Crises d’anxiété : Lorsque vous sentez que votre cœur est sur le point d’éclater. La reconnaitre et les solutions

Publié le 27 octobre 2020
MAJ le 27 novembre 2024

Avez-vous déjà eu la sensation que vous alliez mourir ou que votre cœur était sur le point d’exploser ? Ce sont exactement ce que ressentent ceux qui ont déjà eu des crises d’anxiété. Découvrez comment les identifier afin de pouvoir les arrêter.

Bon nombre de personnes, lors de pics de stress ou d’épreuves émotionnelles difficiles, ont déjà été victimes de crises d’anxiété. Pourtant, il est possible de les reconnaître afin d’amortir leurs impacts.

Qu’est-ce que l’anxiété ?

Si ce mot paraît impressionnant car il désigne une pathologie chronique, l’angoisse reste un sentiment normal chez tout un chacun. Seulement, elle peut être invalidante lorsqu’elle se manifeste en crises régulières qui ne semblent pas être exogènes. Il s’agit alors d’un trouble émotionnel caractérisé par un sentiment d’insécurité, d’appréhension et de péril qui n’est pas forcément lié à une crainte palpable. C’est d’ailleurs sa distinction avec l’angoisse qui elle, repose sur une situation potentielle réelle. Néanmoins, l’anxiété, elle, peut faire écho à un stress ou une nervosité caractéristique. Il en existe trois formes qui comprennent le trouble panique, l’anxiété permanente et la névrose d’angoisse. La première est caractérisée par des crises périodiques, la seconde par un trouble anxieux généralisé et la dernière par une atteinte durable. Des identifications importantes car ces pathologies sont soignées différemment. Doctissimo nous éclaire davantage à ce sujet.

Comment les médecins soignent-ils les crises d’anxiété ?

Comme expliqué ci-dessus, il existe plusieurs types de pathologies ponctuelles ou chroniques liées à l’anxiété et à ses manifestations. Lors d’un trouble panique, un psychiatre peut administrer à titre préventif des crises par un traitement à base d’antidépresseurs. L’anxiété généralisée quant à elle peut être soulagée par des tranquillisants à court terme en raison de leur effet d’accoutumance. Selon le site Ameli ,les troubles anxieux sont deux fois plus récurrents chez les femmes que chez les hommes et touchent jusqu’à 20% de la population au moins une fois dans leur vie. Des raisons d’y être attentifs dès les signes avant-coureurs car ils peuvent évoluer en véritable maladie.

Quand est-ce que l’anxiété est considérée comme légère ?

Lorsqu’elle ne fait pas l’objet d’une pathologie, on parle de l’anxiété comme « adaptative », c’est-à-dire fonctionnelle dans la vie au quotidien. Elle n’est alors pas invalidante et ne provoque pas de crises. Cette réaction est tout à fait normale et saine face à des situations difficiles. Mieux encore, elle nous permet de les affronter. Elle est donc bien tolérée par la personne qui la subit et peut être régulée par cette dernière car elle est peu somatisée, c’est-à-dire manifestée par des symptômes. L’anxiété dite légère peut être ressentie avant un examen, lors d’une épreuve difficile ou après un accident par exemple. Cette émotion est productive car elle participe à la gestion d’un stress et à toutes les solutions qui en résultent. C’est elle qui permet d’être alerte dans des circonstances nouvelles, de conflits ou d’évènements inattendus.

Quand est-ce que l’anxiété est considérée comme modérée ou sévère ?

Lorsque cette sensation devient un fardeau elle est distinguée par plusieurs caractéristiques. La plus générale s’identifie par un stress intense endogène, à savoir qu’il ne se définit pas par une situation extérieure. Cela devient donc un état chronique et perd son rôle productif dans la gestion des appréhensions ou dans l’adaptabilité face aux aléas de la vie. Cette anxiété crée des limitations qui peuvent se manifester par des crises, un syndrome post-traumatique ou des phobies. Si elle se complique, elle peut conduire à des états dépressifs ou des comportements dépendants à des substances ou à des relations.

Quand peut-on parler d’une crise d’angoisse ?

Toujours selon Doctissimo, une crise d’angoisse peut durer de quelques minutes à une heure et est très traumatisante pour la personne qui la subit. De nombreux symptômes succèdent à son apparition. Parmi eux, une douleur thoracique ou abdominale, une sensation de perdre la raison et le contrôle de soi-même, des frissons, un sentiment de dépersonnalisation [ndlr : le sentiment d’être hors de son corps], des palpitations, une perte de souffle, une pâleur, une agitation. Lorsque l’on subit ce trouble, on peut vouloir fuir ou être immobilisé physiquement. Quand elle n’est pas gérée, elle peut aller crescendo et peut atteindre l’anxiété panique. Cette dernière peut même atteindre les enfants qui l’expriment autrement que les adultes.

Comment gérer une crise d’anxiété ?

Qu’il s’agisse d’un proche ou de soi, une crise d’angoisse peut être soulagée instantanément par quelques réflexes. D’abord, il est important d’être conscient qu’elle est temporaire. Ensuite, des exercices de respiration dits « tactiques » peuvent aider à soulager cet état. Cela permet de contrôler la rumination et gérer ce stress ponctuellement. Une concentration sur le souffle pendant quatre secondes à l’inspiration et à l’expiration tout en bloquant pendant la même durée permet de mieux s’ancrer dans le moment présent. Il est important de continuer cet exercice jusqu’à retrouver son calme. Lorsque ces crises sont régulières, il est indispensable de solliciter l’aide d’un professionnel de santé. Des angoisses fréquentes peuvent également être liées à des carences décelées par des bilans sanguins.