est long et fastidieux. Préoccupée par la question, une ancienne victime de violences conjugales s’est évertuée à trouver un moyen pour venir en aide aux femmes violentées.

Et si les victimes avaient un porte étendard ? Pas un coquard ou une jambe en plâtre mais bel et bien un symbole pour donner l’alerte. C’est l’idée d’une anglaise, maman de deux enfants qui a souffert le martyr pendant cinq années pour s’en sortir finalement.

Pour venir en aide à celles qui sont quotidiennement battues par leur conjoint, cette jeune femme a lancé une campagne d’assistance appelée : Black Dot.
Une campagne informelle a été lancée sur Facebook pour expliquer cette méthode « coup de poing » pourtant discrète. Le but étant de permettre à une victime de dénoncer son malheur, sans parler, simplement en dessinant un point dans la paume de sa main, lorsqu’elle juge être en présence d’une personne digne de confiance. La personne qui intercepte cet appel de détresse est priée d’en parler aux autorités compétentes.

Si la démarche séduit, elle ne fait tout de même pas l’unanimité. Les détracteurs arguent que ce « point noir » peut exposer la plaignante à de graves représailles de la part du conjoint abusif. Tandis que d’autres jugent que la marque n’est pas assez visible et peut être confondue avec un grain de beauté. Quoiqu’il en soit, on ne manquera pas de saluer cette initiative fort salutaire. En effet, ce SOS silencieux aurait aidé bon nombre de victimes à se libérer de relations toxiques.

Des femmes meurent chaque jour sous les coups de leur conjoint ou mettent fin à leurs jours pour en finir avec ce mal qui leur empoissonne l’existence. Il est important de ne jamais laisser son agresseur se croire tout permis ou agir dans son plein droit.