Le téléphone portable est-il dangereux pour le cerveau ?
S’il y a un objet dont on ne peut certainement plus se passer, c’est bien notre téléphone portable. Boite à secret et souvenirs, tisseur de lien et notre porte d’entrée à internet, le téléphone est sans doute l’indispensable du siècle. Mobile et pratique, il est peut être utilisé à n’importe quel moment et n’importe où. Mais le revers de la médaille n’est pas tellement plaisant ; l’utilisation du portable pourrait représenter un danger pour la santé selon plusieurs études. Explications.
Depuis quelques années, l’utilisation du téléphone portable est au cœur de la polémique. Très prisé pour ses nombreuses fonctionnalités, il est pourtant pointé du doigt par les scientifiques et médecins pour ses effets nocifs sur la santé.
En effet, le téléphone portable produit des ondes de radiofréquences (champs électromagnétiques), une forme de radiation non-ionisante, de son antenne qui peuvent être absorbées par les tissus proches de ce dernier. Nous y sommes donc constamment exposés en utilisant le portable. Ces champs électromagnétiques émis par les mobiles présentent un réel danger pour la santé et sont liés à deux types de tumeurs cérébrales, raison pour laquelle ils ont été classés comme cancérogènes possibles pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
Parmi les autres effets des radiations, c’est leur capacité à endommager la structure et la fonction du cerveau, notamment l’activité des ondes cérébrales liées au comportement, à l’humeur et à la cognition.
Selon une étude menée par des chercheurs américains et ukrainiens, 93% des études existantes et qui se sont intéressées à l’effet oxydatif des radiofréquences de faible intensité, confirment que ces radiations ont en effet un impact oxydatif sur le système biologique.
« L’utilisation du téléphone portable 15 minutes seulement par jour pendant 5 ans triple le risque d’un type de tumeur cérébrale, tandis qu’utiliser le mobile 1 heure par jour durant 4 ans augmente le risque de certaines tumeurs de 3 à 5 fois. » confirme l’auteur de l’étude Igor Yakymenko.
Toutefois, le lien entre les portables et le cancer reste controversé, les résultats des études sur ce sujet divergent. Une étude a révélé que les mobiles sont bel et bien associés au cancer des glandes salivaires, mais seulement quelques participants ont manifesté des tumeurs malignes.
Par ailleurs, une étude menée sur plus de 420 000 usagers de téléphones mobiles durant plus de 20 ans, n’a trouvé aucune preuve pour corroborer la relation entre le cellulaire et les tumeurs cérébrales. Cependant, une autre étude suggère que les grands utilisateurs de téléphone portable sont plus susceptibles de développer une tumeur cérébrale connue sous le nom de gliome, mais cela n’augmente pas les risques de tumeur cérébrale globale.
En effet, selon cette dernière étude, une exposition à court terme aux réseaux mobiles (LTE) peut affecter les fonctions du cerveau. Les effets à long terme, par contre, nécessitent plus de recherches, mais les scientifiques ont trouvé des preuves plausibles du lien entre l’exposition à ces radiofréquences et plusieurs troubles de santé, parmi lesquels :
- Le dysfonctionnement du système immunitaire
- Le stress génétique
- L’endommagement du sperme
- L’affaiblissement des os
- L’augmentation du glucose dans le cerveau
- Le cancer du sein
- L’autisme
- L’Alzheimer
Comment se protéger ?
Il peut être difficile de se protéger des radiofréquences parce qu’elles sont partout. Si vous éteignez votre téléphone ou limitez votre utilisation, cela ne veut pas dire que votre collègue ou votre voisin fera de même.
Mais il est tout de même conseillé d’adopter quelques gestes pour réduire les effets nocifs de ces radiations :
- Évitez de parler au téléphone dans des endroits où le réseau est très faible (ascenseur, métro…). Utilisez plutôt des écouteurs.
- Quand vous passez un appel, ne mettez pas votre téléphone sur votre oreille directement, attendez au moins deux secondes. Les recherches scientifiques ont révélé que l’influence des radiations émises par les mobiles est plus puissante au début de l’appel.