Boutons dans la région vaginale : comment les éliminer
Des boutons peuvent se développer dans les parties génitales et créer un inconfort tant physique que psychologique. Cela peut également être un obstacle à la sexualité alors que ces éruptions peuvent être soignées. Découvrez la raison cachée derrière ce trouble cutané qui survient sur ces muqueuses fragiles.
Expliquées par Elizabeth Boskey, experte dans les infections sexuellement transmissibles, les causes de l’apparition des boutons sur le vagin peuvent provenir de facteurs divers. Ces désagréments peuvent devenir de réels complexes si on ne les soigne pas et si on ne comprend pas ce qui les provoque.
Qu’est-ce qu’un bouton vaginal ?
Des boutons peuvent apparaître à l’entrée du vagin et à l’intérieur, et ce particulièrement sur la vulve, la partie apparente de l’organe. Cette partie externe des parties génitales féminines comme le canal interne peut abriter ces éruptions susceptibles d’être douloureuses. Parfois, ces dernières sont la résultante d’une hygiène insuffisante qui, avec l’accumulation des bactéries et de la transpiration peut pénétrer dans les pores. Des boutons peuvent se former comme sur tout autre partie du corps en raison de ce mécanisme dermatologique. Seulement, d’autres excroissances peuvent apparaître sur la vulve ou le vagin en raison de plusieurs facteurs dont ceux qui provoquent une infection. Ils peuvent prendre la forme de boutons et nécessiter une prescription médicale.
Quelles sont les causes des boutons dans le vagin ?
Le facteur majeur qui conditionne l’apparition de boutons sur et autour du vagin est l’obstruction des pores. Un trouble hormonal peut en être responsable mais cela peut également provenir de causes exogènes. Si une mauvaise hygiène comme le changement non-régulier de sa lingerie peut accélérer la poussée de ces éruptions à l’origine de démangeaisons, le lubrifiant intime et d’autres fluides corporels tels que les pertes blanches peuvent également les provoquer. Ces excroissances qui ressemblent à tous les boutons que l’on retrouve sur le corps sont aussi des petites bosses rouges qui présentent un point blanc, foncé ou rouge. D’autres peuvent être remplies de pus et causer une douleur importante. Pour autant, cette dernière n’est pas gage de la sévérité de cette condition gynécologique. Parfois, ces troubles gynécologiques peuvent être la résultante d’infections sexuellement transmissibles qui peuvent se propager à d’autres personnes sans soin médical préalable. Ils sont potentiellement des symptômes d’autres affections. C’est pour cette raison, que leur apparition nécessiterait une consultation chez un médecin spécialiste pour prévenir les récidives et soigner le mal en amont.
Quelles sont les causes de l’apparition de poils incarnés ?
Une des raisons exogènes de ces excroissances cutanées sur le vagin sont aussi des habitudes que nous adoptons. Parmi elles, l’épilation et le rasage du maillot. Cette étude prouve que ces méthodes causent des poils incarnés à 32,7% des femmes à un moment ou à un autre de leur vie. Pour apparaître, le follicule, l’orifice où pousse le poil doit être incliné vers le bas. Ce dernier s’enroule donc dans la peau et devient un corps étranger qui cause une inflammation, des papules, une hyperpigmentation et des pustules provoquant des démangeaisons. Les personnes aux poils épais ou bouclés sont plus enclines à développer ces maux liés à la chasse au poil. Pour venir à bout de ce désagrément, il faut immédiatement cesser de se raser dans un premier temps pour apaiser la gêne. Si le poil incarné ne disparaît pas, il est recommandé de consulter un gynécologue ou un dermatologue qui prescrira un traitement pour soigner l’inflammation et empêcher la prolifération bactérienne. S’il est important de réagir rapidement, c’est parce que ces corps étrangers dans la peau peuvent récidiver et devenir une folliculite, soit une infection du follicule pileux. Ce trouble dermatologique n’est pas seulement provoqué par les rasages à répétition. Il peut apparaître suite au port de vêtements serrés et une sudation importante.
Qu’est-ce qu’un kyste vulvaire ?
A l’instar des boutons, les kystes peuvent se former sur toutes les parties du corps, visage y compris. Ces excroissances sont des poches remplies de liquides qui sont généralement bénignes mais ils peuvent aussi être cancéreux et précancéreux, d’où l’importance de les faire surveiller par un spécialiste. 2% des femmes développent au moins une fois dans leur vie des kystes de la glande de Bartholin, qui se développent sur chaque côté des lèvres et sont bénignes. Elles résultent de l’obstruction de la glande éponyme, responsable de la lubrification sexuelle ou de l’infection à la bactérie E.coli. La croissance de ces kystes est très lente et ces derniers sont souvent indolores et difficiles à remarquer avant plusieurs années. Le symptôme le plus fréquent ? Un léger inconfort lors de la miction. Pour les traiter, le spécialiste pourra prescrire des antibiotiques lorsqu’ils sont légers. S’ils sont plus sévères, le professionnel pourra procéder à un drainage chirurgical ou une excision complète de la glande pour empêcher la récidive. D’autres kystes non cancéreux peuvent apparaître sur la vulve tels que le milia, le kyste épidermoïde, le lipome ou encore le granulome pyogène, souvent à l’origine de saignements. D’autres troubles gynécologiques peuvent concerner le vagin et apparaître à la suite d’ unelésion vaginale lors d’une intervention chirurgicale, d’une tumeur non cancéreuse dans la muqueuse vaginale ou de l’obstruction d’une glande. Si ce problème peut concerner jusqu’à 2% des femmes, la cause est parfois méconnue. 10% des kystes vaginaux bénins sont des kystes du canal de Gartner, apparu à la naissance, et qui est souvent identifié par un gynécologue. Il existe d’autres kystes bénins du vagin tels que le kyste de Müller ou le kyste d’inclusion. Ce dernier apparaît à l’arrière de la paroi vaginale et peut être provoqué par une chirurgie ou un accouchement. Toutes ces affections sont indolores, petites et ne nécessitent pas de soins. Lorsque cette cavité est détectée, le spécialiste peut prescrire une échographie, une IRM ou une biopsie afin d’établir un diagnostic et d’exclure son caractère cancéreux. Lorsqu’elle est hypertrophiée et cause une inflammation, le gynécologue peut décider d’une excision pour éviter les potentielles récidives. Attention, un kyste ne doit pas être percé seul car cela peut causer une infection.
Qu’est-ce que le Molluscum contagiosum ?
Qu’est-ce que les varices ?
Ces dilatations permanentes des veines des membres inférieurs peuvent aussi survenir sur la vulve et être à l’origine d’un gonflement des muqueuses. Cela se produit chez jusqu’à 22% des femmes enceintes. La raison ? Une accumulation du sang dans les veines vulvaires qui est le terreau fertile de bosses qui se forment sur la surface externe des lèvres. Ces troubles gynécologiques sont souvent confondus avec des kystes de Bartholin en raison de leur forte ressemblance. Si ces varices peuvent être asymptomatiques, elles peuvent se manifester par une pression sur la vulve, de la fatigue, de la douleur, une brûlure et une démangeaison dans cette zone sensible. La grossesse est une période propice à l’apparition de ces varices et ces dernières diminuent généralement six semaines après l’accouchement. Si elles persistent, elles peuvent être traitées chirurgicalement ou par l’embolisation mini-invasive. La sclérothérapie est une alternative qui repose sur une injection dans la veine dilatée pour la fermer et acheminer le sang vers d’autres vaisseaux.
Qu’est-ce qu’une verrue génitale ?
Issus du papillomavirus humain (VPH), une infection sexuellement transmissible dont il existe au moins 100 types, les verrues sur la vulve peuvent être bénignes ou être symptomatiques d’un cancer de l’utérus. Cette infection peut se manifester par une poussée de verrues qui peuvent être plates ou surélevées. Leur couleur diffère et peut varier du clair, au violet ou encore au brun et leur nombre varie également selon la patiente. Des démangeaisons et des saignements de ces excroissances peuvent accompagner la contamination. Plusieurs options de traitement existent telles que la cryothérapie [ndlr : thérapie par le froid], une application locale, l’administration d’antimitotiques pour soigner les poussées sans pour autant éliminer complètement le virus.
Quelles sont les causes de l’herpès génital ?
Cette infection sexuellement transmissible liée à la transmission du virus de l’herpès simplex (HSV) qui existe en deux types concernait 47,8% des Américains de 14 à 49 en 2016. Aucun remède n’est à ce jour connu pour soigner cette pathologie qui se propage par un rapport sexuel et concerne particulièrement les femmes. Le type 1 de l’herpès simplex peut se transmettre par contact oral ou pendant un toucher bucco-génital. L’herpès simplex de type 2 peut se contracter après une pénétration et se caractérise par l’apparition de vésicules similaires à celles des boutons de fièvre sur la vulve, l’intérieur du vagin ou le col de l’utérus. Ces dernières sont souvent remplies de liquides, et peuvent suinter avec un écoulement vert ou jaune. Parfois, cette pathologie gynécologique est asymptomatique et peut donc se propager sans que l’un des partenaires n’en soit conscient. Si le HSV est incommodant d’un point de vue physique, c’est parce que cette maladie est accompagnée de douleurs, de démangeaisons et de brûlures pendant la miction. Cette maladie vénérienne est souvent confondue par les médecins par une infection des voies urinaires ou une maladie inflammatoire pelvienne. Les symptômes généralement ressentis avant l’apparition de l’herpès simplex sont des maux de tête, un malaise ou encore de la fièvre. En présence des vésicules ou de ces signes, il est recommandé de faire un examen sanguin pour l’herpès génital. Le dépistage doit également être effectué si votre partenaire a cette infection sexuellement transmissible.
Qu’est-ce que la maladie de Fox-Fordyce ?
Cette maladie rare est responsable d’une inflammation chronique des glandes sudoripares apocrines, qui sont présentes dans les follicules pileux abondants comme l’aine, les mamelons ou les aisselles. Cette pathologie se caractérise par une hypertrophie de ces dernières et l’apparition de multiples papules qui peuvent provoquer des démangeaisons. Ces éruptions apparaissent souvent sur les lèvres et sont petites, dures et de couleur chair. La démangeaison qui les accompagne peut provoquer une infection secondaire des follicules pileux. Cette maladie concerne majoritairement les femmes (90%) et sa cause n’est pas connue à ce jour par les chercheurs qui suggèrent que les hormones et la génétique en sont potentiellement responsables. Plusieurs traitements sont employés pour traiter cette condition, tels que le traitement topique corticostéroïde, les rétinoïdes oraux ou encore l’excision des glandes apocrines qui ont développé la maladie de Fox-Fordyce.
Qu’est-ce que les polypes vaginaux ?
Les polypes vaginaux sont des excroissances bénignes similaires à des verrues qui apparaissent dans la région vaginale et peuvent être malins chez les femmes ménopausées. La moitié de la population féminine peut développer ces polypes dans l’utérus et particulièrement dans l’endomètre. Les acrochordons apparaissent aussi sur le col de l’utérus et plus rarement dans le vagin. Plusieurs facteurs peuvent provoquer leur apparition tels que le diabète, l’obésité, l’hypertension, l’âge ou des fluctuations des hormones sexuelles stéroïdes. Pour identifier un polype, le spécialiste doit effectuer une échographie ou une hystéroscopie. Ce dernier peut avoir une couleur violette, grise, blanche ou rougeâtre et être petit ou de plus grande taille. Parmi les symptômes qui permettent de le détecter : des saignements entre les règles appelés spottings, ou un écoulement de sang qui survient après un rapport sexuel. Plusieurs conséquences peuvent découler d’un polype à l’endomètre comme l’infertilité. Seulement, au retrait de ce dernier par le gynécologue, les femmes peuvent devenir fertiles. Pour éliminer cet acrochordon, le spécialiste peut procéder à l’ablation chirurgicale ou à la chirurgie hystéroscopique lorsque celui-ci est gros ou potentiellement malin. Lorsque la taille de ce dernier est petite, il pourra utiliser de l’azote liquide. Il faut consulter un médecin lorsque les boutons sont douloureux, provoquent des démangeaisons et qu’ils sécrètent un liquide. Le médecin pourra vous soumettre à des tests d’infections sexuellement transmissibles avant de confirmer le problème.
Quels sont les traitements pour les boutons sur le vagin ?
La particularité des muqueuses génitales est qu’elles sont fragiles et nécessitent un soin particulier par les spécialistes. Alors que certains troubles gynécologiques peuvent impliquer la prise d’un traitement cutané, d’autres peuvent induire des injections ou une excision chirurgicale. Parmi les traitements proposés par les médecins, les antibiotiques oraux sont recommandés pour guérir les poils incarnés, les taches de Fordyce et les kystes de la glande de Bartholin. Des contraceptifs oraux peuvent être prescrits pour les taches de Fordys tandis que la crème d’imiquimod en application locale est indiquée pour l’herpès génital, les verrues issues du papillomavirus ou le molluscum contagiosum. Des médicaments antiviraux à prendre oralement sont utilisés pour soigner les infections sexuellement transmissibles comme l’herpès génitales ou le papillomavirus.
Comment soulager naturellement l’inconfort de ces maladies ?
Pour soigner durablement ces symptômes incommodants, il est indispensable de consulter un spécialiste. Des remèdes naturels peuvent aider à soulager ces douleurs notamment pour les kystes ou les poils incarnés. Pour les atténuer, les compresses chaudes sont recommandées. Lorsque la pathologie est contagieuse, il est recommandé d’utiliser à chaque fois une serviette propre. Le froid est indiqué pour traiter les varices car il prévient la dilatation des veines caractéristique de ce trouble gynécologique. Cette habitude est également utile pour la maladie de Fox-Fordyce. Il est important de sécher la peau après pour ne pas créer une humidité propice aux bactéries. Attention, les crèmes pour les boutons ne doivent pas être appliquées sur le vagin car les muqueuses sont sujettes aux irritations et aux brûlures.
Comment prévenir efficacement les boutons vaginaux ?
Pour éviter ces maux, il est important d’adopter certaines habitudes qui préviennent les troubles gynécologiques. Ceux-ci concernent particulièrement l’hygiène et ces règles doivent être appliquées quotidiennement. Le port de sous-vêtements en coton larges, une bonne hygiène intime et globale, le changement régulier de ses protections hygiéniques en font partie. Si vous êtes sujette aux poils incarnés, il est recommandé de tailler les poils pubiens plutôt que de procéder au rasage. Si vous remarquez l’apparition de boutons dans vos parties intimes, cela peut également être dû à l’utilisation d’un savon ou d’un produit agressif qui peut provoquer des irritations. Pour prévenir les infections sexuellement transmissibles, il est indispensable d’utiliser des préservatifs et de faire des tests si vous changez de partenaire. Si vous êtes atteinte d’herpès génital, soyez transparente avec ce dernier pour le prévenir de vos poussées. Un médecin pourra vous guider pour avoir des relations sexuelles plus sûres. En présence d’un symptôme inhabituel, il est indiqué de consulter un professionnel de santé que vous soyez sexuellement actif ou non.
Est-il possible de vivre avec une infection sexuellement transmissible ?
Selon le Centers of Diseases Control, au moins une personne sur 6 vit avec l’herpès tandis que des millions de personnes auraient contracté le papillomavirus humain. Pour autant, ces infections ne sont pas une fatalité car il est possible d’avoir une vie sexuelle épanouie avec une bonne éducation thérapeutique. Dans ces cas, il est important de consulter un psychologue lorsque cette maladie impacte la confiance en soi. Être transparent avec un partenaire régulier sur cette dernière est nécessaire pour mieux faire comprendre la sexualité avec une infection sexuellement transmissible.
Est-ce que les boutons dans la région vaginale sont graves ?
Ces éruptions peuvent parfois être similaires aux boutons que nous avons sur le corps, qui apparaissent pour des raisons hormonales ou lors d’un poil incarné. Cela peut également être lié à un frottement, une exposition à des allergènes, des pores bouchés ou simplement une irritation de la peau.
Comment éliminer un bouton sur les lèvres ?
Ces maux peuvent être douloureux et provoquer des irritations ou des démangeaisons. Si ces boutons sont bénins, l’application d’une compresse propre et chaude tous les jours devrait les soulager. Si ces soins ne soulagent pas cet inconfort, il est indispensable de consulter un spécialiste.