Cancer de l’ovaire : une maladie aux symptômes similaires à ceux de la colite
Le cancer de l’ovaire est caractérisé par une transformation anarchique des cellules de cet organe avant la formation d’une tumeur maligne. Également appelé adénocarcinome, cette maladie potentiellement mortelle peut être confondue avec une colite en raison de ses symptômes.
Pour le journal des Femmes, Anne Wautier, gynécologue explique que la formation de cellules cancéreuses dans l’ovaire concerne 4400 femmes annuellement en France. Dans 90% des cas de cette maladie qui nécessite parfois une chimiothérapie, le cancer se développe à partir des cellules de l’organe reproducteur.
Les personnes atteintes du cancer de l’ovaire ont des symptômes subtils
La raison pour laquelle les médecins ne peuvent pas prendre en charge précocement cette maladie potentiellement mortelle, c’est qu’il est difficile de reconnaître les symptômes. C’est ce qu’explique la gynécologue qui indique que le cancer de l’ovaire peut être asymptomatique à ses débuts. Pour autant, des signes non spécifiques peuvent alerter sur ce risque. Parmi eux, la pesanteur au niveau de l’abdomen, une constipation récente persistant plus d’un mois ou une gêne abdominale. Ce trouble digestif bénin peut être causé par 8 raisons.
Quels sont les autres symptômes des patients atteints de cancer de l’ovaire ?
Lorsque ce type de cancer se développe, il se répand généralement à d’autres zones du bassin et cela se caractérise par des symptômes qui surviennent à des degrés plus ou moins isolés. « Ces symptômes sont non spécifiques et variés » souligne le médecin spécialisé dans la santé gynécologique. Elle dénombre ces symptômes :
- Une ascite, à savoir un épanchement de liquide qui se manifeste par une augmentation progressive du volume abdominal lié à l’apparition d’une masse ;
- Des pertes vaginales anormales ;
- Des saignements anormaux dans le vagin ;
- Une sensation de lourdeur dans la région du pelvis qui se traduit par un transit perturbé, une subocclusion, une sensation de miction impérieuse ou une pollakiurie ;
- Une dyspnée corrélée à un épanchement pleural ;
- Une perte de poids ;
- Une douleur au thorax ;
- Un affaiblissement.
Pourquoi les symptômes du cancer de l’ovaire ressemblent à ceux de la colite ?
Validés par le médecin Maia Bovard-Gouffrant sur Passeport santé, certains symptômes du cancer de l’ovaire peuvent être assimilés à ceux de la colite. Et pour cause, comme lors de cette affection potentiellement mortelle, ce syndrome peut apparaître avec un transit perturbé avec des troubles tels que la diarrhée ou la constipation. Cela également peut se traduire par des douleurs abdominales à des degrés différents ou un ballonnement. Comme pour cette multiplication de cellules de l’organe reproducteur, les patients peuvent souffrir de fatigue, de perte de poids ou de manifestations extra-digestives. Un symptôme plus spécifique de cette inflammation qui cause des lésions coliques est la fièvre.
Quelles sont les formes de la colite ?
Ce qu’on appelle dans le jargon médical « les manifestations digestives ou extra-digestives » sont issues de plusieurs causes qui peuvent déclencher leur apparition. Certaines colites dites « infectieuses » peuvent se caractériser par l’apparition de fièvre et de déshydratation. Cette pathologie se déclenche parfois suite à une prise d’antibiotiques tels que l’ampicilline, les céphalosporines, les tétracyclines ou encore la lincomycine. Souvent, cette colite spécifique peut être accompagnée de couleur ocre ou vert-orangé. Cette pathologie digestive peut revêtir des formes plus sévères telles que la colite pseudomembraneuse qui est due à l’infection par le germe appelé clostridium difficile. Cette pathologie survient avec une diarrhée sévère accompagnée de traces de sang, de la fièvre et des douleurs vives à l’abdomen à l’instar des colites ischémiques. Parfois, ce syndrome peut survenir plusieurs mois ou années après une radiothérapie de l’abdomen. Ce type de colite est accompagné de saignements ou de glaires dans les matières fécales. Les maladies inflammatoires chroniques intestinales sont une forme de colite dont les symptômes sont également les douleurs abdominales. Ces dernières peuvent se traduire par de la diarrhée, une douleur abdominale et des selles sanglantes permanentes ou ponctuelle. Cette maladie concerne généralement des patients jeunes qui ont souvent moins de 30 ans. Elle est souvent héréditaire ou liée à une polyarthrite rhumatoïde, qui peut être soignée avec des techniques ayurvédiques et médicales, ou une spondylarthrite ankylosante. Selon les spécialistes, les colites sont issues de réactions anormales du système de défense de l’organisme. Résultat : le corps développe des cellules immunitaires contre ses propres tissus. Une autre catégorie de ces manifestations digestives et extra-digestives est connue sous l’appellation du syndrome de l’intestin irritable (SII). Des symptômes tels que les ballonnements, la diarrhée ou la constipation sont spécifiques à cette affection. Une digestion difficile peut être également la conséquence de cette affection parfois douloureuse. Dans ce cas, la coloscopie ne fait pas état de lésion intestinale mais démontre une anomalie du fonctionnement du tissu intestinal bénigne. Le syndrome de l’intestin irritable concerne plus les femmes que les hommes.