Il faut savoir que beaucoup de stress mental peut tuer les femmes d’après les chercheurs

Publié le 14 décembre 2018

Le stress, la fatigue et le tabagisme sont responsables de maladies cardiaques et bien que cette menace soit associée beaucoup plus aux hommes, il s’avère qu’aujourd’hui et avec des études à l’appui, que les femmes en sont tout aussi menacées, sinon plus. La cause principale ? Le stress mental. Ce phénomène relayé également par le Figaro, indique bien qu’il est la conséquence du stress mental, qui reste plus dur pour le cœur des femmes.

En France, 1 femme sur 3 décèdera d’une maladie cardiovasculaire. Pourtant le diagnostic et le dépistage de cette maladie chez la femme ne sont pas encore clairs.

Dans une étude publiée  dans le journal of the American Heart Association, on a évalué le suivi des soins cardiaques des femmes par rapport aux hommes. En effet, lorsqu’on parle de crise cardiaque, on imagine automatiquement un homme dans la cinquantaine qui souffre d’un taux élevé de cholestérol. Or, il serait temps d’identifier les femmes à ce problème de santé qui en sont de plus en plus victimes et meurent davantage que les hommes d’un infarctus du myocarde.

Le stress mental un risque majeur pour les femmes

Selon une étude, publiée sur NCBI, le stress mental joue un rôle prépondérant dans l’apparition du risque d’ischémie myocardique chez la femme. En d’autres termes, le stress mental est un provocateur de cette complication cardiaque qui se manifeste par un déséquilibre de la fonction du cœur, engendré par un flux sanguin trop faible. Il peut se traduire par une occlusion ou un rétrécissement d’une ou plusieurs artères du cœur.

Ainsi, 150 femmes et 156 hommes dont l’âge était inférieur à 61 ans et qui ont déjà souffert d’une attaque cardiaque, et 112 autres volontaires sans antécédents cardiaques, ont participé à une recherche.  Cette dernière a porté sur la fonctionnalité des artères de chaque participant après avoir été soumis à une situation de stress. Aussi, il s’est avéré que les femmes ayant déjà eu des complications cardiaques avaient plus de risque de subir une ischémie myocardique que les hommes. Une explication a été donnée, selon laquelle les femmes sont plus exposées à des anomalies microcirculatoires, telles que des réductions coronaires très minimes au niveau des vaisseaux sanguins.

Par ailleurs, les chercheurs ont découvert que cette complication cardiaque était aussi présente chez les jeunes femmes, atteintes de coronaropathie et qui étaient sujettes  à une ischémie myocardique suite à un stress mental. Aussi, la raison s’explique par le fait que les hormones relatives au sexe, notamment les œstrogènes, la progestérone, peuvent être actives et nuancer la perception du stress et être ainsi prédictives d’évènements cardiovasculaires.

Prendre au sérieux le cœur des femmes

Les femmes sont davantage victimes d’accidents cardiaques de nos jours. Depuis une trentaine d’années, la femme a commencé à adopter un style de vie stressant, aggravé par de mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme, la sédentarité, la consommation d’alcool et pour finir le stress. Il est donc important de bousculer l’idée reçue selon laquelle les femmes sont plus protégées des maladies cardiovasculaires et de reconsidérer la situation sanitaire de la femme qui aujourd’hui devient plus préoccupante. Ainsi, chez la femme, la maladie cardiaque reste sous-diagnostiquée et sous-traitée alors qu’elle est prise avec plus de sérieux chez l’homme.

Les symptômes de l’ischémie myocardique chez la femme

Selon une étude de la fédération française de Cardiologie, la santé du cœur des femmes devient une urgence. Souvent, les femmes demeurent victimes de leur méconnaissance des symptômes. En effet, chez l’homme, ces symptômes se manifestent par une douleur dans le thorax qui se propage dans le bras gauche.

Chez la femme on note :

  • Une douleur dans la poitrine ou dans l’épaule
  • Palpitations à l’effort
  • Fatigue
  • Essoufflement
  • Nausées 

Aussi, beaucoup de femmes peuvent confondre les palpitations et l’essoufflement au repos à une crise d’angoisse et le diagnostic du médecin est souvent orienté vers l’anxiété ou la dépression. Selon le professeur Claire Mounier-Vehier, cardiologue et chef du service de médecine vasculaire au CHRU de Lille, d’autres symptômes comme la douleur dans le creux de l’estomac et des sueurs sont également à prendre en considération.