5 antibiotiques naturels qui ne détruiront pas votre estomac ou votre système immunitaire
Depuis l’avènement de la médecine moderne, les médicaments se multiplient pour pallier les effets néfastes de nombre de maladies et d’affections. Des plus bénignes aux plus dangereuses, elles donnent lieu à une myriade de traitements destinés à les combattre. Lorsqu’elles sont d’origine bactérienne, les antibiotiques sont particulièrement sollicités en raison de leur action rapide et efficace. Malheureusement, ces médicaments initialement conçus pour agir de manière ponctuelle ont rapidement mené à une surconsommation qui fait qu’aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique fait face à l’un de ses plus grands défis, à savoir la résistance aux antibiotiques.
En France, 2000 à 12 500 morts seraient attribuées chaque année à l’antibiorésistance, une conséquence directe de la surprescription d’antibiotiques qui classe le pays au rang des mauvais élèves derrière l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni. A ce rythme, Santé Publique France estime qu’en 2050, les maladies infectieuses pourraient devenir l’une des premières causes de mortalité.
En effet, le problème ne concerne pas seulement le développement de bactéries anti-résistantes chez un seul et unique individu. La difficulté majeure réside dans le fait que ces dernières, au-delà des problèmes qu’elles peuvent causer sur un seul organisme, sont également capables de se propager d’une personne à une autre, chez les animaux, ou de manière plus générale, dans l’environnement. Elles sont donc transmissibles par contact direct et indirect. Au vu de ces répercussions dangereuses et de l’ampleur de la situation, la nécessité de se pencher sur des alternatives pour contrer les bactéries pathogènes est en réalité, une nécessité pour identifier des solutions plus viables.
Ainsi, il peut être utile de savoir que nous sommes entourés d’aliments et d’antibiotiques naturels nous permettant de limiter la surconsommation de médicaments à double tranchant. En voici quelques-uns qui pourraient s’avérer utiles pour pallier des affections du quotidien :
Ail
Grâce à sa teneur en composés soufrés et en allicine, l’ail est un ingrédient aux propriétés considérables pour pallier les maux du quotidien, notamment en période de froid lorsque les baisses d’énergie commencent à se faire sentir. En cas de bronchite ou d’infection des voies respiratoires, cette plante vivace aux propriétés décongestionnantes et antiseptiques s’avère particulièrement efficace.
Dans le Canon d’Avicenne, l’ail était d’ailleurs recommandé comme antibiotique pour traiter certaines maladies infectieuses ainsi que pour soulager les maux de dents, l’arthrite ou encore la toux chronique. Selon une étude plus récente, le jus d’ail frais aurait aussi démontré une action positive contre des bactéries à Gram positif et à Gram négatif résistantes aux antibiotiques conventionnels.
Echinacée
Utilisée par les Amérindiens pour ses propriétés anti-infectieuses, antiallergiques, antigrippales et antibiotiques naturelles, l’échinacée est une plante stimulatrice du système immunitaire. Selon un article publié par Phytotherapy Research, elle serait particulièrement efficace pour prévenir et soulager les symptômes des troubles respiratoires liés à des infections d’origine bactérienne.
Miel de Manuka
Reconnu pour ses propriétés antiseptiques et antibactériennes, le miel de Manuka nous vient tout droit de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Selon un article scientifique publié par AIMS Microbiology, une grande partie de ses vertus serait attribuée à ses composés phénoliques et au méthylglyoxal qu’il contient. Cette molécule dont on reconnaît désormais la présence grâce au sigle UMF (Unique Manuka Factor) aurait démontré une action efficace contre le staphylocoque doré, une bactérie pathogène à l’origine de nombreuses infections dont la pneumonie ou encore les méningites bactériennes.
Extrait de pépins de pamplemousse
Grâce à sa teneur en bioflavonoïdes, l’extrait de pépins de pamplemousse serait un allié de taille pour lutter contre les infections des voies digestives et urinaires. Antiparasitaire, antiviral et antifongique, il aurait démontré dans le cadre d’une étude une efficacité considérable contre la levure Candida albicans, un champignonde très petite taille que l’on retrouve généralement dans les muqueuses mais qui peut devenir pathogène en cas de déséquilibre immunitaire ou hormonal.
Gingembre
Antibactérien et antifongique, le gingembre permettrait, selon une étude, de limiter la croissance et le développement de certains types de bactéries pathogènes. L’efficacité du rhizome asiatique serait liée à sa teneur en gingérol qui aurait démontré une action antibactérienne considérable contre les bactéries associées aux maladies parodontales. En outre, ses propriétés antivirales lui permettent de lutter contre les états grippaux et de soulager les douleurs liées aux troubles intestinaux ou gastriques.
Mises-en garde
L’échinacée est contre-indiquée en cas de maladie auto-immune, de maladies évolutives, et aux personnes souffrant d’allergies aux plantes de la famille des astéracées.
Le gingembre est à éviter avant une intervention chirurgicale à cause de son effet anticoagulant.
L’ail est déconseillé si vous souffrez de porphyrie ou d’anémie.
Le pamplemousse (ou ses pépins) est déconseillé en cas de traitement médicamenteux.
Notez que ces méthodes alternatives de traitement ne se substituent en aucun cas à un avis médical. Demandez toujours conseil à votre médecin avant d’entamer un traitement naturel.