Comment réguler votre poids pendant l’été et soulager les affections cutanées ?
Mieux accepter son corps et le protéger : l’été venant, voilà les principales requêtes qui nous préoccupent de façon récurrente. Voici donc les meilleures solutions naturelles pour réguler son poids et pour soulager les petites affections cutanées estivales.
Est-il possible, sans changer de régime alimentaire, de réduire facilement, et sans danger, son appétit jusqu’à perdre du poids pour préparer les sorties en maillot de bain ? Certainement… à condition d’utiliser des leurres végétaux efficients. Parmi ces derniers, on peut compter sur les fibres végétales solubles contenues dans certaines plantes médicinales comme la caroube et le konjac. Il est possible de surcroît d’utiliser des régulateurs naturels de la satiété comme le cumin des prés et le pistil de safran. Tous ces trésors végétaux ont l’avantage d’être soutenus par la recherche et peuvent prétendre à contrôler l’appétit et le poids pour mieux préparer l’été.
L’additif qui coupe la faim
Originaire du Moyen-Orient, mais présent dans tout le bassin méditerranéen, le caroubier, Ceratonia siliqua, donne un fruit appelé « caroube », en forme de gousse. On le retrouve dans le commerce sous forme de poudre, exploité notamment pour ses qualités nutritionnelles. C’est le fameux « E 410 », additif (naturel !) de l’industrie agroalimentaire. Cette poudre renferme des sucres complexes comme le galactomannane qui se gélifient dans l’estomac au contact de l’eau. Le gel ainsi formé retarde l’absorption des nutriments, prolonge l’effet de satiété et réduit l’appétit. Cette action de la gomme de caroube représente un puissant effet coupe-faim permettant de contrôler l’apport calorique et de limiter la prise de poids. La posologie quotidienne basée sur des indications traditionnelles se situe entre 20 et 30 grammes de poudre de caroube à dissoudre plutôt dans un liquide chaud comme du lait ou du thé. La prise de gomme de caroube est à surveiller chez les personnes souffrant d’anémie, d’insuffisance rénale et de diabète. Prenez-la à distance de tout traitement oral pour ne pas gêner son absorption.
L’effet « shiratakis »
Le konjac, Amorphophallus konjac, est une plante vivace cultivée en Asie. Employée comme remède depuis la fin du XVIIIe siècle, elle servait traditionnellement à apaiser la toux, les brûlures et les troubles intestinaux. Son rhizome contient des fibres riches en glucomannanes pouvant absorber jusqu’à 100 fois leur poids en eau ! La poudre de rhizome peut être consommée à raison de 1 gramme de glucomannanes trois fois par jour avec 1 à 2 verres d’eau, soit une à deux cuillérées à soupe, et plutôt avant les repas, avec une allégation pour la perte de poids approuvée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Une autre solution consiste à profiter du konjac sous forme alimentaire en présentation de pâtes (vermicelles, tagliatelles…) qui portent le nom de « shiratakis » au Japon. Comme la caroube, il est conseillé d’espacer la prise des médicaments avec celle du konjac d’au moins trois heures pour ne pas gêner leur mode d’action.
Le carvi : « surtout les graines »
Le carvi, Carum carvi, est une herbacée cultivée dont les feuilles et surtout les graines sont recherchées pour leurs vertus aromatiques et médicinales. C’est une plante très voisine du fenouil, de l’anis vert et de l’aneth odorant. Des études réalisées en triple aveugle2 ont montré les effets coupe-faim d’un extrait aqueux de graines de carvi sur des femmes en surpoids et obèses habituées aux exercices cardio. Sans modifier leur régime alimentaire ni leur activité physique, les sujets ont été répartis au hasard dans deux groupes prenant soit 30 millilitres par jour de carvi, soit un placebo pendant 90 jours. Les résultats ont montré une réduction de l’appétit et de l’apport en sucres dans le groupe « carvi » par rapport au groupe placebo. Il a surtout été noté une baisse significative du poids et du pourcentage de graisse, de l’indice de masse corporelle (IMC) et du rapport taille-hanches. Les auteurs ont donc conclu qu’un complément alimentaire à base de carvi permet aux femmes adultes physiquement actives de mieux gérer leur poids et leur appétit.
Miraculeux stigmates
Le safran, Crocus sativus, est une épice issue des stigmates de la fleur du crocus cultivé, de la famille des Iridacées. Utilisé depuis des millénaires comme assaisonnement, colorant et arôme, des études ont depuis révélé que la prise d’extrait de safran (dosé à 175 mg par jour) réduisait significativement la fréquence des prises alimentaires chez des femmes sans modifier leurs habitudes. Moins de grignotage, un effet rassasiant et une réduction significative du poids et de l’IMC… Selon les chercheurs, ces résultats s’expliquent par l’effet antistress et satiétogène du safran. Une aubaine, d’autant qu’il n’existe pas de contre-indication rapportée avec sa consommation
Un été sans tracas
S’il y a bien une saison où nous découvrons plus facilement notre cuir, ne serait-ce que pour réguler notre température, c’est celle-ci ! L’été, nous sommes ainsi davantage exposés au rayonnement solaire, aux aléas de nos activités physiques… et à certains insectes. Là encore, le merveilleux monde végétal a de quoi pallier nos besoins.
Préservez votre « capital-soleil »
Les journées ensoleillées rehaussent le moral. C’est l’heure de se débarrasser du teint blafard de l’hiver. Mais l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique observé au cours des dernières décennies oblige à protéger notre revêtement cutané contre les effets du rayonnement UV. Le coup de soleil n’est jamais agréable ; il n’est surtout pas la seule menace saisonnière ! Hyperpigmentation cutanée, photovieillissement et cancer de la peau… Le bel été n’est pas sans danger. De nombreuses façons s’offrent à nous pour protéger la peau de ces agressions. La plus simple est encore de ne pas s’exposer au soleil zénithal et d’utiliser des vêtements, des chapeaux et des lunettes adaptées. Pour les parties découvertes, on a pour coutume d’utiliser des protecteurs solaires à base de molécules de synthèse absorbant ou réfléchissant les UV.
Malheureusement, l’efficacité de la plupart des écrans solaires est entravée par leur stabilité, leur toxicité et leurs dommages infligés aux écosystèmes marins. En attendant des composés naturels efficaces pour les substituer en application locale, il est possible de préparer sa peau par une consommation préalable d’actifs végétaux comme l’astaxanthine dans les semaines précédant l’exposition.
Pour mieux vous dorer… la pilule
L’astaxanthine est un pigment rouge violacé de la famille des caroténoïdes : sa principale source naturelle est l’algue Haematococcus pluvialis. Ce pigment colore les crevettes, le crabe et le saumon qui en contiennent après l’avoir ingéré. Si vous n’êtes pas branché complément alimentaire, c’est vers ces aliments qu’il faut vous tourner. Mais, soyons réalistes, n’espérez pas obtenir les mêmes effets3 … L’astaxanthine a été largement étudiée pour son effet sur la peau avec des résultats très positifs et des propriétés remarquées anti-inflammatoires, immuno-modulatrices et réparatrices de l’ADN. Un essai comparatif randomisé, en double aveugle, a notamment évalué une complémentation alimentaire en astaxanthine à raison de 4 milligrammes par jour pendant 10 semaines chez des participants japonais en bonne santé exposés à des rayonnements UV. Les résultats ont montré sans l’ombre d’un doute que l’astaxanthine protégeait contre la détérioration de la peau induite par les UV et aidait à maintenir une peau saine en augmentant notamment la résistance de cette dernière à « rougir », avec moins de perte d’hydratation que dans le groupe placebo. Il a été noté de surcroît une amélioration de la texture des zones non irradiées sans qu’aucun événement indésirable lié à l’ingestion d’astaxanthine n’ait été déploré.
Un candidat sérieux pour les crèmes solaires
Il existe plusieurs composés naturels d’origine végétale capables d’absorber les UV, tout en agissant comme antioxydant, agent anti-inflammatoire et immunomodulateur. Parmi les molécules les plus prometteuses, la silymarine du chardonMarie, reconnue pour ses puissantes propriétés antioxydantes et protectrices de la peau, se distingue pour espérer succéder aux molécules de synthèse des crèmes solaires. À une concentration de 10 % dans les crèmes, elle présente déjà une valeur d’indice de protection solaire (SPF) proche de 9. Associée à du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc, les valeurs oscillent respectivement entre 12-16 et 16-19. Des résultats prometteurs qui mériteraient que les industriels s’y intéressent un peu plus.
Coups de soleil, piqûres et plaies superficielles
En cas de brûlure modérée, de piqûres d’insectes ou de blessures superficielles de la peau, deux plantes de choix sont à notre disposition pour apaiser localement et accélérer la guérison. Elles pourront être employées de concert si nécessaire
Qui brûlera vera
Sur les 300 espèces d’aloès, c’est bien l’Aloe vera qui est le plus utilisé pour ses bienfaits et sa facilité d’exploitation. Originaire d’Afrique du Sud, il est maintenant cultivé dans le monde entier, dont notamment le sud des États-Unis, l’Espagne et le Mexique. Traditionnellement utilisé pour traiter les lésions cutanées (brûlures, coupures, piqûres et eczémas) et les problèmes digestifs, des études ont révélé que ses composés majeurs, comme l’aloésine, l’aloïne et l’émodine, exercent leurs actions protectrices principalement par le biais de mécanismes antioxydants et anti-inflammatoires. L’Aloe vera accélère la cicatrisation des plaies en favorisant la prolifération et la migration des cellules de la peu comme les fibroblastes et les kératinocytes. Des preuves cumulatives tendent à soutenir que l’Aloe vera serait efficace dans la cicatrisation des brûlures du premier au deuxième degré.
Un cadeau qui sent la Provence
Les lavandes vraie et aspic, Lavandula angustifolia et spica, de la famille des Lamiacées, sont traditionnellement utilisées en phytothérapie pour traiter plusieurs affections cutanées, dont les plaies, les brûlures et les ulcérations superficielles de la peau. Les huiles essentielles extraites de ces deux lavandes sont reconnues pour améliorer la cicatrisation des plaies en augmentant la synthèse locale des protéines de reconstruction. Une application locale pure ou diluée dans une huile végétale des huiles essentielles de lavandes vraie et aspic apaise rapidement les lésions cutanées bénignes, dont les brûlures légères et les effractions mineures sans plaie profonde comme les piqûres d’insectes ou les écorchures. En cas de coup de soleil, après avoir passé une dizaine de minutes sous l’eau du robinet, il est possible d’appliquer 2 à 4 gouttes pures sur la zone lésée (si vous avez réalisé au préalable le test dans le creux du coude) ou diluées dans une cuillère à café d’huile végétale, par exemple de macadamia. Renouvelez ce soin toutes les 15 à 20 minutes, 2 à 4 fois de suite tant que la douleur persiste. La poursuite du protocole pendant une semaine à raison de trois fois par jour accélérera la guérison. Les contreindications habituelles des huiles essentielles sont les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de 6 ans.