Votre corps vous envoie des signaux avant un AVC

Publié le 14 février 2017

L’accident vasculaire cérébral (l’AVC) apparaît lorsque le cerveau n’est plus irrigué par le sang. Cet arrêt brutal de l’irrigation prive les zones cérébrales d’oxygène. L’AVC est la deuxième cause de mortalité dans le monde où il touche près de 15 millions de personnes aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

La majeure partie du temps, l’AVC intervient à la suite du manque d’irrigation du cerveau causé par une artère obstruée suite à la formation d’un caillot, il s’agit de l’AVC ischémique. Il peut également être causé par une hémorragie cérébrale après la rupture d’un vaisseau sanguin.
Dans 80% des cas, l’AVC apparaît à la suite de la thrombose d’une artère cérébrale et dans 20% des cas, à cause d’une hémorragie, en voici les causes :

  • Dans 50% des cas, l’obstruction d’une artère est due à la présence de lipides autour de sa paroi, il s’agit d’athérosclérose.
  • Dans 30% des cas, un caillot qui provient d’un autre organe bloque la circulation cérébrale, il s’agit d’embolie cérébrale.
  • Dans 20% des cas, l’AVC est causé par une hémorragie cérébrale liée à une rupture d’anévrisme, à de l’hypertension artérielle ou à une tumeur cérébrale.

Il arrive également qu’une artère soit obstruée temporairement lorsque le caillot se résorbe rapidement sans entraîner de lésions, il s’agit d’un accident ischémique transitoire (AIT). L’urgence de la prise en charge est aussi de mise car le risque de faire un nouvel AVC dans les 24 heures qui suivent est élevé.

A la suite d’un premier AVC, le risque de rechute est estimé entre 30 et 43% durant les cinq années qui suivent la crise. Généralement, une personne sur dix se remet totalement de l’AVC tandis que les neuf autres sont susceptibles de souffrir de lésions qui seront plus ou moins importantes en fonction de la zone affectée et le délai de prise en charge médicale.

Il est important d’être en mesure de reconnaître les symptômes d’un accident cérébral car une prise en charge précoce permet de réduire le risque de mortalité de 30% et de limiter la gravité des séquelles.

Les symptômes de l’AVC

Même si il n’y a pas de signes précurseurs de l’AVC, il est néanmoins possible d’intervenir dès l’apparition des symptômes suivants :

  • Etourdissements et une perte de l’équilibre
  • Troubles de la motricité voire paralysie d’un membre ou d’un côté, il s’agit du côté opposé à celui de la lésion cérébrale
  • Troubles de la parole et difficultés à trouver ses mots et à s’exprimer
  • Vision trouble d’un œil ou des deux yeux ou perte soudaine de la vue
  • Engourdissement du visage et impossibilité de sourire
  • Mal de tête intense, fréquent et accompagné de vomissements

Un accident ischémique transitoire est également un signal d’alerte car environ un tiers des AVC ischémiques sont précédés de cet accident.
Si vous observez un ou plusieurs de ces symptômes, contactez rapidement les services d’urgence pour bénéficier d’une aide médicale. Si l’intervention se fait vite, les séquelles seront moins importantes.

Si vous êtes en présence d’une personne qui souffre de ces symptômes, il vous est possible d’intervenir en attendant l’arrivée d’une équipe médicale.

Demandez-lui de sourire, de lever les bras et de prononcer une suite de mots simples. Si la personne échoue à ces exercices, mettez-la en position latérale de sécurité en la plaçant sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte dirigée vers le sol afin qu’elle ne puisse pas se mordre la langue et que celle-ci ne gêne pas l’écoulement des vomissements. Patientez ainsi jusqu’à l’arrivée du médecin.

Comment prévenir les AVC ?

Il est tout à fait possible de prévenir les AVC voire de les éviter en adoptant certains gestes essentiels à un mode de vie sain :

  • Une alimentation équilibrée exempt d’aliments trop gras et trop sucrés, privilégiez les fruits, les légumes et les céréales complètes, les viandes maigres et les aliments riches en potassium
  • L’arrêt du tabagisme
  • La diminution voire l’arrêt de la consommation d’alcool
  • La pratique régulière d’une activité physique
  • Le contrôle de la tension artérielle et un suivi médical fréquent
  • Une meilleure gestion du stress
  • Le maintien de votre poids santé

L’AVC en chiffres en France

  • 33 000 personnes décèdent chaque année à la suite d’un AVC
  • 771 000 personnes ont été touchées par un AVC et souffrent encore des lésions
  • 130 000 personnes sont atteintes d’un AVC chaque année
  • 1ère cause de handicap chez l’adulte, 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer et 3ème cause de mortalité après les cancers et l’infarctus du myocarde
  • 3 personnes sur 4 atteintes d’un AVC ont plus de 65 ans mais le nombre de jeunes augmente en raison du diabète et de l’obésité.