Il n’y a rien de plus difficile que de perdre un être cher, voici les conseils d’un vieil homme pour faire son deuil

Publié le 17 octobre 2018
MAJ le 18 novembre 2024

Toute chose a une fin. Nous savons tous que notre fin pourrait venir à tout moment, à toute heure, pour nous ou pour ceux que nous aimons. Bien que la mort fasse partie de la vie, elle nous marque à tout jamais à chaque fois que nous perdons quelqu'un que nous aimons. C'est la douleur la plus atroce que nous devons subir en tant qu'êtres humains - faire le deuil de personnes qui nous ont quittés.

Une femme qui a perdu sa meilleure amie est allée chercher un conseil auprès de la communauté du forum Reddit afin de trouver un moyen de faire son deuil et de se sentir mieux… 

« Mon amie est morte. Je ne sais pas quoi faire. »

perdre un être cher

Beaucoup de Redditors ont partagé leurs propres expériences de perte d’un être cher, la plupart ont exprimé leurs condoléances à la femme anonyme. Parmi les nombreuses réponses, un commentaire honnête provenant d’un « vieil homme » a particulièrement retenu l’attention des Redditors. 

Une réponse émouvante et sage

« Voilà, je suis vieux. Ce que cela signifie, c’est que j’ai survécu (jusqu’à présent) et que beaucoup de personnes que j’ai connues et aimées ne l’ont pas fait. J’ai perdu des amis, des meilleurs amis, des connaissances, des collègues, des grands-parents, une mère, des proches, des enseignants, des mentors, des étudiants, des voisins et une foule d’autres personnes. Je n’ai pas d’enfants, et je ne peux pas imaginer la douleur que cela doit être de perdre un enfant. 

perdre un être cher

j’aimerai pouvoir dire que tu finiras par t’habituer à la perte de tes êtres chers. Mais tu ne le pourras pas, en réalité, tu ne le voudras pas. Chaque fois que je perdais un être cher, cela me brisait le cœur, peu importe les circonstances. Mes cicatrices témoignent encore de l’amour que j’avais pour ces personnes. Et si la cicatrice est profonde, l’amour l’était aussi. Ainsi soit-il. Les cicatrices témoignent de la vie. Les cicatrices sont là pour me rappeler que je peux guérir et continuer à vivre et à aimer. 

En ce qui concerne le chagrin, tu constateras que cela vient par vagues. Lorsque le navire est détruit pour la première fois, tu te noies. Tous les débris qui flottent autour de toi te rappellent la beauté du navire qui était et n’est plus. Et tout ce que tu peux faire, c’est flotter. Tu trouveras un morceau d’épave et tu t’y accrocheras un moment. Peut-être que c’est une chose physique. Peut-être que c’est un souvenir heureux ou une photo. Ou peut-être que c’est une personne qui flotte aussi. Pendant un moment, tout ce que tu pourras faire c’est flotter. Rester en vie.

Au début, les vagues font une trentaine de mètres de haut et t’écrasent sans pitié. Elles arrivent à 10 secondes d’intervalle et ne te donnent même pas le temps de reprendre ton souffle. Tout ce que tu peux faire c’est t’accrocher et flotter. Après un certain temps, peut-être des semaines, voire des mois, tu t’apercevras que les vagues sont toujours de 30 mètres, mais qu’elles s’écartent. Quand elles viennent, elles continuent de t’écraser. Mais entre-temps, tu peux respirer. Tu ne sais jamais ce qui va déclencher le chagrin. Cela peut être une chanson, une image, une intersection de rue, l’odeur d’une tasse de café. Cela peut être à peu près n’importe quoi… et la vague s’abat sur toi encore. Mais entre les vagues, il y a la vie. 

Prends ça d’un vieil homme. Les vagues n’arrêteront jamais de se déferler. Mais tu réaliseras que tu leur survivras. Et d’autres vagues viendront. Et tu leur survivras aussi. Et si tu as de la chance, tu auras beaucoup de cicatrices d’amour et tu connaitras beaucoup de naufrages. 

En tant que personne croyante, je sais que je reverrai un jour ces êtres chers. C’est une pensée très réconfortante. Un jour, les cicatrices des absences de ceux que j’ai aimés disparaitront et seront remplacées par une joie sans fin. »