Les bienfaits étonnants de la menthe
Tout le monde est persuadé que la menthe annule les effets des remèdes homéopathiques. Et si l’on vous disait au contraire qu’elle peut, dans certains cas, en augmenter l’efficacité !
Menthe et homéo, un exemple seulement…
Dans l’Organon de l’Art de guérir, le livre de référence de l’homéopathie, Samuel Hahnemann décrivait la menthe comme incompatible avec les remèdes homéopathiques. En réalité, il la citait comme exemple parmi toutes les plantes riches en huiles essentielles. Et c’est vrai que la puissance des huiles essentielles peut perturber la subtilité des hautes dilutions propres à la médecine homéopathique. Finalement, S. Hahnemann nous mettait en garde contre l’ingestion de tout aliment au goût fort. De plus, l’huile essentielle de menthe possède des propriétés anesthésiantes, pouvant en effet bloquer les canaux récepteurs logés sous la langue, ce qui empêcherait l’assimilation d’un remède. Mais on peut avoir une autre compréhension de l’action de la menthe…
La menthe qui infuse, diffuse…
En herboristerie, on utilise souvent les feuilles de menthe dans les mélanges à infuser pour deux raisons majeures. D’abord, elle est utile pour son goût qui peut en masquer d’autres moins agréables au palais. Ensuite, elle a la particularité de favoriser la diffusion des actifs des autres plantes qu’elle côtoie dans l’organisme.
Sous sa forme brute, en feuille, elle n’a pas cet effet anesthésiant. D’abord parce que sa teneur en huiles essentielles est minime et ensuite car sa présence est réduite au sein d’un mélange de plusieurs plantes.
Même si cette capacité de la menthe à potentialiser les autres actifs n’a jamais été démontrée, elle se vérifie par la pratique, et c’est ce qui se transmet depuis des siècles dans la tradition. Boire une infusion de menthe n’a donc rien à voir avec une prise d’huiles essentielles. Et à l’opposé de ce qui est communément admis, la menthe prise à petite dose en complément d’un remède homéopathique peut améliorer la transmission du message voué à être délivré par un remède. À dosage adapté, la menthe ne présente pas plus d’incompatibilité qu’une infusion de tilleul.
Pourquoi contredire un discours majoritaire ?
Toutes les médecines traditionnelles savent que les plantes n’agissent pas uniquement grâce à leurs principes dits actifs. Comme les remèdes homéopathiques, dont la très haute dilution agit à un niveau subtil souvent difficilement perceptible, les plantes agissent aussi à un niveau énergétique. Cet effet commence dès la bouche, notamment sous la langue, et prend ensuite une route directe vers le foie, grand organe de l’assimilation à tous les niveaux. Prendre une plante tonique du foie optimisera donc l’effet d’un remède. Et la menthe est un excellent tonique du foie !
Quand et comment prendre la menthe ?
Rappelons-le, il est indispensable d’éloigner de tout remède homéopathique la prise d’huile essentielle, de menthe ou d’autres plantes. Évitez également les dentifrices à base de menthe en utilisation trop proche de la prise. Éloignez toujours un aliment ou un remède ayant un goût prononcé d’au moins une heure avant ou dix minutes après la prise d’homéopathie.
Si vous voulez augmenter les effets de votre remède homéopathique, voici comment vous pouvez utiliser la menthe : 5 minutes avant la prise, buvez une infusion de menthe associée à part égale avec du souci, de la prêle et de l’astragale. La saveur douce de ces plantes ne perturbera pas l’action du remède et leur effet sur le foie ne pourra qu’être favorable à votre cure. L’assimilation « énergétique » sera optimisée. Seule la dose compte…