Après s’être plainte de maux de tête, une adolescente finit dans le coma
Notre corps est une sorte d’usine qui travaille sans relâche. Lorsque quelque chose n’y fonctionne pas correctement, il nous envoie des signaux pour nous aviser. Ces derniers peuvent aller de sérieux symptômes comme des douleurs intenses dans certaines parties du corps, à des signes moins importants comme des migraines. Le plus important est de ne jamais négliger un symptôme qui persiste ou qui revient plusieurs fois. Ceci, les parents d’Andee Poulos, une adolescente de 14 ans, l’ont su à leurs dépends !
Andee Poulos est une adolescente de 14 ans, originaire de la ville d’Atlanta aux États-Unis. Comme tous les jeunes de son âge, Andee allait à l’école et participait à différentes activités extrascolaires. C’était une jeune très active et en parfaite santé.
Bien qu’elle ne souffrait d’aucune maladie et n’avait aucun problème de santé, la mère d’Andee a affirmé que celle-ci se plaignait souvent de maux de tête. Ses parents n’avaient jamais accordé de l’importance à ces maux qui finissaient toujours par se dissiper après un moment, seulement cette fois c’était différent.
En revenant de son cours de natation en voiture, Andee avait encore une fois des maux de tête. Mais cette fois, ils étaient intenses et insupportables. Pendant tout le trajet vers la maison, elle était presque inconsciente et une fois arrivée, sa mère contacta son pédiatre pour avoir son avis. Ce dernier affirma que ce n’était peut être qu’une forte migraine, mais leur conseilla d’aller à l’hôpital pour un avoir un meilleur diagnostic.
Sans attendre, les parents d’Andee se sont dirigés vers un centre hospitalier, où l’adolescente a du subir une série de tests et de scanners. C’est là que les médecins ont découvert que le problème était beaucoup plus grave qu’une simple migraine. Andee souffrait d’une lésion cérébrale non-traumatique rare, connue sous le nom de malformation artério-veineuse cérébrale.
Qu’est-ce qu’une malformation artério-veineuse cérébrale ?
La malformation artério-veineuse cérébrale (MAV) ou angiome cérébral désigne une malformation vasculaire qui se traduit par une connexion entre les artères et les veines sans intermédiaire du lit capillaire. Celle-ci peut causer un court-circuit, entrainant une pression du sang très élevée au niveau des veines. Résultat : la rupture d’une artère parfois, provoquant une hémorragie cérébrale.
Dans la majorité des cas, cette lésion est d’origine congénitale, autrement dit, elle est présente dès la naissance. Ces causes restent, à ce jour, inconnues.
L’incidence de la MAV reste assez rare, parce qu’elle touche en moyenne 14 personnes sur 10.000.
Comment la MAV est-elle détectée ?
Si elle n’est pas identifiée par IRM, par scanner ou par angiographie, la malformation artério-veineuse cérébrale peut être détectée par différents symptômes.
Le mode de découverte le plus courant est l’hémorragie cérébrale. Celle-ci peut être grave et menacer les fonctions vitales du corps. Il se peut aussi que le sujet présente des crises d’épilepsie ainsi que d’autres symptômes moins distincts comme :
- Les maux de tête
- La confusion
- Les bourdonnements des oreilles
- Les étourdissements
Traitement de la MAV :
Il existe 3 différents traitements de la MAV, à savoir :
- L’intervention chirurgicale
- L’embolisation (une technique qui se traduit par l’injection d’une substance à l’intérieur d’une artère pour l’obstruer et stopper les saignements ou les prévenir)
- La radio chirurgie stéréotaxique
Le traitement recommandé par le médecin dépendra de chaque cas. Dans certaines situations, ce dernier peut combiner les trois pour obtenir de meilleurs résultats.
Notez toutefois, que ces traitements comportent des risques et peuvent avoir des effets secondaires sur la santé du sujet.
Andee Poulos, l’histoire d’une jeune survivante !
Suite au diagnostic de MAV chez Andee, elle fut immédiatement envoyée en salle d’opération, où elle a subit une chirurgie qui a duré près de 7 heures. Les médecins l’on ensuite mise dans un coma artificiel pour protéger son cerveau.
Après une certaine période, elle se réveilla. Son état était stable, mais son corps n’avait pas encore repris toutes ses fonctions normales ; elle ne bougeait pas trop et ne parlait pas souvent.
Quelques mois après, Andee commença ses séances de rééducation. « Je faisais jusqu’à 3 heures de thérapie physique et de thérapie occupationnelle » affirme Andee, dans une interview accordée à une chaine américaine.
Les parents d’Andee soulignent que leur fille était très courageuse et n’a jamais abandonné. Elle se battait chaque jour pour améliorer sa santé, au point d’en devenir une véritable inspiration et modèle de résilience.
Durant les moments les plus difficiles, elle a reçu le soutien de sa famille, mais aussi de ses amis et tous les gens qui l’ont connue. Une association, portant le nom d’Andee’s Army, fut créée en son honneur et a réussi à collecter d’importantes sommes d’argent dans le but d’aider les enfants ayant souffert de cette maladie.
Aujourd’hui, Andee est capable de parler, bien qu’avec un peu de difficulté, et marche à l’aide d’une cane. Son combat continue pour rétablir sa santé, mais aussi pour aider toutes les personnes dans la même situation.