Cet adolescent ayant une mère anti-vaccins se fait vacciner à son 18ème anniversaire
Entre les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la vaccination systématique, les pro-vaccins, les arguments des anti-vaccins et les accusations envers les laboratoires pharmaceutiques, la guerre de la vaccination ne cesse de faire l’actualité et chacun s’y perd. Cela impacte même l’équilibre familial comme le montre ce témoignage, relayé par National Public Radio (NPR).
Bien qu’il y ait des tabous concernant la vaccination, certains vaccins sont obligatoires selon les pays. Tour d’horizon sur le parcours santé des nouveau-nés.
Les vaccins obligatoires
En France, et depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires dès la naissance. Parmi eux, on retrouve les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’haemophilius influenzae B, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque. Ces 11 vaccins sont réalisés pendant les deux premières années de vie de l’enfant. Dans des situations particulières (lieu de résidence par exemple), le vaccin contre la fièvre jaune peut être obligatoire. Par la suite, des vaccins sont simplement recommandés comme ceux pour prévenir la grippe saisonnière.
En matière de législation, le refus des parents de faire ces vaccins à leurs enfants peut entraîner des poursuites pénales. Par ailleurs, les crèches et autres établissements scolaires demandent généralement à ce que les enfants soient vaccinés afin de pouvoir accepter leur inscription.
Dans les états voisins, les obligations et recommandations diffèrent. L’Italie se rapproche du système français dans la mesure où 10 vaccins sont obligatoires. Par contre, en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni, en Allemagne ou encore en Norvège, en Suède et en Finlande, les vaccins ne sont pas obligatoires selon un article de La Croix.
Aux États-Unis, les obligations vaccinales dépendent des états et des dérogations peuvent être demandées, notamment pour des raisons religieuses, médicales et/ou personnelles. Et ce refus de la vaccination peut être à l’origine de désaccords au sein d’une même famille, comme le montre l’histoire de Ethan Lindenberger.
L’histoire de Ethan Lindenberger
Ethan Lindenberger, un adolescent américain, a demandé sur page Reddit comment et où il pouvait se faire vacciner. Sa mère ayant toujours été contre la vaccination, il a attendu d’avoir 18 ans pour passer le cap et se rendre chez le médecin.
Bien que ses frères et sœurs ainés soient vaccinés, il explique que sa mère a été influencée par les études scientifiques en ligne concernant un lien probable entre les composants des vaccins et les troubles de la santé tels que l’autisme et les lésions cérébrales. Pour ces raisons, elle n’a pas souhaité faire vacciner Ethan.
Au début de son enfance, il pensait que c’était normal de ne pas se faire vacciner et ce n’est qu’une fois à l’école qu’il a réalisé que finalement, tous ses amis l’étaient. Il a alors décidé de se faire son propre avis en faisant des recherches sur les avantages et les inconvénients de la vaccination. Il en a conclu qu’il y avait plus de bénéfices que de risques.
Il a reçu de nombreuses réponses à ces questions concernant la vaccination sur Reddit et a écrit : « Dieu seul sait comment je suis encore en vie ».
Son histoire a intéressé les médias tels que CBS News, Fox News ou encore le Washington Post.
Sa mère s’est exprimée dans une interview pour Undark, un site indépendant concernant la science. Elle a qualifié la décision de son fils comme « une gifle au visage » et a dit :
« Je ne l’ai pas immunisé car je pensais que c’était la meilleure façon de le protéger et de le garder en sécurité. […] C’était comme s’il me crachait dessus et disait : « Tu ne sais rien, je te ne fais pas confiance. Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu as pris une mauvaise décision et je vais la réparer. » »
Ethan a déclaré qu’il n’était pas dans une démarche de rébellion et qu’ils aimaient ses parents et ne remettait pas en question l’amour que ces derniers lui portent. Actuellement, il a reçu une première série de vaccins contre le paillomavirus humain (VPH), l’hépatite A, l’hépatite B et la grippe.
Au sein de la famille, ainsi que dans le monde, le débat concernant la vaccination ne cesse d’être alimenté de part et d’autre. Cependant, cette décision d’être vacciné ou non appartient à chacun et doit simplement être respectée.