5 remèdes naturels pour lutter contre l’essoufflement

Publié le 11 septembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

De manière générale, la respiration, à l’instar des battements du coeur, se produit inconsciemment. Il s’agit d’un automatisme du corps humain. Mais il arrive que ce processus soit mis à mal par des situations pathologiques telles que l’insuffisance cardiaque, ou des situations non pathologiques, dont l'obésité et la sédentarité. L’essoufflement, également connu sous le nom de dyspnée, se traduit alors par une gêne respiratoire pénible. Pour y remédier, le Dr Shweta U. Shah, médecin homéopathe, propose quelques remèdes naturels.

Si la dyspnée nécessite impérativement une prise en charge médicale, notamment en cas de pathologie, cette gêne respiratoire peut également se manifester lors de situations du quotidien. Un exercice physique intense, des températures trop élevées, l’altitude ou le surpoids sont autant de facteurs pouvant conduire à l’essoufflement. Lorsque ce symptôme n’est pas associé à une maladie nécessitant un traitement médical, le Dr U. Shah conseille quelques pistes naturelles pour y remédier.

Qu’est-ce que la dyspnée ?

La dyspnée, ou l’essoufflement, n’est pas une maladie en soi. Il s’agit d’un symptôme subjectif, à l’instar de la douleur, qui se produit lorsqu’il faut fournir un effort pour respirer. Cela donne lieu à une sensation d’inconfort, souvent accompagnée par une sensation d’oppression dans la poitrine ou des épisodes de toux. 

La dyspnée indique un dysfonctionnement dans l’un des éléments impliqués dans le

processus de transport de l’oxygène vers les cellules musculaires, à savoir la pompe cardiaque, l’appareil respiratoire, les muscles périphériques ou le système circulatoire. A cet effet, il est important de connaître son origine pour établir le traitement adapté.

La dyspnée aiguë, qui caractérise une maladie évolutive se différencie d’une dyspnée dite ancienne, accompagnant une maladie chronique qui a évolué au fil du temps ou encore d’un essoufflement lié à une sédentarité accrue, qui finit par impacter nos moindres mouvements.

Dans ce sens, il est fortement conseillé de consulter un professionnel de santé pour établir la source de cette gêne. Si vous souffrez de difficultés respiratoires inexpliquées, ou que ces dernières sont soudaines et sévères, il est impératif de consulter son médecin traitant dans les plus brefs délais.

Quelles sont les causes d’une dyspnée ?

La sensation d’essoufflement se manifeste de manière différente d’une personne à l’autre. L’âge, les exigences individuelles, l’activité physique régulière et le mode de vie peuvent avoir un impact sur la dyspnée. En effet, se sentir essoufflé après avoir fourni des efforts minimes n’a pas la même signification qu’un essoufflement suite à une activité d’escalade. En sus, fournir un effort physique n’aura pas le même impact à 25 et à 65 ans, c’est donc une condition qui doit être évaluée pour déterminer la limite entre la norme et la pathologie.

De nombreux facteurs peuvent causer ou aggraver une dyspnée. Dans la majorité des cas, ces derniers sont relatifs aux systèmes cardiaque et pulmonaire, indique le Dr Shweta U. Shah, au vu de leur rôle majeur dans le processus du transport de l’oxygène vers les cellules du corps, en plus de l’élimination du dioxyde de carbone. De manière générale, il peut s’agir de situations pathologiques, du morphotype de l’individu, de son mode de vie ou même de son profil psychologique. Voici une liste non-exhaustive de ces facteurs :

  • L’asthme
  • La pneumonie
  • Les infections pulmonaires
  • L’insuffisance cardiaque
  • La bronchopneumopathie chronique obstructive
  • L’anémie
  • L’arythmie
  • La dépression
  • L’anxiété
  • L’obésité
  • La maigreur

5 Remèdes naturels pour soulager l’essoufflement

Au-delà des conditions qui requièrent impérativement l’intervention d’un professionnel de santé, il est possible de soulager la dyspnée en ayant recours à des solutions naturelles. Bien que ces dernières ne remplacent pas un traitement médical s’il est conseillé par un médecin, le Dr U. Shah explique qu’elles peuvent agir en complément des traitements conventionnels (à condition qu’il n’y ait aucune contre-indication aux remèdes qu’elle propose), ou pour réduire la fréquence, la durée et l’intensité de la sensation d’essoufflement.

La première chose à savoir est que lorsque la dyspnée se manifeste, il est impératif de conserver son calme. La panique peut aggraver les symptômes de manière considérable, intensifiant la gêne respiratoire. Dans ce sens, l’experte recommande de pratiquer la technique suivante au quotidien : Fermez les yeux et comptez lentement jusqu’à 10. Visualisez une lumière blanche qui s’introduit dans vos poumons pendant que vous inspirez pour réguler le rythme de votre respiration.

Par ailleurs, certains ingrédients naturels peuvent jouer un rôle considérable pour atténuer la fréquence ou l’intensité d’un essoufflement. En voici 5 recommandés par le Dr U. Shah :

1.Les oignons

Ce remède maison peut s’avérer très utile contre l’essoufflement et ce, grâce à la quercétine que l’on retrouve dans l’oignon. Cet antioxydant considéré comme un antihistaminique naturel offrirait de nombreux avantages respiratoires selon le Dr U. Shah. Une étude publiée en 2016 dans la revue Molecules indique que composé présent dans l’oignon lui octroie des propriétés anti-inflammatoires et immuno-modulatrices utiles pour agir en complément des traitements contre l’asthme bronchique et la rhinite allergique. Deux conditions qui peuvent donner lieu à un essoufflement chez les personnes qui en souffrent.

Le médecin homéopathe recommande à cet effet de râper un demi-oignon puis de le mélanger à du miel. Cette mixture est à consommer 1 fois par jour. Une autre alternative consiste à couper un oignon en deux et à le laisser à votre chevet. Ce remède de grand-mère réputé doit son efficacité à sa teneur aux vertus anti-inflammatoires de cette plante herbacée soulagerait les voies respiratoires durant la nuit.

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2.Le curcuma

Le curcuma est une épice aux multiples vertus, réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires dans la médecine ayurvédique. Grâce à la curcumine, son principe actif, ce rhizome indien, autrement connu sous le nom de Safran des Indes, serait un allié puissant pour soulager l’essoufflement. Selon une étude publiée en 2014 par le Journal of Clinical and Diagnostic Research au sujet de l’asthme bronchique, la curcumine permettrait de soulager les symptômes de la dyspnée, d’une respiration sifflante, de la toux et de l’oppression thoracique. Une efficacité également mise en avant par une seconde étude publiée en 2019 par Mediators of Inflammation, qui indique que la curcumine aurait permis d’atténuer l’inflammation et de dégager le mucus des voies respiratoires liés à l’asthme in-vivo et in-vitro.

Pour bénéficier de ses bienfaits, le Dr U. Shah recommande d’inclure l’épice à ses repas quotidiens ou à des boissons à consommer le soir avant de se coucher.

3.La bromélaïne

La bromélaïne est une enzyme dérivée du fruit et de la tige d’un fruit tropical bien connu : il s’agit de l’ananas. En effet, au-delà de sa saveur exquise qui ajoute de la fraîcheur à nos salades, cette plante originaire de l’Amérique du Sud serait dotée de propriétés anti-inflammatoires considérables pour soulager les voies respiratoires. Selon un article publié en 2020 par le Textbook of Natural Medecine, la bromélaïne serait un traitement d’appoint utile pour la pneumonie et la bronchite, notamment en raison de son action mucolytique et anti-inflammatoire. Une autre étude publiée en 2016 par Biomedical Reports indique que l’enzyme aurait démontré une résolution complète des difficultés respiratoires et de l’inflammation de la muqueuse nasale chez des patients souffrant de sinusite.

Dans ce sens, le Dr U. Shah recommande d’intégrer autant que possible ce fruit tropical à son alimentation. Smoothies, salades, desserts healthy, les choix sont nombreux pour apporter de la fraîcheur à son quotidien, tout en améliorant sa santé. Il est également possible de consulter son médecin traitant si l’on souhaite avoir recours à des suppléments de bromélaïne. N’oubliez pas que la prise de tout supplément doit impérativement être discutée avec un professionnel de santé, surtout en cas de pathologies ou de grossesse.

4.Les graines d’Ajowan

L’Ajowan est une graine originaire du sud de l’Inde, réputée pour son potentiel thérapeutiques dans le Sous-Continent mais aussi en Asie Centrale. Selon le Dr Jesus Cardenas, la plante à l’origine de ses graines est dotée de propriétés antibactériennes, antispasmodiques, antifongiques, antalgiques et anti-inflammatoires. En utilisation interne, elle serait efficace en cas de pathologies infectieuses de l’appareil respiratoire, telles que la rhino-pharynhite, la pneumonie ou encore la bronchite.

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Le Dr U. Shah explique que cette efficacité serait dûe à ses principes actifs, notamment le thymol. En effet, ce dernier ferait partie des composants utiles pour soulager la dyspnée selon une étude parue en 2016 dans la revue Wiadomości Lekarskie. Pour bénéficier de ses vertus, elle recommande de consommer 1 cuillère à café de graines d’ajowan avec de l’eau tiède pour libérer le mucus qui encombre les voies respiratoires, notamment chez les personnes asthmatiques. Cette plante dont l’odeur se rapproche du thym peut également être consommée en infusion quotidienne avant de se coucher.

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5.L’huile d’eucalyptus

Idéale pour décongestionner les voies respiratoires, l’huile essentielle d’eucalyptus est utilisée par diffusion de vapeur ou par inhalation, indique le Dr Cardenas. Son arôme vif et revigorant est un moyen naturel de soulager la dyspnée à la maison grâce à sa teneur en eucalyptol. Une étude publiée en 2017 par le British Journal of Pharmacology indique que des essais cliniques menés sur des patients souffrant d’asthme, de bronchite ou de bronchopneumopathie chronique obstructive avaient démontré que l’eucalyptol permettait de réduire les épisodes de toux et leur intensité ainsi que la dyspnée, en plus d’améliorer la fonction pulmonaire.

Le conseil du Dr U. Shah  : ajouter 10 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus dans un bol d’eau bouillante et inhaler la vapeur qui en émane. Ce processus permettra de faciliter la respiration tout en réduisant l’anxiété. Par ailleurs, le Dr U. Shah indique que ce remède permet d’éviter les spasmes musculaires qui rétrécissent les voies respiratoires et favorisent l’halètement.

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8 habitudes à adopter pour soulager ou prévenir la dyspnée 

S’il existe des remèdes naturels capables d’atténuer l’essoufflement en cas de situations non-pathologiques, certaines habitudes de vie peuvent également s’avérer salutaires pour prendre soin de sa santé. En effet, le mode de vie peut également jouer un rôle crucial pour exacerber la dyspnée. Dans ce sens, le Dr Shweta U. Shah fournit les conseils suivants :

1.Éviter l’exposition aux allergènes

Si vous souffrez de crises fréquentes d’allergie, assurez-vous d’être éloigné autant que possible des vapeurs chimiques, de la fumée, des irritants et des toxines environnementales.

2.Surveiller les prises médicamenteuses

Si vous êtes sous traitement, veillez à respecter scrupuleusement les recommandations de votre médecin. L’irrégularité ou le non-respect des prises des médicaments peuvent aggraver la dyspnée.

3.Arrêter de fumer

Si vous êtes fumeur, il est fortement recommandé d’abandonner cette habitude néfaste pour éviter tout risque de complications et d’irriter les bronches avec des substances toxiques. Il en va de même pour le tabagisme passif.

4.Éviter les températures extrêmes

L’essoufflement peut être favorisé par des températures trop froides ou trop chaudes.

5.Faire de l’exercice régulièrement

L’activité sportive améliore considérablement la forme physique. En plus de vous aider à adopter une meilleure hygiène de vie, cela vous permettra de maintenir un poids corporel sain pour éviter les halètements et l’essoufflement. Il est utile de consulter votre médecin avant de vous lancer dans une nouvelle routine d’exercice.

6.Surveiller son alimentation

Evitez les repas tardifs le soir avant d’aller vous coucher car ils peuvent favoriser des remontées acides. Ces dernières peuvent provoquer des difficultés respiratoires ou déclencher une oppression thoracique, indique le Dr U. Shah. Ce conseil est particulièrement important en cas de surpoids ou d’obésité.

7.Éviter les produits au parfum fort

Shampoings, déodorants, parfums, produits d’entretien, autant de facteurs pouvant déclencher une dyspnée lorsque leur senteur est trop forte.  Par ailleurs, l’exposition à ces produits parfumés peut également déclencher des réactions allergiques, indique l’association pulmonaire canadienne.

8.Prendre le temps de s’acclimater en haute altitude

Si vous vous trouvez en haute altitude, veillez à prendre le temps de vous acclimater à ces nouvelles conditions, notamment si vous comptez pratiquer une activité physique.

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Quels exercices pour améliorer sa respiration ?

Lorsque la fonction pulmonaire est compromise, il peut s’avérer utile de s’essayer à quelques exercices de respiration. A cet effet, le Dr Shweta U. Shah recommande le Pranayama, un exercice de respiration issu du yoga. Son principe ? rendre l’inhalation difficile afin de renforcer les muscles de la poitrine.

Selon le médecin homéopathe, ce dernier peut aider les poumons à mieux fonctionner en réduisant l’intensité, la fréquence et la durée de l’essoufflement. Voici les étapes à suivre pour le pratiquer :

  1. Tout d’abord, commencez par vous allonger sur le dos.
  2. Ensuite, placez un livre sur votre abdomen.
  3. Inspirez doucement et profondément en élargissant votre abdomen.
  4. Une fois que vous sentez avoir atteint sa capacité maximum, inspirez à nouveau une petite quantité d’air pour voir si vous pouvez élever le livre un peu plus haut.
  5. Enfin, expirez lentement et régulièrement.
  6. Répétez cet exercice 10 fois.

Quelles sont les précautions à prendre avant de considérer ces remèdes ?

Être en bonne santé est notre objectif à tous. Et ce but peut être atteint ou du moins, grandement favorisé, par une meilleure hygiène de vie, à savoir une alimentation saine et équilibrée et une activité physique régulière. Les remèdes maison et les traitements à base de plantes ont également un rôle très important à jouer pour maintenir une bonne santé. Mais si ces derniers peuvent apporter une aide considérable, ils ne sont pas adaptés à tous et ne conviennent pas à toutes les situations. Si vous avez développé un essoufflement soudain, sans pouvoir l’expliquer, il est extrêmement important de consulter votre médecin afin qu’il puisse évaluer vos symptômes.

Si vous êtes déjà sous traitement pour une autre pathologie, le même conseil s’applique. Un avis médical est impératif pour éviter toute contre-indication. Il en va de même si vos symptômes s’aggravent.

Rappelons que les remèdes naturels ne se substituent aucunement à un traitement médical. L’utilisation de plantes pour se soigner doit impérativement se faire après avoir consulté un professionnel de santé. Les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies chroniques ou graves sous traitement doivent également consulter un médecin afin d’éviter tout effet indésirable résultant d’interactions médicamenteuses.