Les scientifiques mettent en garde contre l’utilisation abusive de l’ibuprofène

Publié le 5 septembre 2017

En cas de fièvre, de maux de tête ou de douleurs musculaires, beaucoup de personnes ont recours aux comprimés d’ibuprofène. Cet anti-inflammatoire non-stéroïdien inhibe la production et la libération de la COX-2, une enzyme qui cause la douleur et l’inflammation dans le corps ; d’où son efficacité contre ces dernières. Cependant, l’utilisation de ce médicament n’est pas sans danger pour la santé.

Les dangers de l’ibuprofène

Même si ce médicament est souvent prescrit par les médecins, il n’en reste pas moins dangereux pour la santé. Selon la recommandation de l’Agence européenne du médicament (EMA), l’ibuprofène augmente le risque de problèmes cardiovasculaires comme l’infarctus ou l’AVC, chez les patients qui en prennent au moins 2400 mg par jour. De plus, une méta-analysée parue dans le British Medical Journal en 2011, a montré que l’ibuprofène serait associé au plus grand risque d’AVC comparé aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens. Cette même étude a également montré que les patients traités à l’ibuprofène avaient un risque de décès 77% plus élevé que ceux qui ont pris un placebo.
Les dangers de l’ibuprofène sur la santé ne concernent pas uniquement le système cardiovasculaire, mais également les reins et le système digestif. Ce médicament pris à de fortes doses et pendant une durée prolongée augmente les risques de problèmes rénaux et d’hémorragies digestives, surtout chez les fumeurs, les personnes âgées ou atteintes d’autres maladies, telles que le diabète, l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie.

Pour réduire au maximum ces risques, il est important de ne pas avoir recours à l’automédication, comme il est préférable de se tourner vers des alternatives naturelles, efficaces mais sans risque pour la santé.

Le curcuma, une alternative naturelle à l’ibuprofène

Le curcuma est une épice, cousine du gingembre. Connue dans le monde entier, elle est originaire de l’Asie où elle a été utilisée pendant des siècle dans la Médecine traditionnelle chinoise pour traiter différents maux et troubles de santé. Aujourd’hui, la médecine moderne a pu prouver que le curcuma avait plus de 600 bienfaits pour la santé. Pour profiter de ses vertus antalgiques, voici une recette très facile à préparer.

Sirop au curcuma :

Ingrédients :

  • 2 cuillères à soupe de racine de curcuma frais râpée
  • 1 pincée de poivre noir
  • Le jus d’un demi-citron
  • 1 cuillère à café de miel
  • 1 tasse d’eau

Préparation :

Dans une casserole, portez l’eau à ébullition puis ajouter le curcuma râpé et faites bouillir pendant une quinzaine de minutes. Retirez du feu, ajoutez le poivre noir et laissez infuser pendant 10 minutes. Filtrez, laissez tiédir, puis ajouter le citron et le miel. Buvez votre tisane pour soulager vos maux de tête et vos douleurs musculaires et articulaires.

Bienfaits du sirop :

Grâce à son principe actif, la curcumine, le curcuma agit de la même manière que l’ibuprofène, c’est-à-dire qu’il bloque l’enzyme COX-2 responsable de l’inflammation et donc de l’apparition de la douleur. De plus, mélangée à la pipérine, principe actif du poivre noir, la curcumine est plus facilement absorbée et assimilée par le corps, ce qui booste considérablement son efficacité.

Ceci, sans oublier la richesse du citron en antioxydants et en vitamine C qui luttent contre les radicaux libres, boostent le système immunitaire et augmentent sa capacité à lutter contre les inflammations. Quant au miel, son goût sucré adoucit la saveur de la tisane et ses puissantes propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes réduisent efficacement l’inflammation et favorisent la régénération et la cicatrisation des tissus.

Mise en garde : la consommation de curcuma est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux personnes souffrant d’obstruction ou de calculs biliaires. En cas de traitement médical, il est vivement recommandé de demander l’avis de son médecin, car la curcumine peut interagir avec les molécules des médicaments.