Le Guide complet pour prendre soin de son coeur naturellement

Publié le 31 août 2021
MAJ le 17 novembre 2024

Savez-vous que la mortalité cardio-vasculaire a diminué de moitié depuis 25 ans ? C’est grâce aux progrès de la médecine, de l’hygiène de vie, mais surtout de la prévention qui permet d’en réduire les risques. Et les plantes dans tout ça ? Elles vous offrent un éventail de solutions aussi bien en prévention qu’en soin seul, ou en association avec d’autres traitements ! Ce dossier a été préparé en collaboration avec Yves Jalabert, Dr en Pharmacie.

Un problème qui reste encore d’actualité

Malgré tout progrès, les maladies cardio-vasculaires représentent l’une des causes majeures de mortalité en France : 180 000 décès par an ! Les cardiopathies ischémiques (artères bouchées) sont responsables de 27 % des décès, les AVC (accidents vasculaires cérébraux) de 25 % et les insuffisances cardiaques de 23 %. Mais si le problème est sérieux, il n’est pas inéluctable. Pour se protéger de ces maladies, il faut d’abord éviter les comportements à risque (comme le tabac, une mauvaise alimentation, la sédentarité etc.) et se prendre en charge à travers la micronutrition et la phyto-aromathérapie avec son éventail de plantes aux propriétés intéressantes en traitement et en prévention. Un ensemble gagnant pour diminuer de façon signifi cative les risques de maladies cardio-vasculaires.

Quels sont les facteurs de risque ?

  • Le tabagisme,
  • Un diabète non insulinodépendant non équilibré,
  • Un excès important de cholestérol, de triglycérides…
  • Le manque d’activité physique comme la marche rapide, le vélo, la natation…
  • Une hypertension artérielle mal contrôlée,
  • Une alimentation déséquilibrée avec un excès de graisses saturées et de sucres rapides et surtout consommés au mauvais moment de la journée,
  • Un excès de poids (surcharge corporelle, obésité).

Pour prendre à cœur les solutions, il faut connaître les problèmes !

Les maladies liées au cœur sont si nombreuses que pour éviter ces ennemis souvent silencieux, il est indispensable d’apprendre à bien les connaître : allons au cœur des problèmes !

Pour arriver au cœur, il faut emprunter les artères

Les artères dites coronariennes sont celles qui irriguent le cœur. En cas de maladie coronarienne, l’apport en sang jusqu’au cœur devient insuffisant. On parle d’ischémie myocardique. Les conséquences peuvent être graves  : l’angine de poitrine lorsqu’il existe une simple souffrance du cœur ou l’infarctus du myocarde qui correspond à la mort d’une partie des cellules du muscle cardiaque (ou myocarde). La maladie coronarienne se manifeste surtout par une douleur dans la poitrine caractéristique avec une insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme ventriculaire éventuels. Mais parfois elle est silencieuse… et pour la détecter il faut avoir recours à des des examens comme l’électrocardiogramme, l’épreuve d’eff ort et la coronarographie.

Ne pas confondre : Artériosclérose désigne une sclérose ou dégénérescence des artères qui deviennent moins élastiques, plus rigides (cela est dû le plus souvent au vieillissement normal) ; à distinguer de l’athérosclérose qui indique que la dégénérescence s’accompagne de la formation d’une plaque d’athérome (riche en graisses, dépôts calcaires…) qui s’accumule sur la paroi interne des artères et empêche le sang de circuler normalement. L’athérome est la cause dominante de la majorité des aff ections cardio-vasculaires.

L’insuffisance cardiaque correspond à l’incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme ; c’est un problème sérieux qui provoque un essoufflement et une fatigue disproportionnée par rapport à l’effort fourni. Non traitée, l’insuffisance cardiaque peut rapidement entraîner de graves complications.

Les troubles du rythme cardiaque correspondent à un rythme modifié : lorsque la fréquence cardiaque est rapide, on parlera de tachycardie alors que lorsque la fréquence est lente on parlera de bradycardie.

coeur

Coeur

Avez-vous des problèmes de cœur ?

1. Hypertension artérielle

L’hypertension artérielle ou HTA est une élévation durable de la pression sanguine dans les artères. Pour l’OMS (Organisation mondiale de la santé) l’HTA se définit par une pression supérieure à 160 mm ou 16 cm de mercure (pour la valeur haute ou maxima) et 90 mm ou 9 cm de mercure (pour la valeur basse ou minima). La tension artérielle doit être prise par le médecin 2 fois, allongé puis debout, et surtout lorsque vous êtes détendu, car on sait que « l’effet blouse blanche » fait monter la tension !

Il est bon de vérifier soi-même sa tension grâce à des appareils de préférence achetés en pharmacie, plus fiables en principe. En réalité, il faudrait mesurer sa tension 3 fois le matin et 3 fois le soir pendant 3 jours et faire une moyenne (toujours au bras). La valeur haute correspond à la pression dans les artères quand le cœur se contracte et que la pression dans l’artère est à son maximum, celle du bas correspond à la pression quand le cœur se relâche pour se remplir à nouveau de sang.

2. L’AVC ou accident vasculaire cérébral

Parfois appelé « attaque cardiaque » est un déficit neurologique causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Les symptômes peuvent être variés selon qu’il est ischémique (vaisseau bouché) ou hémorragique, et selon le lieu et la taille de la lésion. Perte de motricité, troubles du langage, baisse ou perte de la vue, perte de connaissance etc., les symptômes peuvent apparaître rapidement, disparaître aussi vite ou au contraire persister avec une récupération plus ou moins longue.

3. Les hyperlipidémies

L’hyperlipidémie est un terme un peu compliqué pour dire que nous avons un taux de graisses trop élevé dans le sang. Plus précisément, nous pouvons souffrir d’une hypercholestérolémie (taux élevé de cholestérol), d’une hypertriglycéridémie (taux élevé de triglycérides) ou d’une combinaison des deux. Le cholestérol est transporté dans le sang par des lipoprotéines de poids moléculaire variable  : les LDL de bas poids moléculaire (dont le taux doit être ≤ 1,60 g/l) et le HDL de haut poids moléculaire (dont le taux doit être ≥ 0,60 g/l). L’hypertriglycéridémie correspond à un taux élevé de triglycérides dans le sang, supérieur à 2 g/l. Les triglycérides sont des graisses fabriquées à partir des corps gras que nous mangeons mais aussi de l’alcool et des sucres transformés par notre foie et stockés au niveau abdominal. Cependant les dosages doivent être analysés par votre médecin qui évaluera la présence d’autres facteurs de risque. Sans risque associé, une prise en charge diététique peut s’avérer suffi sante car les traitements médicamenteux (statines ou fi brates) présentent des effets secondaires non négligeables (par exemple à la longue, une insuffi sance rénale ou une atteinte hépatique).

risque cardio vasculaire

Risque cardio-vasculaire

Comment évaluer son risque Cardio-vasculaire ?

1. Fumez-vous ou avez-vous arrêté de fumer depuis moins de 3 ans ?
2. Un membre de votre famille a-t-il eu une « attaque cérébrale » avant 45 ans ?
3. Votre frère, votre père, ou encore votre mère ont-ils subi une crise cardiaque avant 65 ans ?
4. Votre IMC (ou indice de masse corporelle) est-il supérieur à 30 (pour le calculer il faut diviser votre poids en kg par le carré de votre taille en mètres ) ?
5. Pratiquez-vous moins de 3 fois par semaine 30 minutes de sport ?
6. Êtes-vous atteint d’un syndrome métabolique ?
7. Si vous répondez 3 fois oui, allez consulter votre cardiologue !

Remarque :

Le syndrome métabolique ou syndrome X n’est pas une maladie proprement dite mais plutôt un syndrome multifactoriel. Il trouve son origine dans une perturbation métabolique sans doute liée à l’hérédité mais aussi et surtout à un mode de vie sédentaire et à une alimentation non adaptée. Le danger réside dans le fait qu’il n’entraîne aucun symptôme jusqu’à la complication ! Et les risques ne sont pas négligeables. Le porteur de ce syndrome a 3 fois plus de risques d’avoir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Il y a syndrome métabolique (nouvelle défi nition 2005) lorsque sont présents :

• Obésité centrale androïde (tour de taille supérieur pour les Europoïdes à 94 cm chez les hommes et 80 cm chez les femmes),

Et au moins 2 des facteurs suivants :

• Hypertriglycéridémie supérieure à 1,50g/l ou 3,9 mmol/l ou traitement spécifique,

• Faible taux de HDL-Cholestérol inférieur à 0,40 g/l chez l’homme et 0,50 g/l chez la femme en moyenne ou traitement spécifique,

• Hypertension artérielle supérieure à 140/85 mm Hg (de mercure) ou traitement spécifique,

• Glycémie à jeun (taux de glucose dans le sang) supérieure à 1 g/l (ou 5,6 mmol/l) avec résistance à l’insuline (hormone sécrétée par le pancréas).

La prévalence (mesure relative à une aff ection de l’état de santé d’une population à un instant donné) du syndrome métabolique est très importante ; on estime que 25 % de la population adulte américaine en est atteinte contre 15 % chez les Européens. Il est en augmentation chez l’enfant avec l’apparition de diabète et d’obésité précoces !

Soyez alors à l’écoute des symptômes qui ne sont pas à ignorer :

• des œdèmes au niveau des jambes et des pieds (gonflements non circulatoires),

• un essoufflement sans eff ort particulier parfois associé à une transpiration excessive (si l’essouffl ement persiste ou s’aggrave allongé, il faut consulter rapidement),

• une arythmie (un rythme cardiaque irrégulier avec diffi cultés à reprendre son souffl e),

• une toux ou une respiration siffl ante (en dehors de l’asthme ou BPCO, broncho-pneumopathie chronique obstructive),

• des troubles digestifs, éructations ou hoquet fréquents, nausées ou vomissements peuvent être un signe,

• et surtout, des vertiges avec perte de l’équilibre, diffi culté soudaine à respirer associée à une douleur dans la poitrine ou même dans le dos, perte de sensibilité, baisse brutale de la vue…

• hypertension brutale avec maux de tête, acouphènes (siffl ements dans les oreilles), vertiges…

La prévention : il faut la prendre à cœur

Fondamentale et incontournable, la prise en charge de la santé de notre cœur passe par une bonne hygiène de vie.

Une alimentation de type méditerranéenne avant tout ! Comprenez un apport important en fruits et légumes frais qui ont une faible teneur calorique et une richesse en fi bres, minéraux, vitamines et antioxydants  ; des huiles végétales de première pression à froid (olive, noix, cameline, colza), des poissons gras (saumon -excellent poisson riche en oméga 3 mais qu’il faut consommer en quantité moindre aujourd’hui à cause des taux de mercure qu’il peut contenir dans sa chairsardines, maquereaux, anchois… ou capsules contenant des oméga 3), sans oublier d’ajouter tous les jours des fines herbes et épices riches en vitamines et en antioxydants ainsi que de l’ail et de l’oignon. Ces derniers fluidifient le sang et diminuent le taux de cholestérol sanguin. Parallèlement, diminuez la quantité de sucres à index glycémique élevé, surtout en dehors des repas, de graisses saturées (mouton, agneau…), de graisses cuites, et d’huiles raffinées

De l’exercice physique régulier sans faute ! Pratiquez-le à votre rythme pour augmenter la consommation de glucose par les muscles, et réduire la glycémie (taux de sucre dans le sang). De plus, l’activité physique régulière régularise le rythme cardiaque et permet d’augmenter aussi le HDL cholestérol !

La perte de poids si vous en avez besoin : l’excès de poids est un facteur de risque sur lequel il faut nécessairement agir !

La chrononutrition nous apprend à consommer les bons aliments au bon moment, selon les conseils du Pr Jean-Robert Rapin

Le matin : AGS, acides gras saturés, et protéines pour apporter de l’énergie, c’est-à-dire jambon ou œufs, quelques graisses saturées, beurre, fromages, mais ni confiture ni miel,

Le midi : AG, acides gras, de la série oméga-6, c’est-àdire : viande rouge (1 g par kg de poids corporel), féculents et légumes, pas de dessert sucré,

Au goûter : fruits frais, chocolat, fruits secs, oléagineux, en particulier amandes

Le soir : AG de la série oméga-3 permettant l’incorporation dans les membranes cellulaires (poissons gras, ou volailles et légumes à volonté, pas de dessert).

Que peut faire la phyto-aromathérapie ?

Pour une action efficace, il faut commencer par le drainage des émonctoires (des organes d’élimination) éventuels par l’utilisation de tisanes qui drainent le foie (racine de radis noir, feuilles d’artichaut…), le rein (queues de cerises, feuilles d’orthosiphon…) et la peau (racine de bardane, fleurs de pensée sauvage…). Les plantes peuvent ensuite être utilisées de façon plus spécifique pour prévenir une hypertension artérielle ou accompagner un traitement en cours, améliorer les hypercholestérolémies ou hypertriglycéridémies, freiner l’inflammation endothéliale (partie interne des vaisseaux), lutter contre l’excès de poids et augmenter l’élasticité de l’artère par l’apport de plantes riches en silicium.

infusion coeur

Infusion pour le coeur

Une tisane de drainage, valable pour tous les problèmes de cœur

• Tilleul (aubier) 200g,
• Pissenlit (racine) 50 g,
• Fenouil (racine) 30g,
• Bardane (racine) 30g,
• Cerises (queues) 20 g.

Pour 1 litre d’eau, 20g du mélange (3 cuillères à soupe) ; porter à ébullition 4 min, laisser infuser 10 min, fi ltrer et boire dans la journée. Commencer la journée par 2 grandes tasses le matin.

Pour chaque problème, voici les plantes qui vous tiennent à cœur

A. L’hypertension artérielle, un fléau à ne pas négliger

Certaines plantes comme l’aubépine, l’olivier et l’huile essentielle d’ylangylang, en augmentant la diurèse, vont faire baisser la pression dans les artères. Cependant lorsque cette baisse est insuffisante il faut consulter un cardiologue car une tension mal équilibrée peut déboucher sur des complications graves.

L’aubépine (Crataegus laevigata) est un petit arbre feuillu, épineux dont l’action des sommités fleuries sur le cœur a été découverte à la fin du XIXème siècle. Ses principes actifs régularisent le rythme cardiaque en agissant sur les rythmes trop rapides, en diminuant les palpitations et la perception exagérée des battements cardiaques chez les personnes anxieuses. C’est pourquoi elle améliore aussi les troubles du sommeil et diminue légèrement la pression artérielle. Prendre 1 gélule le matin et 2 gélules le soir ou en EPS (extrait phyto standardisé) ou SIPF (suspension intégrale de plantes fraîches), 1 cuillère mesure le matin et 2 cuillères mesure le soir diluées dans une tisane (limiter le sel alimentaire, remplacez-le par des épices, ou un sel limité en chlorure de sodium).

L’olivier (Olea europea)  : les feuilles constituent la partie active grâce à l’oleuropéoside qu’elles contiennent. Elles font baisser la tension et agissent aussi sur les céphalées (maux de tête), vertiges et bourdonnements d’oreilles. De plus, son action est complétée par un effet diurétique. Son innocuité et son efficacité font de l’olivier un traitement préventif et curatif de l’hypertension légère. Prendre 2 gélules le matin ou 2 cuillères-mesure en EPS ou SIPF d’olivier diluées. En infusion, prévoir 20 g d’olivier pour 500 ml d’eau en 2 prises dans la journée.

L’huile essentielle d’ylang-ylang (Cananga odorata) est originaire d’Asie. Ses fleurs jaunes produisent une huile essentielle qui possède des propriétés antidépressive, relaxante, hypotensive et antiarythmique. Elle est donc indiquée en accompagnement d’un traitement hypotenseur et dans la prise en charge des palpitations. On la conseille de préférence en massage mélangée à 20 % avec une huile végétale de sésame ou de noisette à l’intérieur des poignets et le long de la colonne vertébrale.

B. trop de cholestérol

Le meilleur moyen d’éviter que le taux du cholestérol devienne trop important et risque de provoquer des problèmes graves consiste à améliorer la santé de ses artères. Certains aliments et certaines plantes le font de manière particulièrement efficace.

1. Les plantes à fibres solubles qui forment des gels en présence d’eau. On les trouve peu dans l’alimentation, c’est le cas des pectines de pomme, de pamplemousse, de son et de gruau d’avoine. Certaines plantes comme l’ispaghul en sont très riches. Sous forme de compléments alimentaires, veillez à les prendre à 2h de distance des autres médicaments éventuels car ils pourraient en diminuer les effets.

• La pomme, dont les antioxydants (quercétine) et les fibres (pectine) sont redoutablement efficaces pour la santé des artères et de l’intestin. Pour des chercheurs anglais, manger une pomme par jour serait aussi efficace pour la santé cardiovasculaire que de prendre des médicaments pour faire baisser le taux de cholestérol. Les bénéfices de la pomme sont conservées si vous la mangez sous forme de purée (compote sans sucre ajouté).

• L’ispaghul (Plantago ovata), dont les téguments de la graine (partie extérieure) riches en mucilages, forment dans l’estomac et l’intestin un gel non assimilable par l’organisme. Pour cette raison ils vont permettre un ralentissement d’absorption des aliments au cours de la digestion, notamment des sucres. Ainsi, ils vont diminuer les pics sanguins de glucose, ce qui préserve mieux la santé des artères. De plus, ce gel emprisonne les sels biliaires qui seront éliminés dans les selles au lieu d’être réabsorbés chez les gros mangeurs. Le foie sera alors obligé de fabriquer de nouveaux sels biliaires à partir du cholestérol, ce qui permettra de diminuer les taux trop élevés de cholestérol. Prendre 2 gélules ou 1 sachet matin, midi et soir au moment des repas, toujours avec un grand verre d’eau ou une tasse de tisane (boire également dans l’heure qui suit améliore l’efficacité).

• Le son et le gruau d’avoine (Avena sativa) contiennent des fibres solubles, les bêta-glucanes, aux propriétés viscosifiantes qui ralentissent l’absorption du sucre alimentaire. De plus elles sont immunostimulantes, car elles favorisent la prolifération de bactéries intestinales puissantes. Le bol de porridge est un moyen ancestral de protéger ses artères mais vous pouvez aussi consommer des aliments enrichis en son d’avoine. Son effi cacité sur la santé artérielle est si forte qu’en 2012, l’EFSA (European food safety authority) a reconnu les propriétés hypocholestérolémiantes des bêta-glucanes et recommande d’en consommer au moins 3 grammes quotidiennement dans cette optique.

2. Le cas particulier de la levure de riz rouge

C’est un champignon utilisé en Chine pour la production du vin de riz. Il provoque la fermentation des sucres qui rend la solution rouge et contient de nombreux principes actifs dont la Monacoline K qui est une statine à l’effet hypocholestérolémiant prouvé. Cependant, même s’il possède certainement moins d’effets secondaires par rapport au médicament de synthèse, il faut rester prudent quant à son usage. Pour ceux qui en prennent (jamais en même temps que les statines !), le dosage efficace est de 10 mg de Monacoline K par jour associé de préférence au coenzyme Q 10. En tout état de cause, en dehors des cas particuliers d’hypercholestérolémie familiale, le seul moyen naturel, efficace et durable de faire reculer le cholestérol et les maladies cardiovasculaires est d’adopter un mode de vie sain, une alimentation adéquate (diète méditerranéenne) aidée par des plantes, plutôt que d’essayer de faire baisser artificiellement son taux de cholestérol dans le sang par des statines, même naturelles.

C. Et pour rendre le sang plus fluide ?

En gemmothérapie, (Cornus sanguinea) BG MG 1D (cornouiller sanguin) à raison d’une goutte par kg de votre poids et par jour diluée dans un grand verre d’eau, va diminuer le risque de thrombose (caillot de sang). On peut l’associer éventuellement à l’essence de Citrus limonum (citron), 1 goutte par jour dans du miel sans oublier l’ail et les oignons de préférence crus très efficaces ! N’oubliez pas d’en parler à votre médecin en cas de traitement par anticoagulants.

D. L’oligothérapie est indispensable à associer au traitement et en particulier, le chrome et le siliciu m

Le chrome

Les chercheurs ont remarqué une corrélation entre la carence en chrome et les coronaropathies ou les hypercholestérolémies. Pour certains, cette carence serait peut-être même un facteur de risque de l’artériosclérose. Prendre 2 ampoules par jour par cure de 15 jours.

Le silicium, indispensable à l’élasticité de l’artère

L’utilisation de plantes riches en silicium organique assimilable prévient la formation d’une plaque d’athérome. De plus, le taux moyen de silicium dans la paroi aortique est plus élevé qu’au niveau de l’élastine et du collagène et la valeur du silicium aortique s’abaisse avec l’âge de façon très rapide, surtout après 40 ans. Les plantes les plus riches sont : la prêle (dont les tiges stériles renferment 5 à 10% de silicium assimilable), mais aussi les parties aériennes de l’ortie ou éventuellement le tabashir du bambou.

• La prêle (Equisetum arvense), (tiges stériles) affectionne les sols humides et sablonneux. L’aspect de ses tiges filiformes l’a fait surnommer «queue de cheval ». Grâce à sa richesse en silice, la plante stimule la synthèse du collagène et améliore l’élasticité des tissus en particulier du tissu artériel. Prendre 2 gélules de poudre de prèle ou sous forme liquide 2 doses par jour diluées, par cure de 15 jours.

En conclusion

Protéger son cœur et ses artères est une nécessité pour vivre plus longtemps et en bonne santé. Une démarche indispensable, qui ne se révèle pas très compliquée. Il suffit en effet de suivre les règles d’une alimentation saine et de les associer de bon cœur à nos conseils en phyto-aromathérapie.