Des scientifiques découvrent du glyphosate de Monsanto dans des céréales populaires
Plus le temps passe, plus nous nous rendons compte que nous sommes obligés de faire constamment attention à ce que nous mettons dans notre assiette, et ce, pour plusieurs raisons, dont le fait que des substances n’ayant aucune raison de faire partie de notre régime alimentaire se retrouvent dans des aliments que nous pouvons consommer quotidiennement.
Des substances dangereuses dans notre bol de céréales ?
Il s’avère que pas moins de 28 échantillons de céréales populaires à base d’avoine contiennent du glyphosate, un ingrédient actif utilisé dans la concoction du désherbant de Monsanto appelé « Roundup » c’est ce qui a, en tout cas, été révélé suite à une étude effectuée par le groupe spécialiste de l’environnement EWG il y a à peine quelques jours et publié par nos confrères de Fox News
Le groupe également connu dans la défense des droits a déclaré mercredi qu’il avait pu relever la présence de glyphosate dans les 28 échantillons des produits à base d’avoine faits selon les méthodes conventionnelles. Il a été également précisé que seuls deux des échantillons comportaient des niveaux de glyphosate bien supérieurs à ce que le corps serait capable de supporter. Ainsi, les céréales en contenant le plus ont été celles de la marque Quaker Oatmeal Squares, dont le taux est 18 fois supérieur que le seuil fixé comme étant inoffensif pour les enfants.
Un porte-parole du groupe EWG dit : « Ce n’est pas parce que quelque chose est légal que c’est sûr. Les normes mises en place par le gouvernement relatives aux pesticides dans les aliments sont souvent obsolètes et n’ont pas pour base les dernières recherches scientifiques effectuées. Il en va de même pour la fiabilité des standards de l’EPA (Environmental Protection Agency) dont les décisions sont généralement sous la pression de l’industrie alimentaire actuelle. »
Le glyphosate, une substance dangereuse ?
Dans un rapport publié en 2015 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’herbicide glyphosate, tout comme les insecticides malathion et diazinon sont potentiellement cancérogènes pour l’Homme. Le rapport évoque par la même occasion l’existence de quelques preuves sur le fait que le malathion pouvait causer le lymphome non hodgkinien ainsi que le cancer de la prostate. Les chercheurs à la base de l’étude ont déduit qu’il y avait un « rapport de positivité » entre le glyphosate et le cancer, bien que ces observations puissent être l’objet d’interprétations, d’après les scientifiques.
En 2017, l’office californien d’évaluation liés à l’environnement a annoncé que le glyphosate « serait en passe d’être ajouté à la liste des produits chimiques reconnus par l’Etat pour provoquer le cancer. »
Scott Goldstein, pédiatre au Northwestern Children’s Practice a déclaré : « Chaque fois que vous tombez sur un article unique comme celui-ci, pensez à approfondir vos recherches. C’est uniquement lorsque l’EPA ou l’American Academy of Pediatrics, ou encore le « Centers for Disease Control » parleront de la suppression du produit « Cheerios » que je me sentirai vraiment alerté. »
La réaction des productions de céréales
Les deux sociétés visées par ces « accusations » ont donc réagi. D’un côté, un porte-parole de Quaker a dit : « Nous sommes fiers de la sécurité et de la qualité de nos produits, sachant que nous n’ajoutons pas de glyphosate pendant le processus de mouture… Et comme la quantité minimale de glyphosate restant dans nos produits finis à base d’avoine est de toute évidence inférieure aux limites réglementaires et est clairement conforme aux standards de sécurité déterminés par l’EPA, l’office californien d’évaluation des risques pour la santé environnementale, Health Canada ainsi que l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. Nous pensons donc que l’approche d’EWG est impertinente et nous insistons sur le fait que les produits Quaker testés par EWG sont sans danger. Produire des aliments sains est la priorité numéro 1 de notre société, et ce, depuis plus de 140 ans. »
De son côté, General Mills a déclaré dans un communiqué officiel que « La priorité absolue de la société est la sécurité alimentaire et ce, depuis la création de la société il y a 150 ans… Les niveaux extrêmement bas des résidus de pesticides évoqués dans les derniers rapports de presse ne constituent qu’une infime partie de la quantité autorisée par l’Etat. Les consommateurs sont souvent bombardés d’articles à caractère alarmiste, mais ont rarement l’occasion de vérifier l’information par eux-mêmes. »