Comment lutter contre la bronchite naturellement avec des plantes
Un jour au restaurant, on m’a offert une tisane de chèvrefeuille pour soigner une petite grippe. L'un de mes voisins de table, qui toussait et présentait tous les signes d'une bronchite, fut gratifié du même traitement.
Lui comme moi n’avons pas tardé à nous remettre, et je serais tenté de penser que ce remède très ancien à base de plantes y était pour quelque chose.
Les recherches confirment l’usage traditionnel
Le chèvrefeuille et diverses autres plantes – ont davantage à nous apprendre que des anecdotes, et il existe aujourd’hui une grande quantité de travaux scientifiques pour le confirmer. En 1993, par exemple, des chercheurs ont divisé en trois groupes 96 sujets jeunes qui seulement les plantes, mais aussi des souffraient de bronchiolite, qui affecte les enfants.
Un tiers d’entre eux est appelé Shuang huang lian, constituée de chèvrefeuille de forsythia et de scutellaire. Les sujets du deuxième groupe n’ont reçu que des antibiotiques, tandis que l’on administrait à ceux du troisième non seulement les plantes, mais aussi des antibiotiques.
Les enfants qui ont reçu seulement un remède à base de plantes présentaient une amélioration de leurs symptômes thoraciques tels que toux, fièvre et respiration sifflante. Comparés à ceux qui avaient reçu des antibiotiques, les sujets qui n’avaient pris que des plantes se portent mieux jusqu’à un certain point : ils avaient moins de jours de fièvre et moins de symptômes toux ou respiration sifflante. Aucune réaction secondaire n’avait été signalée. Voilà pour les bonnes nouvelles. La mauvaise, à mon avis, c’est que le mélange de plantes était administré par voie intraveineuse pendant sept jours. Jamais je ne préconiserais des injections de plantes. Pour traiter la bronchite, la prise de plantes sous forme de tisane ou de teinture est sans danger et souvent très efficace.
Demandez à votre médecin de réserver les antibiotiques pour les cas d’urgence. L’ennui, avec eux, c’est qu’ils rendent les microbes plus résistants à tout traitement ultérieur. Cette étude est suffisamment convaincante pour me mettre en confiance et vous suggérer le chèvrefeuille et le forsythia pour traiter les troubles respiratoires, car elle confirme des siècles d’usage traditionnel. Je considère le chèvrefeuille et le forsythia comme des plantes efficaces et sans danger, et je n’hésiterais pas à m’en servir pour soigner une bronchite ou une congestion respiratoire provoquée par le rhume ou la grippe. Cependant, comme elles ne figurent pas sur la liste de plantes considérées comme sans danger, je ne puis rien dire d’autre que « faites un essai à vos risques et périls ».
La bronchite peut avoir un certain nombre de causes. Son origine peut être bactérienne ou virale. Elle est parfois provoquée par une substance irritante chronique comme la fumée de cigarette et certains produits chimiques. Les enfants sont plus susceptibles d’avoir une bronchite (et de l’asthme) si leurs parents fument ou s’ils sont exposés à des taux élevés de formaldéhyde, l’un des produits chimiques utilisés pour donner aux voitures et aux meubles cette « odeur de neuf » si caractéristique. Parfois, les germes et les substances irritantes se liguent : un fumeur prend froid et le rhume se transforme en bronchite.
Les plantes au secours de la bronchite
Il est possible qu’une bronchite guérisse spontanément sans aucun traitement, mais elle peut aussi traîner et parfois même devenir chronique. C’est d’ailleurs précisément pourquoi je préconise de la traiter. Le chèvre- feuille (Lonicera japonica) et le forsythia (Forsythia suspensa) sont deux de mes remèdes préférés pour le traitement de la bronchite, mais il en existe beaucoup d’autres. Voici quelques suggestions.
Ail (Allium sativum)
Le fait de manger beaucoup d’ail peut contribuer à prévenir la bronchite, car l’ail contient une abondance de substances phytochimiques antivirales et antibactériennes.
De plus, l’ail peut également vous pro grippe léger contre les rhumes et la parce que l’ haleine qui empeste l’ail » empêche votre prochain de s’approcher trop près de vous. (Non, je plaisante !) A vrai dire, l’haleine à l’ail utile comporte son côté sérieux qui démontre l’efficacité remarquable de cette plante dans le traitement des troubles respiratoires. Dans le corps, l’ail libère des substances chimiques aromatiques, notamment de l’allicine qui est l’un des phyto-anti- septiques large spectre les plus puissants. Ces substances complexes aromatiques sont excrétées à travers les poumons, d’où la fameuse haleine fumée. La présence de ces substances complexes dans les poumons est bénéfique. Tout comme dans le cas de l’eucalyptus, cela signifie que les principes actifs de l’ail vont droit à la partie du corps qui en a besoin.
Afin d’atténuer l’haleine particulière causée par l’ail, il suffit de mâcher quelques brins de persil.
Eucalyptus (Eucalyptus globulus)
L’huile essentielle d’eucalyptus (une substance qui contribue à liquéfier le mucus) est un bon expectorant. L’inhalation de vapeurs d’eucalyptus est efficace dans le traitement de la bronchite et du rhume.
Prise par voie orale, il est possible que par la tisane de feuilles d’eucalyptus exerce les mêmes effets bénéfiques. Je précise cela parce que, après en avoir ingéré, une partie de son huile essentielle est sécrétée à travers les poumons. Vous obtenez donc les propriétés antiseptiques, rafraîchissantes et expectorantes de l’eucalyptus précisément à l’endroit du corps qui en a besoin.
Molène bouillon-blanc (Verbascum thapsus)
La molène traite les troubles respiratoires grâce à ses propriétés expectorantes. Elle peut contribuer à évacuer le mucus qui bouche les voies respiratoires. D’ailleurs, cela fait des milliers d’années la molène est utilisée dans le traitement des troubles de la respiration. Non seulement elle exerce une action expectorante, mais elle adoucit la gorge, possède une activité bactéricide et contribue à mettre fin aux spasmes musculaires qui déclenchent la toux.
Ortie (Urtica dioica)
Depuis quelques années, l’ortie est de plus en plus souvent recommandée pour traiter la bronchite, l’asthme et le rhume des foins. Son usage se justifie amplement. Le jus des racines et des feuilles, mélangé à du miel ou à du sucre, soulage la bronchite et prépare une infusion en versant une tasse d’eau bouillante sur deux cuillerées de plantes séchées. Laissez refroidir avant de boire.
Chiendent commun (Agropyron repens, ou Elymus repens)
Aux États-Unis, cette plante est également connue sous un nom un peu méchant, mais que j’adore : quackgrass (herbe aux charlatans). Pourtant, elle n’a rien d’un remède de charlatan. Elle est efficace et utilisée depuis longtemps dans le traitement des troubles respiratoires, notamment de la bronchite.
Guimauve officinale (Althaea officinalis) et autres espèces similaires
Ses différentes espèces sont de bons adoucissants des voies respiratoires (émollients). La guimauve est particulièrement efficace du fait que ses racines émollientes exercent également un effet anti-inflammatoire. Voilà qui explique probablement pourquoi cette plante est utilisée depuis des siècles dans le traitement de la bronchite, des rhumes, de la toux et des maux de gorge.
Lierre (Hedera helix)
Le lierre est également utile pour traiter la bronchite et d’autres problèmes respiratoires.
Marrube blanc (Marrubium vulgare)
Il divise les scientifiques dans le monde, certains le déclarant efficace pour le traitement des troubles respiratoires, d’autres non. Pour une bronchite, je suggère de préparer une tisane de marrube blanc bien concentrée, agrémentée de citron et de réglisse. Commencez avec deux cuillerées à café de marrube par tasse d’eau bouillante.
Plantain (Plantago lanceolata)
Cette plante et toutes celles de sa famille possèdent une réputation partout dans le monde comme sédatifs de la toux. Elle est efficace et sans danger pour les troubles bronchiques. De plus, elle exerce une action antibactérienne. Utilisez une cuillerée à café de plantes séchées environ par tasse d’eau bouillante et laissez infuser jusqu’à refroidissement.
Primevère (Primula veris)
D’après des recherches, elle est efficace et sans danger pour traiter la bronchite, le rhume et la toux. La préparation d’une tisane expectorante nécessite environ une cuillerée à café de fleurs séchées, ou une demi-cuillerée à café de racines de primevères.
Renouée des oiseaux (Polygonum aviculaire)
Elle est recommandée pour les maux de gorge et divers troubles respiratoires, notamment la bronchite.
Saponaire officinale (Saponaria officinalis)
La racine de la saponaire est un bon expectorant utile pour le traitement des troubles respiratoires, et notamment la bronchite. Les saponines, des substances chimiques présentes dans cette plante, exercent une action analgésique et anti-inflammatoire tout en aidant d’autres substances complexes à faire leur travail. Pour préparer une tisane, utilisez une cuillerée à café de plantes séchées par tasse d’eau bouillante et laissez infuser jusqu’à refroidissement.
Complexes à base de plantes
Vous pouvez utiliser isolément, si vous préférez, n’importe laquelle des plantes mentionnées dans ce chapitre, mais la plupart des herboristes recommandent de les utiliser ensemble. Je vous suggère d’utiliser à parts égales du marrube, de la molène et de l’aunée officinale. (Cette dernière est utilisée depuis très longtemps pour ses propriétés antiseptiques et expectorantes.)
Une autre formule complexe à laquelle j’aurais recours en cas de bronchite contient du marrube, de la molène, du plantain, du poivre de Cayenne, du mouron blanc, du kelp (varech vésiculeux), de la réglisse, des baies de serenoa, de l’écorce d’aulne glutineux et de l’écorce de merisier.
Je recommanderais non seulement d’utiliser des plantes efficaces dans le traitement de la bronchite, mais parallèlement, j’aurais aussi recours à l’échinacée afin de stimuler l’immunité. Pour un petit encas à grignoter avec la formule à base de plantes de votre choix, vous pourriez préparer ma pâte à tartiner brûlante pour le soulage des bronches. Mélangez ensemble de l’ail, du gingembre, de la moutarde, du curcuma, du poivron rouge et du raifort (ou du wasabi). N’utilisez au départ qu’une très petite quantité de chaque ingrédient et goûtez le mélange au fur et à mesure jusqu’à ce que l’ensemble vous paraît supportable. Attention, cette recette à base de plantes est extrêmement épicée ! Elle ne manquera pas de vous faire dégager les bronches et les sinus.
Croyez bien que je ne dis pas cela pour rire. Si vous en supportez le goût très fort, une noix de ce mélange tartiné sur des biscuits salés ou du pain vous apportera un réel soulagement. Vous pouvez également préparer une tisane bien chaude contenant un ou plusieurs ingrédients.
Plantes contenant de la vitamine C
Divers travaux scientifiques ont montré que les patients souffrants de bronchite se remettaient plus rapidement quand ils prenaient un complément alimentaire de vitamine C. Il est également prouvé qu’une dose de vitamine C peut soulager les allergies et l’asthme. Cela montre bien l’existence d’un lien entre l’utilisation de cette vitamine et la diminution des infections respiratoires, de la congestion nasale et des yeux larmoyants.
Je ne vois pas d’inconvénient à recommander la vitamine C sous forme de complément alimentaire, mais je préfère encourager l’usage de cette vitamine si importante sous forme d’aliments végétaux qui en sont riches, comme le poivron vert, les agrumes et le piment rouge.
Céréales complètes, noix et autres aliments contenant du magnésium
Puisqu’il est question de vitamines et de minéraux, précisons que le risque de maladies respiratoires, telle la bronchite, augmente à mesure que les niveaux de magnésium diminuent. Plus notre organisme contient de magnésium, moins nous sommes sujets à des symptômes tels que la respiration sifflante et autres troubles respiratoires. Les naturopathes recommandent fréquemment d’en prendre 300 à 600 milligrammes par jour à titre préventif, ce qui me paraît une bonne idée. Songez également à manger davantage d’aliments riches en magnésium : céréales complètes, graines de soja, noix, poisson, produits laitiers et viandes maigres.
Ø Ortie : cette plante pique, c’est vrai, mais ses feuilles, ses racines et même ses grappes de fleurs (une fois adoucies par la cuisson) possèdent des propriétés thérapeutiques.