2 personnes sont subitement mortes : leurs familles accusent les antidépresseurs
Touchant de nombreuses personnes dans le monde, la dépression est une maladie à l’origine de décès par suicide. Son traitement réside dans un accompagnement psychologique durable et par la prise d’antidépresseurs. Plusieurs types d’antidépresseurs sont actuellement sur le marché et leurs effets secondaires sont souvent remis en cause, comme le montre ces deux morts tragiques, relayées par The Sun.
Au vu d’une hausse de la dépression en France et d’une augmentation du recours aux soins, il convient de se pencher sur les antidépresseurs. Ces médicaments, bien que nécessaires pour certains patients, sont à l’origine de plusieurs polémiques. En effet, les familles de Liam Batten et Sadie Stock, tous deux sous Sertraline (un psychotrope de la classe des inhibiteurs sélectif de la recapture de la sérotonine), se demandent si ce traitement est la cause de leur décès.
Deux morts tragiques : les antidépresseurs en cause ?
Liam Batten souffrait de dépression, d’anxiété et d’agoraphobie et Sadie Stock faisait face à une dépression post-partum. Ils étaient tous les deux sous Sertraline et sont décédés suite à un arrêt cardiaque. Liam est décédé quelques jours après que son médecin ait augmenté sa dose d’antidépresseurs (sans dépasser la dose maximale quotidienne) car il avait pris du poids. Sadie, quant à elle a convulsé dans la rue et son cœur battait très rapidement ; elle est décédée quelques instants après.
Une enquête a été entreprise pour déterminer les causes des décès. Elle a fait état d’un syndrome de mort subite par arythmie (SMSA) – un trouble cardiaque entrainant une mort soudaine – concernant Liam et d’une cause naturelle de décès pour Sadie.
Bien qu’aucun lien n’ait été retrouvé entre la prise des antidépresseurs et le décès de ces deux jeunes gens, les familles émettent des réserves à ce sujet. Dans un article du Daily Mail, le père de Liam explique : « Je m’inquiète à propos des médicaments. (…) Ça n’est pas forcément bon pour le cœur. » Le mari de Sadie s’accorde également à ces déclarations dans la mesure où il pense que l’enquête n’a pas tout révélé.
Les antidépresseurs, entre risques et bénéfices
Dans le domaine scientifique, la question du bénéfices/risques divise. En effet, d’un côté la prise de Sertraline est sans danger mais d’un autre, elle ne traite pas la dépression et n’améliore pas l’état des personnes souffrant d’insuffisance cardiaque comme le montre cette étude portant sur l’efficacité de la sertraline contre la dépression et l’insuffisance cardiaque. La revue Prescrire, qui réalise un bilan annuel des médicaments à écarter, rapporte dans son bilan 2019 que plusieurs médicaments antidépresseurs exposent plus que d’autres à des risques graves et que le but est de choisir ceux dont on connaît les effets indésirables grâce à des données portant sur une utilisation à long terme. Ainsi, Prescrire conseille d’écarter la Duloxétine, le Citalopram et L’escitalopram, des antidépresseurs de la même famille que la Sertraline, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) ; car ils exposent à des troubles cardiaques, de l’hypertension artérielle et un allongement de l’intervalle QT (durée électrique d’une contraction cardiaque), en plus des effets secondaires déjà connus. Parmi ces derniers, on retrouve les troubles de la libido, les troubles digestifs ou encore le syndrome sérotoninergique.
Actuellement, les antidépresseurs mentionnent tous leurs effets secondaires potentiels et leurs risques en cas de surdosage. Un suivi régulier par un professionnel de la santé doit être réalisé et le patient ne doit pas hésiter à parler à ce dernier d’un éventuel effet indésirable. À noter que l’arrêt d’un antidépresseur doit toujours être progressif et sous contrôle d’un psychiatre et/ou d’un médecin.
Malgré plusieurs réserves concernant l’utilisation des antidépresseurs, un nouveau type de médicament dans ce domaine a vu le jour : le spray nasal antidépresseur. L’Agence américaine du médicament (FDA) vient d’autoriser la mise sur le marché de L’eskétamine comme le relaye Futura Sciences. Il s’agirait d’un traitement (délivré uniquement en milieu hospitalier) dont les bénéfices/risques seraient positifs et soulageraient les patients chez qui les antidépresseurs actuels n’ont pas fait d’effets. Toutefois, la présence de kétamine dans ce produit suscite quelques craintes sur des risques probables d’addiction et d’euphorisation. Affaire à suivre…