Embolie pulmonaire. Causes, symptômes, facteurs de risque et traitement
L’embolie pulmonaire fait partie des complications majeurs de l’infection virale due au nouveau coronavirus. Elle se caractérise par une obstruction partielle ou totale d’une ou de plusieurs artères des poumons causée par un caillot sanguin. Il s’agit donc d’une urgence médicale qui met en jeu le pronostic vital d’un patient. Découvrez les causes, les symptômes, les facteurs de risque ainsi que le traitement requis pour soigner cette pathologie.
En France, on recense près de 100 000 cas d’embolie pulmonaire par an, révèle La Fédération Française de Cardiologie. Les caillots de sang font jusqu’à 20 000 morts chaque année dans le pays et peuvent survenir de manière silencieuse. En raison du risque de récidive, cette affection doit être prise au sérieux et impliquer une vigilance accrue. Passons en revue les causes, les symptômes, les facteurs de risque et le protocole de soins recommandé.
Quelles sont les causes d’une embolie pulmonaire ?
Une embolie pulmonaire survient lorsqu’un caillot sanguin se forme généralement dans les veines des membres inférieurs puis s’introduit dans une artère pulmonaire. Cette dernière subit une obstruction qui peut être fatale. Voici les diverses causes qui peuvent engendrer la présence d’un caillot dans le sang :
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Une immobilisation prolongée
Souvent, ce sont de longues périodes d’immobilisation qui peuvent entraîner un ralentissement de la circulation sanguine et favorisent la formation d’un caillot sanguin dans le système circulatoire. Cela peut donner lieu à une thrombose, une maladie silencieuse qui peut être mortelle.
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Des actes chirurgicaux
Les actes chirurgicaux et en particulier la chirurgie orthopédique, la chirurgie gynéco-obstétricale ou encore la chirurgie des pathologies cancéreuses comprennent un risque de thrombus. En sus, les immobilisations plâtrées qui accompagnent ces chirurgies peuvent favoriser la formation d’un caillot sanguin.
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Des déchirures musculaires ou des fractures osseuses
Certaines fractures osseuses ou déchirures musculaires endommagent les vaisseaux sanguins et peuvent être propices à la formation d’un caillot sanguin.
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Des maladies
D’autres affections telles que l’insuffisance cardiaque, le cancer, les maladies infectieuses ou encore les troubles liés à la grossesse peuvent engendrer des pathologie thrombo-emboliques veineuses.
Quels sont les facteurs de risque de cette affection ?
Les facteurs qui augmentent le risque de souffrir d’embolie pulmonaire sont :
- Une prédisposition familiale aux embolies pulmonaires
- Une fracture au niveau de la jambe ou de la hanche
- Des troubles de la coagulation sanguine
- Des antécédents d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral
- Une intervention chirurgicale
- Une sédentarité
- Un âge avancé
- Une tumeur cancéreuse
- La prise d’oestrogènes ou de testostérone
Quels sont les signes d’alerte ?
L’embolie pulmonaire peut survenir de façon brutale et causer une difficulté respiratoire inhabituelle. Généralement, cette affection se manifeste par une angoisse, une détresse respiratoire et une douleur thoracique. Toutefois, d’autres symptômes peuvent signaler une embolie pulmonaire :
- Une tachycardie et des palpitations
- Un essoufflement
- Une peau violacée
- Des étourdissements
- Une hypoxie, qui survient lorsque vous n’avez pas assez d’oxygène dans le sang
- Une agitation et un état anxieux
- Des étourdissements.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic d’une embolie pulmonaire peut nécessiter plusieurs examens. Ainsi, le patient doit subir une radiographie du thorax, un électrocardiogramme, une gazométrie sanguine ainsi qu’un dosage sanguin des D-dimères plasmatiques. Mais pour confirmer le diagnostic d’embolie pulmonaire, le médecin doit réaliser un angio-scanner thoracique et effectuer une scintigraphie pulmonaire. Ces examens aident à repérer le thrombus et à évaluer ses conséquences sur les artères et les veines du poumon.
Quid du traitement ?
Pour traiter une embolie pulmonaire, le médecin prescrit principalement des anticoagulants tels que l’héparine puis les antivitamines K. Si les thromboses se trouvent également dans les membres inférieurs, il peut recommander une contention veineuse. Cette méthode consiste à utiliser des matériaux spécifiques pour exercer une pression au niveau des veines et favoriser le retour veineux. Si les symptômes ne s’améliorent pas, il est possible de recourir à une intervention chirurgicale (embolectomie) ou à un traitement thrombolytique.