Les femmes qui ont plus de relations sexuelles auraient moins de risques d’avoir une ménopause précoce d’après une étude

Publié le 16 janvier 2021

Ce sont les résultats d’une étude menée sur des milliers de femmes. Découvrez pourquoi celles qui ont le plus de rapports sexuels seraient moins à risque d’avoir une ménopause précoce.

Relayée par nos confrères du Guardian, cette recherche suggère qu’une sexualité active éloigne le risque de ménopause précoce. Cette dernière a suivi 3000 femmes sur 10 ans. 

28% moins de chances d’avoir une ménopause précoce

28%. C’est les chances que les femmes qui ont plus de relations sexuelles auraient en moins d’avoir une ménopause précoce. Cette étude menée par des chercheurs de l’UCL University révèle qu’il y’aurait un rapport étroit entre le style de vie et l’apparition de ce nouvelle phase hormonale d’une femme. Cette recherche s’est basée sur des données collectées auprès d’environ 3000 femmes étudiées pendant 10 ans. Il serait donc probable qu’une sexualité active retarde l’arrêt de fonctions ovariennes qui s’opère généralement entre 46 et 54 ans. Il est important de connaître les 9 symptômes de la ménopause dès la quarantaine.

L’auteure de l’étude a analysé le lien entre sexualité et ménopause 

Megan Arnot, docteure qui a initié l’étude s’est penchée de près sur la question de la ménopause et a réussi à analyser le lien entre sexualité et arrêt précoce de l’ovulation. « Il peut y avoir un compromis énergétique biologique entre s’investir dans l’ovulation et celui de s’occuper de ses petits-enfants » explique la scientifique. Sur ce panel large de femmes âgées de 45 ans en moyenne qui pour la plupart étaient mariées ou en couple, cette population répondait à plusieurs questions dont celle de la fréquence des rapports sexuels au cours des six dernières années. Ces interrogations concernaient également les préliminaires, les caresses et la masturbation. En moyenne, les personnes questionnées recouraient à ces pratiques de façon hebdomadaire. 

Pour retarder la ménopause, les scientifiques suggèrent qu’il faudrait faire l’amour au moins une fois par semaine 

Parmi le panel des femmes interrogées, 46% ressentaient des symptômes de ménopause fréquents. 10 ans plus tard, 45% des femmes ont eu cette dernière à un âge normal, à savoir en moyenne à 52 ans. Résultat : pour retarder l’arrêt du fonctionnement des ovaires à un âge précoce, il faut avoir des rapports sexuels au moins une fois par semaine. Celles qui en avaient à fréquence mensuelle étaient, quant à elles, 19% moins à risque d’avoir une ménopause précoce. Si les chercheurs n’ont pas établi le mécanisme qui ralentit ce processus naturel, une hypothèse perdure et elle repose sur les hormones. En effet, l’activité sexuelle active la sécrétion d’œstrogènes qui impacte les signaux chimiques qui induisent la libération d’un ovule chaque mois avant l’arrêt du cycle reproductif de la femme. Pour autant, cela reste une déduction et non un fait scientifique avancé. 

Un lien de causalité difficile à établir

Si les chiffres du lien entre ménopause précoce et activité sexuelle sont précis, la meneuse de l’étude souligne que « l’ensemble des mécanismes hormonaux entourant la ménopause est vraiment mal compris ». Un argument avancé par la scientifique pour ne pas que le public ait de conclusions hâtives même s’il s’agit de résultats chiffrés dans un cadre de recherche. La raison ? Aucun facteur hormonal ou biologique n’est mesuré dans cette recherche pour informer d’un lien de cause à effet. Les chercheurs se sont également penchés sur le rôle d’un partenaire masculin dans la probabilité d’une ménopause précoce mais rien ne suggérait que l’exposition aux phéromones mâles avait un impact sur cette étape dans la vie d’une femme. 

La ménopause est une phase inévitable

Ruth Mace, également auteur de la recherche et anthropologue évolutionniste a expliqué que l’arrêt des fonctions ovariennes est inévitable pour les femmes et qu’aucun changement de comportement ne peut le déjouer. Pour autant, il explique que la théorie avancée par cette étude pouvait être un premier éclairage sur la ménopause. « Néanmoins, ces résultats sont une première indication que le moment de la ménopause peut être adaptatif en réponse à la probabilité de devenir enceinte » conclut le spécialiste. Si la ménopause est une fatalité, il est possible de soulager les symptômes de façon naturelle. Le vinaigre de cidre par exemple peut aider à lutter contre les bouffées de chaleur caractéristique de ce tournant dans la vie reproductive. 

Qu’est-ce que la ménopause ?

Si chaque femme vit la ménopause de façon différente, ses symptômes sont courants. Phase inévitable dans le cycle de reproduction féminin, la ménopause se manifeste par l’arrêt de sécrétion par les ovaires des hormones reproductives telles que les œstrogènes ou la progestérone. Elle commence par la pré-ménopause qui dure plusieurs années et se caractérise par une irrégularité des règles avant d’entamer la ménopause qui se confirme par une aménorrhée pendant 12 mois consécutifs. Cette phase du cycle reproductif implique de nombreux bouleversements. Le système endocrinien, psychologique et physique et impacté par cette période délicate dans la vie d’une femme. Un manque de libido peut également être observé pendant la ménopause.