Les dangers des statines, des médicaments contre le cholestérol

Publié le 21 mai 2018

On entend souvent parler de cholestérol mais savons-nous faire la différence entre le bon et le mauvais et les facteurs qui en sont déclencheurs ? Selon l’Etude nationale nutrition santé (ENNS), 19,6% des français âgés entre 18 et 74 ans ont un taux élevé de mauvais cholestérol (LDL).

Pour rappel, le cholestérol est un corps gras et un composant important des membranes cellulaires. Le foie en produit une grande partie pour le bon fonctionnement de notre organisme et l’alimentation en apporte le reste. Le cholestérol est transféré dans le sang grâce aux lipoprotéines  qui sont de deux catégories :

  • les lipoprotéines LDL qu’on appelle mauvais cholestérol qui déposent le cholestérol en excès sur les parois des artères, principale cause d’accidents cardiovasculaires.
  • les lipoprotéines HDL ou bon cholestérol qui pourchassent le cholestérol déposé sur les parois des artères et le détruit.

Le traitement du mauvais cholestérol se fait généralement par le biais de statines sous des noms de marques de médicaments.

Traitement par les statines et impacts

Une étude  menée par l’American Journal of Physiology, affirme que le traitement du mauvais cholestérol par les statines a un impact négatif sur la santé et affecte les propriétés biologiques des cellules souches qui enregistrent une incapacité à se réparer et à se reproduire correctement. Ce faisant, et à long terme, des effets indésirables apparaissent et affectent l’organisme, notamment :

  • le déclenchement du  processus de vieillissement
  • le risque accru de diabète
  • la perte de mémoire
  • les problèmes nerveux
  • les problèmes hépatiques
  • les douleurs musculaires

Le biologiste et Professeur, Reza Izadpanah, a corroboré cette affirmation par une étude qu’il a publiée, mettant en garde les utilisateurs des statines sur ses effets néfastes sur l’organisme.

Toutefois, la Food and Drug Administration (FDA) émet une réticence quant à l’arrêt catégorique des statines, malgré les complications de santé qu’elles peuvent causer. Bien que la FDA admette les problèmes associés aux statines comme la perte de mémoire, la confusion ou le risque de diabète de type 2, elle maintient, toutefois, son efficacité. Ainsi, selon les propos de Mary Parks, directrice de la division Metabolism and Endocrinology Products, à la FDA : «  ces médicaments présentent toujours un rapport bénéfice-risque largement positif ». De même, Amy G.Egan, directeur adjoint pour la sécurité dans la Division du métabolisme et des produits d’endocrinologie de la FDA, affirme que les bienfaits des statines sont incontestables, cependant, les patients doivent être bien informés de leurs effets secondaires et d’être vigilants aux symptômes qui pourraient survenir.

Ceci dit, force est de constater que ce paradoxe a éveillé l’intérêt des chercheurs sur les avantages et les inconvénients des médicaments prescrits afin d’en vérifier les risques encourus et de les améliorer pour la santé de l’humanité.

Réguler le taux de cholestérol autrement, est-ce possible ?

Il est possible de réguler le taux de cholestérol et de prévenir son augmentation en incluant des aliments sains dans notre nourriture quotidienne. Les matières grasses sont indispensables car elles fournissent l’énergie nécessaire pour équilibrer la température du corps, absorber les vitamines et synthétiser les hormones. Nous avons les gras insaturés, les gras saturés et les gras trans.

  • Les gras insaturés se composent d’acides gras mono insaturés (oméga 9) et polyinsaturés (oméga 3 et oméga 6) qui sont de bons gras, bénéfiques à la régulation des taux de lipide et sur la fonction cardiovasculaire
  • Les gras saturés, contenus généralement dans le beurre, le fromage ou l’huile de palme sont mauvais pour la santé, en accroissant le taux de LDL.
  • Les gras trans contenus dans les margarines sont des acides gras insaturés hydrogénés, très mauvais car ils augmentent le taux de LDL et des triglycérides.

Les sources d’acides gras insaturés

Les sources d’acides gras insaturés qu’il est conseillé de consommer sont :

  • L’avocat, les noix et certaines huiles comme l’huile d’olive, de colza, d’arachide, l’huile de tournesol.
  • Les omégas 3 que l’on retrouve dans le poisson comme le saumon, le thon blanc, les sardines ou encore dans l’huile de lin ou l’huile de colza. L’American Heart Association recommande une consommation régulière de poisson à raison de 2 fois par semaine et le bannissement de l’huile de palme et du beurre.
  • Les phytostérols, que l’on retrouve principalement dans les amandes, les noix de cajou ou les noisettes, permettent de réduire le taux de cholestérol LDL.
  • Les fibres solubles qui capturent le cholestérol et limitent l’absorption des glucides, que l’on retrouve dans l’avoine, les lentilles, la banane, la poire, les carottes, la pomme, les haricots verts cuits.

Prendre soin de sa santé est un devoir. Ainsi, une alimentation équilibrée, faible en gras saturé et riche en antioxydant, associée à une activité physique régulière permettra de préserver l’organisme de toute maladie éventuelle et notamment d’un excès de cholestérol.